Tierno Bokar nait en 1875 à Ségou sur la rive droite du fleuve Niger. Par sa mère, il est le petit-fils de El Hadj Seydou Hann, grand maître soufi haoussa de Sokoto (Nord-Ouest de l’actuel Nigéria), installé à Ségou en 1862, à l’appel d’El Hadj Oumar Tall (ou El Hadj Omar) qui veut développer l’enseignement de l’Islam selon la tradition de la Tidjaniya.
Par son père, il est prince toucouleur, de la famille d’El Hadj Oumar Tall, lui aussi disciple de la Tidjaniya. Ainsi ses origines familiales lui apportent, par-delà l’unité du soufisme, la diversité des traditions africaines.
Avec la conquête française, la famille de Tierno Bokar doit quitter Ségou : elle s’installe donc à Bandiagara, en pays dogon, au Mali. Il trouve là l’enseignement d’un grand maître soufi mystique Tidjani : Amadou Tafsirou Bâ qui lui ouvre sa bibliothèque et lui permet de découvrir la pensée d’El Hadj Omar et surtout celle de Si Ahmed Tidjani, fondateur de l’ordre. Cependant, tout en lui permettant l’accès aux livres, Amadou Tafsirou Bâ le met très fermement en garde contre l’utilisation de textes mal compris reprenant en cela l’engagement à la "grande Djihad" enseigné par l’exemple familial : l’effort vers Dieu passe d’abord par une lutte contre soi-même.
On a pu mieux connaître l'enseignement de Tierno Bokar grâce à Amadou Hampâté Bâ, un de ses disciples, tant dans son livre de souvenirs d'enfance Amkoullel, l'enfant peul que dans son petit livre Vie et enseignement de Tierno Bokar.
Par son père, il est prince toucouleur, de la famille d’El Hadj Oumar Tall, lui aussi disciple de la Tidjaniya. Ainsi ses origines familiales lui apportent, par-delà l’unité du soufisme, la diversité des traditions africaines.
Avec la conquête française, la famille de Tierno Bokar doit quitter Ségou : elle s’installe donc à Bandiagara, en pays dogon, au Mali. Il trouve là l’enseignement d’un grand maître soufi mystique Tidjani : Amadou Tafsirou Bâ qui lui ouvre sa bibliothèque et lui permet de découvrir la pensée d’El Hadj Omar et surtout celle de Si Ahmed Tidjani, fondateur de l’ordre. Cependant, tout en lui permettant l’accès aux livres, Amadou Tafsirou Bâ le met très fermement en garde contre l’utilisation de textes mal compris reprenant en cela l’engagement à la "grande Djihad" enseigné par l’exemple familial : l’effort vers Dieu passe d’abord par une lutte contre soi-même.
On a pu mieux connaître l'enseignement de Tierno Bokar grâce à Amadou Hampâté Bâ, un de ses disciples, tant dans son livre de souvenirs d'enfance Amkoullel, l'enfant peul que dans son petit livre Vie et enseignement de Tierno Bokar.