TRANSPORTS - "Le championnat de la prune": La SNCF a mené mardi 23 octobre une spectaculaire opération anti-fraude dans les six grandes gares parisiennes, bloquant tous les accès aux quais des trains de banlieue pendant trois heures pour contrôler quelque 300.000 personnes.
"C'est une opération sans précédent", a souligné Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien, présent à la Gare du Nord. "C'est le championnat de la prune", a renchéri un porte-parole. "Pédagogique et dissuasif". Près de 550 agents -contrôleurs et agents de la Sûreté ferroviaire, en uniformes ou en civil-, appuyés par la police et les douanes, ont été mobilisés pour bloquer tous les accès aux quais des trains de banlieue entre 15h00 et 18h00.
"Si on le fait à ces heures-là, c'est qu'il y a plus de fraude" qu'aux heures de pointe, a expliqué à l'AFP Alexis Degarne, responsable de la lutte antifraude de Transilien. Il a d'abord estimé à 40.000 environ le nombre de fraudeurs susceptibles d'être pris dans les souricières posées par ses agents, mais son évaluation était visiblement très exagérée puisque ces derniers ont finalement dressé 3.307 procès verbaux, selon la direction.
"Il n'y a rien eu à faire"
Gare Saint-Lazare, des brigades d'agents se déplaçaient de quai à quai pour contrôler tous les voyageurs à l'arrivée -mais pas au départ. La police et la Sûreté ferroviaire (Suge) dissuadaient clairement ceux qui tentaient de hausser le ton. Un journaliste de l'AFP n'a assisté à aucun incident, à peine quelques éclats de voix, le nombre de fraudeurs augmentant avec l'affluence de l'après-midi.
Emilie, professeure vacataire revenant de Nanterre, était en pleurs après avoir payé 50 euros d'amende. "Je n'ai pas encore été payée pour ce mois-ci et je croyais avoir le droit de faire l'aller retour en une heure avec le même ticket. Il n'y a rien eu à faire".
Flora, originaire de Bordeaux: "J'étais convaincue de pouvoir aller à Levallois avec mon ticket de métro. J'ai fait deux stations seulement! J'ignorais totalement qu'il fallait un ticket spécial". Cette ignorance lui a coûté 20 euros. Sébastien, lui, arrivait de Sartrouville sans ticket. "J'ai payé 35 euros d'amende. Avant j'avais un Pass Navigo, mais cette année, je ne l'ai pas repris. En fraudant et en ne prenant jamais de ticket, ça compense le prix de l'amende, c'est un calcul. Mais il faut faire attention dans les grandes gares comme ici", dit-il à l'AFP.
220.000 fraudeurs par jour
"Souvent, on fait des opérations deux jours de suite au même endroit pour décourager les fraudeurs-calculateurs" qui pensent ainsi économiser les 75,20 euros du forfait mensuel, a relevé Alain Krakovitch. Gare du Nord, des lignes de contrôleurs bloquaient les 14 accès à la gare de banlieue, aidés par des agents en civil -toujours en binômes- qui interpellaient ceux qui sautaient au-dessus des portillons ou passaient à deux.
"C'est une opération sans précédent", a souligné Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien, présent à la Gare du Nord. "C'est le championnat de la prune", a renchéri un porte-parole. "Pédagogique et dissuasif". Près de 550 agents -contrôleurs et agents de la Sûreté ferroviaire, en uniformes ou en civil-, appuyés par la police et les douanes, ont été mobilisés pour bloquer tous les accès aux quais des trains de banlieue entre 15h00 et 18h00.
"Si on le fait à ces heures-là, c'est qu'il y a plus de fraude" qu'aux heures de pointe, a expliqué à l'AFP Alexis Degarne, responsable de la lutte antifraude de Transilien. Il a d'abord estimé à 40.000 environ le nombre de fraudeurs susceptibles d'être pris dans les souricières posées par ses agents, mais son évaluation était visiblement très exagérée puisque ces derniers ont finalement dressé 3.307 procès verbaux, selon la direction.
"Il n'y a rien eu à faire"
Gare Saint-Lazare, des brigades d'agents se déplaçaient de quai à quai pour contrôler tous les voyageurs à l'arrivée -mais pas au départ. La police et la Sûreté ferroviaire (Suge) dissuadaient clairement ceux qui tentaient de hausser le ton. Un journaliste de l'AFP n'a assisté à aucun incident, à peine quelques éclats de voix, le nombre de fraudeurs augmentant avec l'affluence de l'après-midi.
Emilie, professeure vacataire revenant de Nanterre, était en pleurs après avoir payé 50 euros d'amende. "Je n'ai pas encore été payée pour ce mois-ci et je croyais avoir le droit de faire l'aller retour en une heure avec le même ticket. Il n'y a rien eu à faire".
Flora, originaire de Bordeaux: "J'étais convaincue de pouvoir aller à Levallois avec mon ticket de métro. J'ai fait deux stations seulement! J'ignorais totalement qu'il fallait un ticket spécial". Cette ignorance lui a coûté 20 euros. Sébastien, lui, arrivait de Sartrouville sans ticket. "J'ai payé 35 euros d'amende. Avant j'avais un Pass Navigo, mais cette année, je ne l'ai pas repris. En fraudant et en ne prenant jamais de ticket, ça compense le prix de l'amende, c'est un calcul. Mais il faut faire attention dans les grandes gares comme ici", dit-il à l'AFP.
220.000 fraudeurs par jour
"Souvent, on fait des opérations deux jours de suite au même endroit pour décourager les fraudeurs-calculateurs" qui pensent ainsi économiser les 75,20 euros du forfait mensuel, a relevé Alain Krakovitch. Gare du Nord, des lignes de contrôleurs bloquaient les 14 accès à la gare de banlieue, aidés par des agents en civil -toujours en binômes- qui interpellaient ceux qui sautaient au-dessus des portillons ou passaient à deux.