Une gigantesque bulle financière
Selon Véronique Riches-Flores, de RF Research, les Banques centrales se retrouvent incapables de changer de politique monétaire, face à la menace d’un krach boursier.
Devant un public attentif d’investisseurs professionnels, Véronique Riches-Flores de RF Research a tenu le 14 septembre sa conférence de rentrée à l’hôtel Intercontinental, rue de Scribe à Paris.
L’économiste constate que les banquiers centraux hésitent encore à réduire la création monétaire, malgré des indicateurs de conjoncture bien orientés.
Ces banquiers centraux semblent tétanisés par la «gigantesque bulle financière» qu’ils ont créé.
Les indicateurs avancés PMI sont pourtant bien orientés partout dans le monde, et les investissements repartent. Mais l’inflation ne suit pas.
Véronique Riches-Flores souligne l’écart grandissant depuis deux ans entre les indicateurs de sentiment, qui prévoient la reprise, et les données statistiques en provenance de l’économie réelle, dans l’industrie et dans les services, qui progressent peu.
L’économiste explique cet écart par l’inertie des salaires aux États-Unis et en Europe, malgré de nombreuses créations d’emplois. Ainsi, la dynamique de la consommation aux États-Unis est venue de la division par deux depuis un an du taux d’épargne des ménages américains, de 5% à 2,5%.
Le surendettement limite également le recours au crédit dans les pays développés.
Un risque de krach financier
Selon elle, le scénario privilégié par le consensus d’une reprise cyclique de l’inflation n’est pas compatible avec la valorisation actuelle des actifs. Une remontée des prix entrainerait une forte hausse des taux d’intérêt, provoquant des dégats financiers et immobiliers majeurs.
Les chances de normalisation des politiques monétaires lui paraissent donc infimes, alimentant la bulle des actifs.
L’économiste écarte donc la perspective d’une remontée significative des taux d’intérêt à long terme. Les Banques centrales devraient, selon elle, continuer à soutenir les Bourses, mais l’environnement devient de plus en plus instable et risqué.
Véronique Riches-Flores privilégie dans l’immédiat les actions européennes et japonaises, et encourage les investisseurs à acheter de l’or dans les creux.
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mam