Smig ou pas Smig, là n’est pas la révolution!

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Erolisk
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A l’approche du 1er mai, l’on commence à entendre çà et là qu’il faut augmenter le Smig. Certains le voient à 3.000 DH, d’autres à 3.500 DH. La posture des centrales syndicales sur le sujet est cohérente par rapport à leur mission consistant à demander toujours davantage pour les salariés qu’ils sont censés défendre et protéger. Enfin, à l’annonce de ces chiffres, du côté opérateurs économiques, les visages se figent, se crispent et voient déjà leur marge fondre comme neige au soleil.


Passons au revenu!

Mais enfin, posons-nous les véritables questions et essayons de fournir de véritables solutions à un vrai problème qui est le pouvoir d’achat des citoyens marocains à revenu faible. Abordons cette problématique sous l’angle du revenu et non uniquement du salaire.

Il est clair qu’au regard de l’augmentation du coût de la vie, du logement, de l’éducation et du système de santé, il est très difficile pour la majorité des Marocains de vivre de manière décente. Nier cette réalité serait irresponsable et ce serait faire preuve d’autisme.

Devons-nous augmenter le Smig ou le revenu?

Augmenter le Smig de manière inconsidérée serait suicidaire pour notre économie et contre-productif. A l’heure où notre économie cherche un véritable souffle pour créer des millions d’emplois afin de répondre aux aspirations légitimes de nos jeunes et moins jeunes, nous nous mettrions dans une situation où bon nombre de nos opérateurs économiques seraient en difficulté jusqu’à en perdre leur compétitivité.
Cela, tout le monde le sait, y compris les centrales syndicales qui, aujourd’hui, sont au fait des questions économiques.
 
L’équité devoir d’Etat

Il incombe à l’Etat de bâtir un système dans lequel le revenu intègre le salaire et des allocations afin de construire un modèle de revenu acceptable pour tous et en fonction de la situation sociale de chacun.
En effet, au regard des enjeux actuels, le pouvoir d’achat, le logement, l’éducation et la santé, il devient impératif de poser ce modèle. Lorsque l’on sait que la Caisse de compensation avec ses 32 milliards de DH subventionne tous les Marocains sans distinction de revenus, cela n’est plus acceptable et totalement injuste.

Eduquer ses enfants devient de plus en plus coûteux, surtout dans un pays où le système éducation public a failli et continue à ne plus répondre aux besoins des parents.

On veut que les citoyens accèdent à la propriété sans se soucier véritablement de leur capacité à rembourser une traite sur 20 ou 30 ans.

Et enfin, que dire de l’accès à la santé pour tous?

Quel est le défi? Faire la révolution en construisant un modèle social plus équilibré!

Certes, les salaires doivent suivre l’évolution de l’inflation. Et des augmentations individuelles en fonction des performances des unes et des autres doivent accompagner cette évolution. Mais le plus important, c’est d’imaginer que l’Etat doit enfin jouer son rôle : mieux répartir la Caisse de compensation en ciblant la population concernée, créer une allocation éducation et une allocation logement.

En ce qui concerne la santé, on peut considérer qu’avec la mise en place de l’AMO et la Ramed, un début de réponse a été apporté.
Ainsi, le revenu des Marocains augmenterait et deviendrait plus décent au regard de l’évolution du coût de la vie dans notre pays.

Un salaire plus des allocations intégrant une meilleure répartition de la Caisse de compensation, une allocation éducation et une allocation logement constitueraient le revenu qui serait une des bases du modèle social que nous devons construire pour avoir une société juste et équilibrée.
A chacun son rôle. L’entreprise prend les risques, entreprend, crée des emplois et paie (devrait payer…) des impôts.

L’Etat doit assumer son rôle en créant les conditions d’une société juste où chaque citoyen se sent en sécurité (pas uniquement physique). Les partenaires sociaux doivent défendre les intérêts des salariés tout en veillant à ne pas mettre en péril l’agent économique qu’est l’entreprise.
Un modèle social permet d’asseoir une société en permettant à chacun de vivre et non de survivre. Il appartient à l’Etat d’assumer cette responsabilité.
Son objet n’est pas de cultiver l’égalité mais l’équité!

Faire la révolution, c’est oser prendre nos responsabilités pour apporter les réponses aux problèmes sociaux et économiques qui nous sont adressés par l’ensemble de la société marocaine.
Nous avons aujourd’hui une occasion historique d’écrire l’histoire d’un Maroc juste, ne la gâchons pas.

Par Jamal BELAHRACH
L'economiste


Vous pensez quoi des propositions du monsieur (qui est président de la commission sociale à la CGEM) ?
 
Je pense que M.Belharach (Patron de MANPOWER avant d'être membre de la CGEM) tient un discours démagogique , en tout cas trés "patronale" : soubhana allah il n'y a que le Smig qui impacte les marges bénéficiaires !
La masse salariale d'une entreprise n'est pas constituée que des salaires des "smigards" que je sache !
Pourquoi M. Belahrach ne remet il pas en cause aussi les salaires "pharaoniques" des "tops managements" de ces entreprises et de leur PDG (comme lui) qui augmentent réguliérement chaque année (sans qu'ils aient besoin de revendiquer :D) et des primes tout aussi faramineuses distribuées si "généreusement" à ces "hors-smig" ?

Cela dit , l'idée d'allocations (santé et éducation) n'est pas mauvaise ....à condition qu'elle ne se traduise pas par de nouveaux impôts mais plutôt par la mise en place d'un Fonds de Solidarité à alimenter par une fraction sur l'IGR prélevée sur les gros salaires, c'est à dire sur les salaires de ceux qui peuvent se payer des cliniques privées et/ou envoyer leurs enfants dans des écoles privées !

Mais , à l'heure actuelle, le niveau du SMIG (environ 2200 DH/mois, brut) est indécent et doit être revu substantiellement à la hausse....sans faux fuyant de la part du patronat
 
Je pense que M.Belharach (Patron de MANPOWER avant d'être membre de la CGEM) tient un discours démagogique , en tout cas trés "patronale" : soubhana allah il n'y a que le Smig qui impacte les marges bénéficiaires !
La masse salariale d'une entreprise n'est pas constituée que des salaires des "smigards" que je sache !
Pourquoi M. Belahrach ne remet il pas en cause aussi les salaires "pharaoniques" des "tops managements" de ces entreprises et de leur PDG (comme lui) qui augmentent réguliérement chaque année (sans qu'ils aient besoin de revendiquer :xD) et des primes tout aussi faramineuses distribuées si "généreusement" à ces "hors-smig" ?

Cela dit , l'idée d'allocations (santé et éducation) n'est pas mauvaise ....à condition qu'elle ne se traduise pas par de nouveaux impôts mais plutôt par la mise en place d'un Fonds de Solidarité à alimenter par une fraction sur l'IGR prélevée sur les gros salaires, c'est à dire sur les salaires de ceux qui peuvent se payer des cliniques privées et/ou envoyer leurs enfants dans des écoles privées !

Mais , à l'heure actuelle, le niveau du SMIG (environ 2200 DH/mois, brut) est indécent et doit être revu substantiellement à la hausse....sans faux fuyant de la part du patronat
Salut mon wydadi préféré :D

Si on jette un coup d'œil aux statistiques de la CNSS, on verrait qu'une bonne partie touche aux environs du Smig.
quant tu parles d'augmenter substantiellement le Smig cad donne un chiffre ? à 3000-3500dh comme le revendiquent les syndicats ? est ce que la caisse de l'etat en serait capable ? est ce que l'entreprise nationale en serait capable sans pénaliser au détriment sa compétitivité à l'internationale ? est ce que cela ne découragerait pas les investissements étrangers dans les activités que le Maroc a érigé en priorité pour son attractivité ?
comment évaluer les conséquences d'une spirale inflationniste provoquée par cette hausse substantielle des salaires ?

wa bhgiti takhrouj 3lina a lwydadi :D

moi, je rejoins son point, pour une meilleure équité sociale, il y a des tas de mesures à déclencher dans une logique d'amélioration du revenu, une hausse systématique et vertigineuse des salaires ne ferait qu'entraver l'élan de l'economie qui de plus dans un pays jeune comme le notre, subit une pression sur la création de beaucoup d'emplois pour les jeunes actifs.
 
Tu es aussi démagogique que Jamal Belahrach !

Ce sont surtout les salariés du privé qui sont concernés par le Smig (donc l'Etat n'a rien à débourser)

Ceci dit, Allaho Akbar : dés qu'il s'agit des salaires des prolétaires on brandit tout de suite les menaces devenues classiques : inflation, compétitivité ...
Comme si dans les entreprises il n' y a que les Frais du Personnel "Prolétaire" comme poste de charge !

On oublie les "gros salaires", le cout de l'energie, les frais généraux ...

La problématique est que nos PME qui constituent les 2/3 du tissu économique du pays et qui sont le plus concernées par l'évolution du Smig... ne sont pas toutes gérées de maniére rationnelle , sont toujours "opaques" ...
Malgré tout cela , pour certaines, elles connaissent de confortables marges bénéficiaires ....sur le dos des "bas salariés"...sans compter l'informel !

Alors forcément dés qu'il s'agit de toucher à leurs marges, les patrons crient ...au loup et vont pleurer dans le giron de l'Etat !

Bien sur, il est légitime que les entrepreneurs réalisent des bénéfices : mais ceux ci doivent être décents tout comme doivent être décents les salaires distribués à ceux qui permettent la réalisation de ces bénéfices !

Un Smig à 3500 DH ne me choque pas !
 
Ne devrait on pas cibler ceux qui n'ont rien du tout pour leur permettre de subvenir à leur besoins de bases :
-se soigner ( l'AMO y contribue pour partie),
-s'alimenter ( un revenu minimum de solidarité ... peu importe le nom du dispositif mais il est urgentissime d'y pourvoir :pourquoi une personne âgée n' a t'elle rien de rien : c'est scandaleux....),
-vivre sous un toit ( un autre chantier ...),
-accéder à une éducation.

Tout cela pour réduire la faille monumentale des inégalités existantes au Maroc, c'est de plus en plus alarmant de voir autant de personnes que l'on peut considérer comme des "ayants rien".

Que l'on fasse des révisions constitutionnelles: peut être à la fois un prétexte et un préalable symboliquement urgent, mais que l'on se planque derrière ce "révolutionnaire" prétexte, pour ne pas agir, est une honte.
 
Ne devrait on pas cibler ceux qui n'ont rien du tout pour leur permettre de subvenir à leur besoins de bases :
-se soigner ( l'AMO y contribue pour partie),
-s'alimenter ( un revenu minimum de solidarité ... peu importe le nom du dispositif mais il est urgentissime d'y pourvoir :pourquoi une personne âgée n' a t'elle rien de rien : c'est scandaleux....),
-vivre sous un toit ( un autre chantier ...),
-accéder à une éducation.

Tout cela pour réduire la faille monumentale des inégalités existantes au Maroc, c'est de plus en plus alarmant de voir autant de personnes que l'on peut considérer comme des "ayants rien".

Que l'on fasse des révisions constitutionnelles: peut être à la fois un prétexte et un préalable symboliquement urgent, mais que l'on se planque derrière ce "révolutionnaire" prétexte, pour ne pas agir, est une honte.
ça rejoint un peu les propositions içi..
pour ce pseudo rmi, j'ai lu un article dessus içi y a pas longtemps mais c'est une source pas très crédible et je n'ai pas lu d'autres sources en parler, ça revient un peu à mieux repartir la compensation en ciblant les populations concernées.
 
ça rejoint un peu les propositions içi..
pour ce pseudo rmi, j'ai lu un article dessus içi y a pas longtemps mais c'est une source pas très crédible et je n'ai pas lu d'autres sources en parler, ça revient un peu à mieux repartir la compensation en ciblant les populations concernées.


Oui, mais pourquoi pas de pseudo revenu minimal?
Le travail serait' il le seul moyen d'avoir un revenu de survie ( comme j'ai pu lire aussi); il est tant que le gouvernement decide et se rende à l'évidence. La société marocaine compte d'innombrables ( et quasi inchiffrable) d'exclus.
 
Oui, mais pourquoi pas de pseudo revenu minimal?
Le travail serait' il le seul moyen d'avoir un revenu de survie ( comme j'ai pu lire aussi); il est tant que le gouvernement decide et se rende à l'évidence. La société marocaine compte d'innombrables ( et quasi inchiffrable) d'exclus.
je me suis mal fait comprendre peut être, ce pseudo rmi comme j'ai pu lire aussi, serait similaire au fait d'allouer des allocations pour la compensation aux populations ciblées, au lieu de soutenir les prix pour l'ensemble de la population, ce qui profite plus aux riches qu'aux démunis.
 
je me suis mal fait comprendre peut être, ce pseudo rmi comme j'ai pu lire aussi, serait similaire au fait d'allouer des allocations pour la compensation aux populations ciblées, au lieu de soutenir les prix pour l'ensemble de la population, ce qui profite plus aux riches qu'aux démunis.


Bonjour,

Avec la précision, je suis d'accord.

Je n'aime pas les chiffres, mais je m'appuie plus sur des principes.


Par rapport à ce que tu as dit plus haut et pour revenir à l'article: une chose m'intrigue : à quoi bon vouloir augmenter le smig ?? Si ce n'est contribuer de façon pernicieuse à favoriser et creuser le fossé entre les populations. L'Heure n'est vraiment pas à l'augmentation mais à l'instauration de principes égalitaires.

Le B-A BA.

On parle de CNSS : j'aime bien les deux SS : que signifient il réellement?

Mettre en avant une "sécurité" qui se veut "sociale": c'est bien permettre à tous de subvenir aux besoins élémentaires il est difficile d'intégrer que cette SS soit discriminante. Au fond le souci est bien là: on reserve cette SS à ceux qui travaillent car il contribue à son "fond de roulement".

Tant que cette logique existera : il y aura développement d'un coté et sous développement de l'autre.

Si j'extrapoles, désolée. Ce système me désole :(
 
Bonjour,

Avec la précision, je suis d'accord.

Je n'aime pas les chiffres, mais je m'appuie plus sur des principes.


Par rapport à ce que tu as dit plus haut et pour revenir à l'article: une chose m'intrigue : à quoi bon vouloir augmenter le smig ?? Si ce n'est contribuer de façon pernicieuse à favoriser et creuser le fossé entre les populations. L'Heure n'est vraiment pas à l'augmentation mais à l'instauration de principes égalitaires.

Le B-A BA.

On parle de CNSS : j'aime bien les deux SS : que signifient il réellement?

Mettre en avant une "sécurité" qui se veut "sociale": c'est bien permettre à tous de subvenir aux besoins élémentaires il est difficile d'intégrer que cette SS soit discriminante. Au fond le souci est bien là: on reserve cette SS à ceux qui travaillent car il contribue à son "fond de roulement".

Tant que cette logique existera : il y aura développement d'un coté et sous développement de l'autre.

Si j'extrapoles, désolée. Ce système me désole :-(
tu philosophes :D

j'ai compris où tu voulais en venir ;-)

eh oui Bonsoir:D
 
Bonjour,
Avec la précision, je suis d'accord.
Je n'aime pas les chiffres, mais je m'appuie plus sur des principes.

Par rapport à ce que tu as dit plus haut et pour revenir à l'article: une chose m'intrigue : à quoi bon vouloir augmenter le smig ?? Si ce n'est contribuer de façon pernicieuse à favoriser et creuser le fossé entre les populations. L'Heure n'est vraiment pas à l'augmentation mais à l'instauration de principes égalitaires....
.......
Si j'extrapoles, désolée. Ce système me désole
+
tu philosophes :D


Surement l'influence de .....Max Stirner !:D
 
tu philosophes :D

j'ai compris où tu voulais en venir ;-)

eh oui Bonsoir:D


Non, c'est pas de la philosophie : ce ne sont que des constats. J'adore les effets miroirs de la société : on arbore une belle vitrine avec de beaux titres vide de sens.

J'en ai juste assez de voir des personnes mourir faute de fric pour accéder à des soins de bases, des gamin(e)s ne plus pouvoir aller à l'école car le bus est trop cher ou l'école trop loin, et des familles vivant de rien.

On préfére en partie tabler sur une économie d'inspiration "néocolonialiste" pour relancer de nouveaux défis sans se soucier du fossé qui se creuse entre les classes. Mais on pourra répondre que c'est le nouveau siècle, les nouvelles logiques: si le peuple en profite tant mieux.

Il n'y a pas un secteur sans association pour colmatter les manquements d'Etat, c'est déjà ça.

Mais où va la société ? Vers la révolution et le progrès soi disant ... et encore on imite à peine perdue.

Désolée si je suis HS : je viens de m'apercevoir que le titre traitait du SMIG et pas de la SS ou autres, j'ai dévié.

Bonne nuit.
 
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