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Philosophie, spiritualité et autres religions
Si le bien et le mal n'est pas pareil pour tout le monde pourquoi nous vivons en paix ?
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[QUOTE="Ebion, post: 15672270, member: 130060"] Premièrement, on a relativisé la place de la religion. On a compris qu’on n’a pas à se battre comme des fauves pour des filioque et homoousios vs homoiousios. L’erreur en religion ne mérite pas la mort. Car au-delà de nos désaccords parfois tendus, on est tous des personnes humaines avec le droit à la vie, à l’intégrité physique et la liberté. Nos jugements divergents sur la réalité ne nous rendent pas plus ou moins humains. On peut attaquer des conceptions de dieux, mais pas les personnes qui les ont. Donc la base théorique est la primauté des personnes réelles sur des conceptions qui relèvent de l’abstrait, de l’imaginaire ou du non-vérifiable. Jusqu’au 18e siècle, on pensait plutôt que les « vraies » croyances importaient plus que les droits humains. Les magistrats ont compris que plusieurs conceptions du monde peuvent coexister du moment que ces conceptions permettent de respecter les lois de l’État. Un chrétien, une athée et un musulman peuvent avoir des raisons différentes de se soumettre à la loi, mais ils le feront avec autant de sérieux. C’est pas la nature du motif qui compte (une révélation, la morale kantienne, la morale bouddhique, etc.), mais les conséquences. Une croyance ne devient criminelle que si elle encourage et légitime des actes antisociaux et dangereux pour les autres. Il y a donc trois choses : les croyances rationnelles, ensuite les croyances irrationnelles mais permises, et finalement les croyances criminelles, généralement extrémistes et radicales. Mais une autre question se pose : qui décide quelles croyances on enseigne à l’école obligatoire? Cela est un enjeu important. [/QUOTE]
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