Dans un rapport présenté ce mardi 12 juillet à Rabat, l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) a dénoncé ce qu'elle appelle la partialité des autorités lors du référendum constitutionnel du 1er juillet dernier. Un autre rapport publié la veille par Human Rights Watch dénonce, lui, les cas de violences policières lors de plusieurs manifestations du Mouvement du 20 février.
Le référendum sur la réforme constitutionnelle au Maroc a été marqué par la violation de l'obligation d'impartialité des autorités qui ont utilisé la religion et les médias pour promouvoir le oui. C'est ce qui ressort du rapport qui a été rendu public mardi à Rabat par l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH).
Selon ce rapport, l'utilisation des mosquées et des confréries, et la domination des médias par l'État lors de la campagne référendaire, constituent une discrimination fondée sur l'opinion politique et une utilisation illégale des biens publics.
Le rapport de l'AMDH, qui intervient dix jours après le référendum sur le nouveau projet constitutionnel qui a été adopté à plus 98% par les Marocains, note que des agents d'autorité, des élus et des associations ont mobilisé les moyens de transport en commun pour amener les électeurs aux bureaux de vote les incitant à voter 'oui'.
Revenant sur la situation générale des droits de l'Homme au Maroc en 2010, l'AMDH regrette le fait que le Maroc ne tient toujours pas compte des éléments constitutifs de l'État de droit et n'a pas de volonté politique véridique quant à l'application de ses engagements en matière des droits humains.