Six questions sur la chimiothérapie au 5-fu en france

mam80

la rose et le réséda
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que certains patients ne supportent pas
Quatre familles s'apprêtent à porter plainte contre X pour homicides involontaires, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui.
Elles accusent cette molécule utilisée dans des traitements anticancéreux d'effets indésirables mortels.

"Elle s'est éteinte dans des souffrances atroces. Si elle avait été soignée dans un hôpital pratiquant le dépistage, elle serait en vie aujourd'hui." Dans L'Obs, Alain Rivoire raconte comment son épouse, Roselyne, est morte en septembre 2016, des suites d'une intoxication à sa chimiothérapie. En cause ? Une molécule souvent utilisée dans les traitements contre le cancer : le 5-FU (ou 5-fluorouracile).

L'homme reproche aujourd'hui au corps médical d'avoir fait preuve de négligence. Avec trois autres familles de victimes de cette même intoxication, ils s'apprêtent à porter plainte contre X pour homicides involontaires, blessures involontaires et mise en danger de la vie d'autrui au pôle Santé du tribunal de grande instance de Paris. Pour Vincent Julé-Parade, leur avocat, "il y a une totale mésinformation sur la toxicité de cette molécule qui peut pourtant s'avérer mortelle".

Qu'est-ce que le 5-FU ?
Le 5-fluorouracile, dit 5-FU, est une molécule prescrite dans le cadre de chimiothérapies, seule ou combinée avec d'autres anticancéreux. Elle est utilisée dans le traitement des "cancers digestifs, notamment colorectaux, du pancréas, de la sphère ORL et du sein", détaille Michèle Boisdron-Celle, biologiste à l'Institut de cancérologie de l'Ouest (ICO), interrogée par franceinfo. Chaque année en France, 80 000 personnes atteintes d'un cancer sont traitées avec cette molécule, selon une étude de la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Institut national du cancer (INCA).

Pourquoi peut-il être dangereux ?
Chez certains patients, le 5-FU peut provoquer des effets secondaires graves. Il s'agit des malades présentant un déficit en dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD), une enzyme qui permet d'éliminer le 5-fluorouracile de l'organisme. Certains malades ne présentent qu'un déficit partiel en DPD : c'est le cas d'"environ 3 à 8% des individus", d'après la HAS et l'INCA.

Ces malades, qui éliminent mal le 5-FU de leur organisme, et notamment les femmes âgées, du fait de leur métabolisme, d'après Michème Boisdron-Celle, peuvent manifester des effets secondaires comme "la diminution des plaquettes et de cellules immunitaires dans le sang" et des atteintes digestives, comme des diarrhées ou des vomissements, détaille Le Figaro. D'après le quotidien, ces effets secondaires nocifs seraient constatés "chez 15% à 40% des patients qui reçoivent du 5-FU".

Chez les malades présentant un déficit total en DPD, les effets toxiques du traitement anticancéreux au 5-FU peuvent se révéler mortels. "Entre 0,01 et 0,5% des individus" sont concernés par un déficit total, toujours selon la HAS et l'INCA.

Combient y a-t-il de personnes concernées ?
Interrogé par franceinfo, Vincent Julé-Parade, l'avocat des familles de victimes, affirme que l'allergie au 5-FU provoquerait chaque année

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https://www.francetvinfo.fr/sante/m...le-internationale_3145813]-20190115-[related]


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extrait <Face à ce qu'elles qualifient de négligence, les familles de victimes s'apprêtent ainsi à porter plainte contre X. Mais la Haute Autorité de santé et l'Institut national du cancer affirment de leur côté que "à l'heure actuelle, aucune méthode n'est vraisemblablement en mesure d'identifier tous les patients déficitaires en DPD, partiels ou complets, de façon fiable".>
 
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