C'est le grand jour pour «Siné Hebdo», la nouvelle publication née de la guéguerre entre Siné et Philippe Val à «Charlie Hebdo». Le journal est en vente ce mercredi pour 2 euros.
Pour se mettre en bouche, Sylvie Caster, camarade fidèle, chroniqueuse de Charlie Hebdo première version (1976-81), puis du Canard Enchaîné où elle tint une rubrique sociétale intitulée «Calamity Caster», répond à nos questions. Elle na pas hésité une seule seconde à rejoindre le projet du Siné Hebdo, et un casting déjà bien fourni.
Il est comment ce numéro un de Siné Hebdo ?
Je viens juste de lavoir ! Toute léquipe est réunie ce soir chez Siné pour en discuter. Il y a un grand dessin de lui sur la une. On voit la tête de Siné enfant, qui dit «encore», et fait un doigt dhonneur. Je trouve ça pas mal.
Quest-ce qui vous a poussé à rejoindre la rédaction ?
Lamitié et la rage. Quand jai eu lu que Siné était légal dun Maurras, dun Brasillac, jai trouvé que ça allait trop loin. Lui faire un outrage dune telle ampleur
Vous êtes en concurrence avec Charlie Hedbo ?
Je ne pense pas du tout comme ça. Vous savez, on est allé trop loin dans une affaire vraiment triste. Il faut toujours garder une certaine mesure, ne pas faire de procès idiots à des gens qui ne le méritaient pas.
Siné a parlé dune grosse cinquantaine de collaborateurs
Finalement, vous voyez quil est bien aimé !
Quel est lesprit de Siné Hebdo ?
Je ne sais pas quel est lesprit ! Jai bien du mal à imaginer à quoi ressemblera ne serait-ce que le troisième numéro. Cest dabord une façon de protester.
Il ny a pas encore de direction précise
Je narrive pas à dire des choses sérieuses, à pontifier ce qui ne sont pour le moment que des impulsions de liberté, de révolte. Ça sannonce bien, mais ce nest quun projet embryonnaire, on ne sait pas ce qui nous attend. Il est vraiment trop tôt pour parler de tous les aspects pratiques.
Siné Hebdo, cest
Une réaction vitale. Jai beaucoup de sympathie pour les gens qui réagissent immédiatement, qui ne courbent pas léchine. Nous sommes soudés dans une sorte de révolte rigolote. Plus il y a de journaux libres et drôles, mieux cest. Siné Hebdo, ça ne peut pas faire de mal. On peut le résumer ainsi
Sur quoi avez-vous planché pour le numéro un ?
Sur toutes les rumeurs autour de laffaire Clavier en Corse, je nai pas encore vu ce que ça donnait. Jai essayé de faire du mieux dans le peu de temps et de place que javais. Ce nest quune petite chronique. Nous sommes tous bénévoles, mais Siné ne nous en demande pas trop pour linstant. Vous savez, Bob (le surnom de Siné pour les intimes) cest quelquun de très gentil, il pourrait nous exploiter davantage.
Propos recueillis par Mathieu Grégoire
Pour se mettre en bouche, Sylvie Caster, camarade fidèle, chroniqueuse de Charlie Hebdo première version (1976-81), puis du Canard Enchaîné où elle tint une rubrique sociétale intitulée «Calamity Caster», répond à nos questions. Elle na pas hésité une seule seconde à rejoindre le projet du Siné Hebdo, et un casting déjà bien fourni.
Il est comment ce numéro un de Siné Hebdo ?
Je viens juste de lavoir ! Toute léquipe est réunie ce soir chez Siné pour en discuter. Il y a un grand dessin de lui sur la une. On voit la tête de Siné enfant, qui dit «encore», et fait un doigt dhonneur. Je trouve ça pas mal.
Quest-ce qui vous a poussé à rejoindre la rédaction ?
Lamitié et la rage. Quand jai eu lu que Siné était légal dun Maurras, dun Brasillac, jai trouvé que ça allait trop loin. Lui faire un outrage dune telle ampleur
Vous êtes en concurrence avec Charlie Hedbo ?
Je ne pense pas du tout comme ça. Vous savez, on est allé trop loin dans une affaire vraiment triste. Il faut toujours garder une certaine mesure, ne pas faire de procès idiots à des gens qui ne le méritaient pas.
Siné a parlé dune grosse cinquantaine de collaborateurs
Finalement, vous voyez quil est bien aimé !
Quel est lesprit de Siné Hebdo ?
Je ne sais pas quel est lesprit ! Jai bien du mal à imaginer à quoi ressemblera ne serait-ce que le troisième numéro. Cest dabord une façon de protester.
Il ny a pas encore de direction précise
Je narrive pas à dire des choses sérieuses, à pontifier ce qui ne sont pour le moment que des impulsions de liberté, de révolte. Ça sannonce bien, mais ce nest quun projet embryonnaire, on ne sait pas ce qui nous attend. Il est vraiment trop tôt pour parler de tous les aspects pratiques.
Siné Hebdo, cest
Une réaction vitale. Jai beaucoup de sympathie pour les gens qui réagissent immédiatement, qui ne courbent pas léchine. Nous sommes soudés dans une sorte de révolte rigolote. Plus il y a de journaux libres et drôles, mieux cest. Siné Hebdo, ça ne peut pas faire de mal. On peut le résumer ainsi
Sur quoi avez-vous planché pour le numéro un ?
Sur toutes les rumeurs autour de laffaire Clavier en Corse, je nai pas encore vu ce que ça donnait. Jai essayé de faire du mieux dans le peu de temps et de place que javais. Ce nest quune petite chronique. Nous sommes tous bénévoles, mais Siné ne nous en demande pas trop pour linstant. Vous savez, Bob (le surnom de Siné pour les intimes) cest quelquun de très gentil, il pourrait nous exploiter davantage.
Propos recueillis par Mathieu Grégoire