La sncf fête ses 80 ans dans un contexte très tendu

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
La Société nationale des chemins de fer célèbre ce lundi 12 mars ses 80 ans.

Née du regroupement des sociétés de chemin de fer de l'époque, elle avait posé un certain nombre de difficultés à l'exécutif, qui aujourd'hui n'ont toujours pas disparu.

L'histoire ne serait-elle qu'un éternel recommencement? C'est la question qu'on peut se poser à l'heure où l'on commémore les quatre-vingts ans de la SNCF. Cette belle grand-mère a certes perdu de sa superbe, elle a aussi perdu de son aura auprès des Français, mais elle a encore de beaux restes.

Ainsi, elle fait toujours partie des opérateurs les plus puissants d'Europe et si l'on reconnaît à sa voisine allemande, la Deutsche Bahn, d'être la championne du fret, la SNCF reste néanmoins celle de la vitesse. Mais pourquoi évoquer cet éternel recommencement? Simplement parce que, quatre-vingts ans après sa naissance, les mêmes questions, la concernant, se posent au gouvernement.
» LIRE AUSSI - Réforme de la SNCF: les syndicats font monter la pression

La SNCF doit sa naissance, en 1938, à une volonté de l'État de sauver le système ferroviaire français. En 1937, la concurrence effrénée du transport routier mettait à mal l'ensemble des sociétés de chemin de fer, pour la plupart privées.

L'État décidait alors de regrouper au sein d'une même société les différentes compagnies de chemin de fer, qu'il s'agisse de celle d'Orléans, de celle de l'Ouest, de l'Est, du Nord, du Midi, ainsi que de la célèbre compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, mieux connue sous le label PLM.
C'est la diversités de ces sociétés privées, indépendantes les unes des autres et qui travaillaient sans collaborer entre elles, qui explique pourquoi aujourd'hui il existe à Paris des gares qui ne sont pas reliées entre elles.
» LIRE AUSSI - Réforme de la SNCF: le spectre des grandes grèves de 1995

En 1938 donc, l'État prend 51% des parts de ces différentes sociétés et les regroupe sous le sigle SNCF, pour Société nationale des chemins de fer. La création de la SNCF s'apparente alors à une prise de contrôle des réseaux de transports pour des raisons aussi bien économiques, politiques que militaires.

Et c'est ainsi que la SNCF est devenue un élément fédérateur de la France métropolitaine. Mais en même temps que le réseau, cette société hérite d'une dette colossale, de la gestion de 42.000 km de voies et de l'administration de 500.000 cheminots.
D'emblée, à l'époque, l'État se pose la question des lignes trop déficitaires. Il tranche en décidant la fermeture de 11.000 km de voies ferrées.
» LIRE AUSSI - La SNCF publie de bons résultats sur fond de réforme au pas de charge

Or, à lire le rapport que Jean-Cyril Spinetta vient de remettre au premier ministre, on se dit que l'histoire bégaie!
Revoilà le système ferroviaire français confronté à des problèmes de concurrence.

Aujourd'hui encore, la Société des chemins de fer est confrontée aux problèmes de son endettement et à celui de lignes lourdement déficitaires. Aux mêmes maux, on prescrit les mêmes remèdes: les mesures qui sont aujourd'hui préconisées par le rapport Spinetta sont celles qui furent adoptées par l'État en 1938.

A la différence notable que le premier ministre n'a pas retenu la solution de la fermeture des lignes déficitaires, se contentant de laisser cette patate chaude à la décision des régions…

Celles-ci privatiseront-elles ces lignes nécessaires à la vie économique et aux communications régionales? Alors, suprême ironie de l'histoire, verra-t-on réapparaître les chemins de fer de l'Est, de l'Ouest, du Sud ou d'Orléans?

http://info.economie.lefigaro.fr/so...ce=AM2&utm_medium=email&utm_campaign=Economie

mam
 
elle est sur perfusion cette compagnie on vois le service qui se deteriore, le service public francais est en declin
grave et la croissance est trop basse pour remonté la pente, faut une croissance d au moins 6% pour sortir
la tete de l eau ici on est pas loin de zero
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
"Je bosse 36 dimanches dans l'année et ce n'est pas un privilège"

Les ordonnances réformant le statut des cheminots seront présentées mercredi en Conseil des ministres. Commencera alors un bras de fer, une quinzaine sociale entre la rue et le gouvernement. À Saint-Pierre-des-Corps, ville cheminote par excellence près de Tours, la grève se prépare.

C'est le vrai coup d'envoi de la réforme de la SNCF. Le projet de loi d'habilitation des ordonnances est officiellement présenté mercredi en Conseil des ministres. Parmi les mesures envisagées : la fameuse suppression du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés et la transformation juridique du statut de la SNCF.
Cette réforme qui suscite depuis le début l'hostilité unanime des syndicats pourraient annoncer une prochaine grève reconductible... Et la colère semble bien palpable. À Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, une ville de tradition cheminote où la SNCF emploie encore environ 2000 personnes, le mouvement s'organise. Ici, ils en ont ras-le-bol du "cheminots bashing" : "Moi en tant que conducteurs je bosse 36 dimanches dans l'année et je ne vois pas en quoi c'est un privilège", rappelle Rodolphe Badinier.

Ce conducteur de train depuis 18 ans, militant CGT, veut rappeler certaines vérités et dénonce les tactiques du gouvernement pour stigmatiser les cheminots.
"Je perds 80 euros par jour, si je fais un mois de grève, je n'ai plus de salaire"
Mais cela suffira-t-il à provoquer une grève "historique" ? Pas sûr. Car les temps sont durs. Même s'il est favorable à la grève, Dominique Thébaud, de SUD Rail, en mesure les sacrifices nécessaires : "C'est compliqué pour tout le monde. Personnellement, je perds 80 euros par jour. Si je fais un mois de grève, je n'ai plus de salaire." Autre militant de SUD Rail, Willy Tavard, lui, est déjà prêt. "Oui, je m'y prépare. J'ai une femme et des enfants, je vais perdre 75 euros par jour. Après est-ce que tout le monde va suivre, on verra..."
Si cette bataille du rail semble difficile pour les fédérations de cheminots, elles devraient quand même fixer la date d''une grève reconductible, a priori début avril pour laisser passer la manifestation nationale du 22 mars à Paris qui aura valeur de test et à laquelle participeront de nombreux cheminots venus de Saint-Pierre-des-Corps.

https://www.francetvinfo.fr/economi...ce-bruno-le-maire_2655974]-20180314-[related]

mam


 
"Je bosse 36 dimanches dans l'année et ce n'est pas un privilège"

Les ordonnances réformant le statut des cheminots seront présentées mercredi en Conseil des ministres. Commencera alors un bras de fer, une quinzaine sociale entre la rue et le gouvernement. À Saint-Pierre-des-Corps, ville cheminote par excellence près de Tours, la grève se prépare.

C'est le vrai coup d'envoi de la réforme de la SNCF. Le projet de loi d'habilitation des ordonnances est officiellement présenté mercredi en Conseil des ministres. Parmi les mesures envisagées : la fameuse suppression du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés et la transformation juridique du statut de la SNCF.
Cette réforme qui suscite depuis le début l'hostilité unanime des syndicats pourraient annoncer une prochaine grève reconductible... Et la colère semble bien palpable. À Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, une ville de tradition cheminote où la SNCF emploie encore environ 2000 personnes, le mouvement s'organise. Ici, ils en ont ras-le-bol du "cheminots bashing" : "Moi en tant que conducteurs je bosse 36 dimanches dans l'année et je ne vois pas en quoi c'est un privilège", rappelle Rodolphe Badinier.

Ce conducteur de train depuis 18 ans, militant CGT, veut rappeler certaines vérités et dénonce les tactiques du gouvernement pour stigmatiser les cheminots.
"Je perds 80 euros par jour, si je fais un mois de grève, je n'ai plus de salaire"
Mais cela suffira-t-il à provoquer une grève "historique" ? Pas sûr. Car les temps sont durs. Même s'il est favorable à la grève, Dominique Thébaud, de SUD Rail, en mesure les sacrifices nécessaires : "C'est compliqué pour tout le monde. Personnellement, je perds 80 euros par jour. Si je fais un mois de grève, je n'ai plus de salaire." Autre militant de SUD Rail, Willy Tavard, lui, est déjà prêt. "Oui, je m'y prépare. J'ai une femme et des enfants, je vais perdre 75 euros par jour. Après est-ce que tout le monde va suivre, on verra..."
Si cette bataille du rail semble difficile pour les fédérations de cheminots, elles devraient quand même fixer la date d''une grève reconductible, a priori début avril pour laisser passer la manifestation nationale du 22 mars à Paris qui aura valeur de test et à laquelle participeront de nombreux cheminots venus de Saint-Pierre-des-Corps.

https://www.francetvinfo.fr/economi...ce-bruno-le-maire_2655974]-20180314-[related]

mam

j aime bien le mot reforme qu ils vont droit au but au lieu de jouer avec les mots, de nos jours
on utilise des mots doux ou scientiphique ou anglais pour endormir les gens, reforme veut
dire simplement diminution de personelles et des heures de travail suplementaires etc
on vie dans l hypocresie total
 

Fadwa2016

Roudania
La Société nationale des chemins de fer célèbre ce lundi 12 mars ses 80 ans.

Née du regroupement des sociétés de chemin de fer de l'époque, elle avait posé un certain nombre de difficultés à l'exécutif, qui aujourd'hui n'ont toujours pas disparu.

L'histoire ne serait-elle qu'un éternel recommencement? C'est la question qu'on peut se poser à l'heure où l'on commémore les quatre-vingts ans de la SNCF. Cette belle grand-mère a certes perdu de sa superbe, elle a aussi perdu de son aura auprès des Français, mais elle a encore de beaux restes.

Ainsi, elle fait toujours partie des opérateurs les plus puissants d'Europe et si l'on reconnaît à sa voisine allemande, la Deutsche Bahn, d'être la championne du fret, la SNCF reste néanmoins celle de la vitesse. Mais pourquoi évoquer cet éternel recommencement? Simplement parce que, quatre-vingts ans après sa naissance, les mêmes questions, la concernant, se posent au gouvernement.
» LIRE AUSSI - Réforme de la SNCF: les syndicats font monter la pression

La SNCF doit sa naissance, en 1938, à une volonté de l'État de sauver le système ferroviaire français. En 1937, la concurrence effrénée du transport routier mettait à mal l'ensemble des sociétés de chemin de fer, pour la plupart privées.

L'État décidait alors de regrouper au sein d'une même société les différentes compagnies de chemin de fer, qu'il s'agisse de celle d'Orléans, de celle de l'Ouest, de l'Est, du Nord, du Midi, ainsi que de la célèbre compagnie Paris-Lyon-Méditerranée, mieux connue sous le label PLM.
C'est la diversités de ces sociétés privées, indépendantes les unes des autres et qui travaillaient sans collaborer entre elles, qui explique pourquoi aujourd'hui il existe à Paris des gares qui ne sont pas reliées entre elles.
» LIRE AUSSI - Réforme de la SNCF: le spectre des grandes grèves de 1995

En 1938 donc, l'État prend 51% des parts de ces différentes sociétés et les regroupe sous le sigle SNCF, pour Société nationale des chemins de fer. La création de la SNCF s'apparente alors à une prise de contrôle des réseaux de transports pour des raisons aussi bien économiques, politiques que militaires.

Et c'est ainsi que la SNCF est devenue un élément fédérateur de la France métropolitaine. Mais en même temps que le réseau, cette société hérite d'une dette colossale, de la gestion de 42.000 km de voies et de l'administration de 500.000 cheminots.
D'emblée, à l'époque, l'État se pose la question des lignes trop déficitaires. Il tranche en décidant la fermeture de 11.000 km de voies ferrées.
» LIRE AUSSI - La SNCF publie de bons résultats sur fond de réforme au pas de charge

Or, à lire le rapport que Jean-Cyril Spinetta vient de remettre au premier ministre, on se dit que l'histoire bégaie!
Revoilà le système ferroviaire français confronté à des problèmes de concurrence.

Aujourd'hui encore, la Société des chemins de fer est confrontée aux problèmes de son endettement et à celui de lignes lourdement déficitaires. Aux mêmes maux, on prescrit les mêmes remèdes: les mesures qui sont aujourd'hui préconisées par le rapport Spinetta sont celles qui furent adoptées par l'État en 1938.

A la différence notable que le premier ministre n'a pas retenu la solution de la fermeture des lignes déficitaires, se contentant de laisser cette patate chaude à la décision des régions…

Celles-ci privatiseront-elles ces lignes nécessaires à la vie économique et aux communications régionales? Alors, suprême ironie de l'histoire, verra-t-on réapparaître les chemins de fer de l'Est, de l'Ouest, du Sud ou d'Orléans?

http://info.economie.lefigaro.fr/so...ce=AM2&utm_medium=email&utm_campaign=Economie

mam
Il y a pas une année il font des grèves.
Toujours à se plaindre.Sans compté les retards de trains. :fou:
Ils ont les meilleurs AVANTAGES SOCIAUX ET ILS PARTENT TÔT À LA RETRAITE SANS OUBLIÉ LES AVANTAGES DES MEMBRES DE LA FAMILLE (Billets en réductions )
Il faut réformer il y a trop de dépense pour satisfaire certains cheminots.
On a pas cette chance nous les salariés du privé.
Aller au boulot:prudent:
 

nordia

🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦🇲🇫🇲🇦
Il y a pas une année il font des grèves.
Toujours à se plaindre.Sans compté les retards de trains. :fou:
Ils ont les meilleurs AVANTAGES SOCIAUX ET ILS PARTENT TÔT À LA RETRAITE SANS OUBLIÉ LES AVANTAGES DES MEMBRES DE LA FAMILLE (Billets en réductions )
Il faut réformer il y a trop de dépense pour satisfaire certains cheminots.
On a pas cette chance nous les salariés du privé.
Aller au boulot:prudent:

oui ils partent tôt avec une mini retraite pas de quoi vivre ....mais pour le reste de ton commentaire je suis d'accord trop de retard de problème techniques à répétitions
 

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
SNCF : découvrez quelles sont les 36 journées où les cheminots prévoient d'être en grève

C'est "une mobilisation innovante", selon les syndicats. L'intersyndicale des cheminots a opté, jeudi 15 mars, pour un mouvement dur, une grève au rythme de "deux jours sur cinq" d'avril à juin, contre la réforme de la SNCF que l'exécutif compte mener tambour battant, par ordonnances. En tout, la grève s'étalera sur 36 jours, dont voici le détail :
• En avril : les 3, 4, 8, 9, 13, 14, 18, 19, 23, 24, 28 et 29.
• En mai, ce sont les mêmes jours qu'en avril : les 3, 4, 8, 9, 13, 14, 18, 19, 23, 24, 28 et 29.
• En juin : les 2, 3, 7, 8, 12, 13, 17, 18, 22, 23, 27 et le 28.

https://www.francetvinfo.fr/economi...dienne]-20180316-[lestitres-coldroite/titre3]

mam
 
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