"sécurité : quand notre gouvernement roule à contre sens"

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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.cnapd.be/Quand-notre-gouvernement-roule-a1094.html


lundi 16 février 2015
Sécurité : quand notre gouvernement roule à contre sens
Voilà un peu plus de deux semaines maintenant que nous croisons quotidiennement des militaires dans la rue. C’est là la réponse la plus visible de notre gouvernement fédéral aux attentats de Charlie Hebdo et aux tentatives d’attentat déjouées en Belgique. Or, au-delà du coût ahurissant que cela représente (635 000 € déjà) alors qu’on ne cesse de nous répéter qu’il faut faire toujours plus d’économies dans les dépenses publiques, c’est avant tout l’inefficacité, voire la contre-productivité de cette mesure qui doit nous interpeller aujourd’hui.


Inefficace parce qu’il est évident que les militaires dans la rue ne vont pas décourager un potentiel terroriste qui au mieux, n’aura qu’à attendre patiemment qu’on les renvoie dans leurs casernes. La France qui vit sous le régime du plan Vigipirate depuis 20 ans est d’ailleurs exemplative de ce constat d’inefficacité.
Contre-productive parce que si certains citoyens ont pu se sentir un peu plus en sécurité au début, la persistance de leur présence crée une ambiance anxiogène malsaine qui augmente la peur et la tentation du repli sur soi dans la population. Il est donc temps de rappeler le rôle de chacun dans notre pays : l’armée (pour autant qu’elle ait encore une raison d’être) doit protéger nos frontières et peut participer à des missions internationales de type humanitaire (déminage, etc.) sous couvert de l’ONU et les polices fédérales et locales sont en charge de notre sécurité sur notre territoire. La confusion des rôles est mauvaise pour la cohésion sociale et le maintien des repères dans notre société.
Tout aussi populiste est le projet de loi permettant le retrait de la nationalité belge aux binationaux, visant potentiellement des ressortissants de la deuxième ou troisième génération (le gouvernement n’a apparemment pas encore réussi à se mettre d’accord sur cette question), dans des cas de terrorisme et de djihadisme.
Tout d’abord parce qu’encore une fois, ce n’est pas la peur de perdre sa nationalité qui va empêcher une personne de commettre ces faits si elle est déjà à un tel stade de rejet de la société. Deuxièmement, parce que le message que l’on fait à nouveau passer à ces ressortissants, c’est que jamais, ils ne seront considérés comme des citoyens belges à part entière, que jamais nous ne les considérerons comme nos égaux et qu’il existe une justice à deux vitesses dans notre pays fondée sur l’origine ethnique. Désastreux et à nouveau contre-productif évidemment car c’est encore une fois la cohésion sociale qui est mise à mal.
Troisièmement, et on a souvent tendance à l’oublier dans les débats, c’est d’une lâcheté et d’une irresponsabilité sans nom que de laisser un autre pays gérer les conséquences de notre incapacité à créer les conditions d’une société incluante à laquelle tout citoyen se sent intégré, lié et redevable. C’est faire preuve d’un incroyable mépris que de penser que ces pays qui n’ont pas vu naitre, grandir et vivre ces individus, bien qu’ils soient, par les effets du droit, leurs ressortissants également, devraient subitement porter seuls le poids de nos échecs. Nous n’accepterions que très difficilement que l’inverse soit vrai.
La lutte contre l’extrémisme et le radicalisme est évidemment beaucoup plus subtile que la réponse simpliste et musclée de notre gouvernement fédéral. Il est urgent aujourd’hui de travailler sur les racines du problème, sur la désespérance sociale et le besoin de reconnaissance pour tous. Là est la vraie bataille au quotidien, là doivent être alloués les moyens qui ont été dégagés pour avoir l’armée dans nos rues.
Cela commence par annuler toutes les mesures économiques et sociales prises par l’ancien et le nouveau gouvernement et qui ont pour effet l’exclusion (à titre d’exemple, ce sont près de 20 000 personnes qui ont perdu leurs droits aux allocations de chômage depuis janvier). Ensuite, il importe de soutenir les secteurs associatifs et culturels qui font un travail remarquable mais rarement valorisé. Nous devons les faire vivre. Et nous savons où trouver l’argent pour ce faire puisque ce sont des milliards qui ont échappé à nos impôts « grâce » à la fraude fiscale. (Voilà d’ailleurs qui démontre à nouveau l’indignation sélective de notre gouvernement qui a paru particulièrement embarrassé des révélations luxleaks et swiss leaks.)
Des réponses, nous en donnons aussi ce mois-ci dans notre newsletter avec le projet Citoyen du web, la campagne contre l’achat de F35 (là aussi, il y a de l’argent à aller rechercher) et la formation NO HATE.
Bonne lecture !
 

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PLD (Peace, Love and Diversity)
Pendant que le gouvernement fédéral belge dominé par la coalition MR et la NVA (parti jugé raciste par Verrofstadt, Delperré et bien d'autres) propose des mesurettes inefficace stupides voir contre productive (http://www.cnapd.be/Quand-notre-gouvernement-roule-a1094.html ) pour lutter contre les symptômes de la radicalisation des jeunes, la France et les autres pays européens proposent eux des mesures en amont efficaces

http://www.francetvinfo.fr/politiqu...s-mesures-en-faveur-des-quartiers_842309.html
Logement, quartiers sensibles, école : ce que prévoit le plan de Valls pour casser l'"apartheid

Le Premier ministre a présenté, vendredi, ses mesures pour favoriser la mixité sociale. L'objectif est, notamment, de construire de nouveaux logements sociaux dans les quartiers qui en sont dépourvus.

Voici les principales mesures annoncées par Manuel Valls pour favoriser la mixité sociale dans les quartiers et combattre "l'apartheid social, territorial et ethnique".
Sur le logement
Construire des logements sociaux en dehors des quartiers sensibles. L'Etat va saisir les préfets pour doper l'offre de logements sociaux dans les quartiers qui en comptent peu ou moins que ce qu'exige la loi SRU. Les préfets auront jusqu'au mois de juin pour faire des propositions, qui pourront être la délivrance de permis de construire au nom de la commune dans certains secteurs, ou bien la préemption du foncier ou de logements existants.
Limiter l'expansion des quartiers en difficulté. Par ailleurs, pour ne pas recréer de ghettos, les logements sociaux détruits devront être reconstruits en priorité en dehors des quartiers sensibles. De même, des instructions seront données aux préfets pour limiter la construction de logements sociaux dans les 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville, dès lors que le taux de logement social y dépasse 50%.
Les bénéficiaires du droit au logement opposable (Dalo) les plus pauvres ne pourront plus être orientés vers les 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville. L'idée est de "ne pas ajouter de la pauvreté à la pauvreté", a souligné Manuel Valls. Les nouvelles pratiques d'attribution commenceront à se mettre en œuvre dès cette année.
Agir sur les loyers des logements sociaux pour favoriser la mixité sociale. Pour accroître la mixité dans les logements sociaux, les bailleurs pourront moduler les loyers en fonction des revenus du ménage qu'ils souhaitent accueillir. Ainsi un loyer pourra être minoré dans une zone favorisée. En échange, le bailleur sera autorisé à pratiquer un loyer plus élevé dans un autre secteur plus favorisé.
Sur l'éducation et la formation
Redécoupage des secteurs scolaires. Pour favoriser la mixité scolaire, de nouveaux secteurs de recrutement des collèges doivent, à terme, être définis, pour regrouper plusieurs établissements. Dans un premier temps, un diagnostic va être réalisé d'ici à la fin de l'année scolaire. Par ailleurs, un nouveau redécoupage de la carte scolaire a été évoqué par le Premier ministre.
Les établissements prioritaires ciblés. Les enseignants ayant travaillé dans les établissements les plus difficiles situés dans les zones d'éducation prioritaire verront leur avancement "facilité". Environ 800 nouveaux emplois seront mobilisés pour scolariser, d'ici à 2017, 50% des enfants de moins de 3 ans dans l'éducation prioritaire la plus difficile (REP+). Dans chaque collège REP+, un poste d'infirmier et un poste d'assistant social seront prévus.
Plus de crédits pour certaines associations. Les associations intervenant dans les quartiers sensibles (culturelles ou sportives notamment) se verront dotées de 100 millions d'euros supplémentaires, ce qui rétablira les crédits supprimés entre 2008-2012.
L'apprentissage du français renforcé. L'apprentissage du français doit être renforcé en maternelle et en primaire avec de nouveaux programmes (rentrée 2015 en maternelle, 2016 en primaire). Les "parcours d'apprentissage" du français pour les immigrés doivent être améliorés. Le plan remet également en cause les "enseignements de langue et culture d'origine" (Elco), introduits au départ comme "aide linguistique" au retour au pays des enfants de migrants, mais dont le gouvernement reconnaît qu'ils "ne contribuent pas à l'intégration" des descendants de migrants en France.
La "grande école du numérique". Une "grande école du numérique" sera créée, qui ne sera pas "un établissement unique" mais un "bouquet de formations innovantes" labellisées. Des offres de formations courtes au numérique seront mises en place dans les quartiers sensibles, avec, à la clé, un label "grande école du numérique".
 
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