Séduction à Davos

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Première sortie réussie pour le chef de gouvernement
Fort intérêt pour les engagements de transparence et de moralisation publique
Pas de démocratie sans développement


Prendre Abdelilah Benkirane en filature au 42e forum économique de Davos ne manque pas d’intérêt. Les premiers pas, les premiers mots du chef de gouvernement sont surveillés. Comme l’est d’ailleurs sa capacité à se couler dans le moule d’un rendez-vous mondial de cette envergure. Il intervenait sur le thème de la gouvernance en Afrique du Nord aux côtés d’autres figures politiques du printemps arabe: Hammadi Jebali, Premier ministre tunisien, ainsi que les deux candidats aux élections égyptiennes, Abdel Moneim Aboul Fotouh et Amr Moussa. En termes d’audience, les stars du printemps arabe, qui ont créé l’exotisme en cette journée du vendredi 27 janvier, n’ont certes pas obtenu les records d’affluence d’un David Cameron qui tançait l’Europe sur son manque d’audace, d’un emblématique Michael Porter qui diffusait la veille les résultats d’une étude pessimiste sur les prévisions de compétitivité américaine. Et pourtant, le cas Benkirane aurait probablement valu le détour pour une communauté internationale qui découvre petit à petit le personnage ainsi que ses petites phrases. Lesquelles en disent long sur l’aphonie politique qui a caractérisé le mandat de son prédécesseur. Le Marocain a créé un style, c’est incontestable. Il marque son territoire et son côté bling-bling ne semble pas déranger. Du moins pas pour l’heure. Les résultats du sondage de L’Economiste-Sunergia le confortent dans sa politique. Un sondage que le leader du PJD n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler dans son intervention à Davos. Des déclarations Benkirane, les réseaux sociaux s’en délectent, comme pour ses exigences à table: une abstinence d’alcool qu’il imposera, y compris à ses invités de marque! Ne lui dites pas non plus que le Maroc n’a eu qu’un ersatz de réforme démocratique dans le sillage du printemps arabe. Ça l’agace. La journaliste libanaise de la chaîne France 24, qui animait la session cette matinée à Davos, l’a appris à ses dépens. A vouloir appliquer une lecture uniforme des changements qui sont intervenus dans cette région du monde, le risque de loupé est inévitable. «Madame, au Maroc, les jeunes n’ont pas demandé à ce que l’on change de régime. La dose du printemps arabe qui est arrivée au Maroc est suffisamment chaude, mais ne brûle pas», lui assène-t-il. La nouvelle coloration politique en Afrique du Nord suscite bien évidemment les curiosités pour le meilleur et parfois pour le pire. Comme chez ce journaliste italien qui demandait si les «barbus» étaient véritablement capables d’intégrer les jeux démocratiques.


http://www.leconomiste.com/article/...nes-de-r-formes-s-duisentdnes-mohamed-benabid
 
La spontanéité inhabituelle sous les cieux politiques de Benkirane, ses engagements en matière de lutte contre la corruption, semblent avoir séduit certains de ses interlocuteurs à Davos. C’est d’ailleurs le cas du président mexicain, Felipe Calderon, qui l’a invité à participer à une session exclusive des membres du G20 aux côtés de nombreux présidents et Premiers ministres.

pendant qu'on fait tout un plat pour une question de bouteille de vin à table ou pas, d'autres sont plus intelligents et ont saisi tout le message et non qu'une partie de ce dernier :prudent:
 
La spontanéité inhabituelle sous les cieux politiques de Benkirane, ses engagements en matière de lutte contre la corruption, semblent avoir séduit certains de ses interlocuteurs à Davos. C’est d’ailleurs le cas du président mexicain, Felipe Calderon, qui l’a invité à participer à une session exclusive des membres du G20 aux côtés de nombreux présidents et Premiers ministres.

J'espère que ce n'est pas un dîner de *** :D.
 
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