Sida : 30 ans et l’éradication pour horizon

miasssa

Fiona aka Habouba
VIB
Libération, La Croix, L’Humanité
A la veille de la Journée mondiale contre le sida, Libération note sur une double page que « la lutte contre le virus, surgi en 1981, est à un tournant. Arrêter l’épidémie est possible, si on s’en donne les moyens ».
Le journal cite notamment Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida, qui indique que « des progrès extraordinaires ont été faits au cours des 10 dernières années… Nous avons dans nos mains les outils nécessaires pour libérer une génération du sida. Pour 2015, nous devons arriver à zéro infection, zéro discrimination et zéro décès ».
Libération rappelle qu’« il y a aujourd’hui dans l’Hexagone autour de 6 000 à 7 000 nouvelles contaminations par an. On estime à un peu plus de 150 000 le nombre de séropositifs, dont un tiers ignore leur statut. […] La grande nouveauté, c’est le constat désormais partagé par tous qu’une personne bien traitée n’est plus contaminante ».
Le Pr Bernard Hirschel, infectiologue à l’université de Genève, déclare ainsi : « Il est toujours difficile d’affirmer à 100% que le risque est nul. Mais tous les derniers essais sont particulièrement démonstratifs ».
Le quotidien retient que « dépister et traiter massivement, tel est le leitmotiv pour casser la pandémie », ou encore remarque qu’« en France, la situation reste paradoxale. On a tout pour arrêter l’épidémie. Or, après avoir diminué significativement entre 2004 et 2007, le nombre de découvertes de séropositivité s’est depuis stabilisé ».
Libération publie en outre un entretien avec le directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Michel Kazatchkine, qui note que « la montée en puissance de la lutte est fragilisée par la crise ».
La Croix relève aussi que selon une étude parue hier dans le BEH, « le nombre de nouveaux cas de porteurs du virus du sida reste stable en France. […] Le nombre de personnes ayant découvert qu’elles étaient infectées par le VIH a été estimé à 6 265 cas en 2010, contre 6 341 en 2009 ».
Le journal ajoute que l’étude « regrette la part toujours très élevée des défections «tardives» ».
De son côté, L’Humanité consacre sa Une et deux pages sur le thème « sida et travail ». Le quotidien observe en effet que « 54% des séropositifs sont sans emploi. Et quand ils en ont un, 70% choisissent de cacher leur état à leur entourage professionnel ».
Le journal publie les propos de deux malades qui « témoignent de cette douloureuse «double peine» » et évoquent les « discriminations qu’ils ont subies, ajoutant à leur maladie une descente aux enfers ».



La lutte au niveau nationale. Et en Afrique ? :(
 
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