Au sommet européen, les 27 approuvent un report du Brexit jusqu'aux élections européennes

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la rose et le réséda
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A l'issue du sommet européen de Bruxelles du jeudi 21 mars, les dirigeants européens ont approuvé un report du Brexit jusqu'aux élections européennes du 22 mai. Aucun autre report ne sera toléré au-delà en cas de refus de Westminster d'adopter l'accord de sortie.


A huit jours de la date prévue du Brexit, les dirigeants européens s'apprêtaient jeudi 21 mars à accorder au Royaume-Uni un report de courte durée. Selon le projet de conclusions de la rencontre des vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement européens (hors Royaume-Uni), ces derniers sont prêts à repousser la date du Brexit au 22 mai, soit la veille des élections européennes. A la condition que la Chambre des communes vote l'accord la semaine prochaine. Aucune prolongation ne sera possible après ce délai.



A leur arrivée au Conseil européen, à Bruxelles, plusieurs dirigeants ont prévenu qu'un troisième rejet de l'accord à la Chambre des communes la semaine prochaine mettrait le Royaume-Uni sur la voie d'un Brexit désordonné. Si l'accord n'est pas ratifié dans les temps à Londres, un Conseil européen extraordinaire pourrait être convoqué, avec comme scénario central celui d'un Brexit brutal.



"En cas de vote négatif britannique, nous irions vers un 'no deal', nous le savons tous", a dit Emmanuel Macron. Le président français a évoqué l'alternative d'un report de plus longue durée mais qui supposerait une réorientation politique forte au Royaume-Uni. "Il faudrait un changement politique profond pour qu'il y ait autre chose qu'une prolongation technique", a-t-il ajouté. L'Elysée cite fréquemment comme exemples une élection, un nouveau référendum ou une modification des lignes rouges britanniques sur la relation future avec l'Union européenne.

Situation "chaotique" à Londres

La Première ministre britannique Theresa May, qui souhaitait initialement, un report au 30 juin, a assuré à son arrivée à Bruxelles que son gouvernement oeuvrait à construire une majorité pour obtenir enfin la ratification de l'accord de retrait. Mais ses alliés unionistes nord-irlandais du DUP ont signalé qu'ils n'étaient pas encore prêts à voter l'accord de retrait, qu'ils avaient rejeté les 15 janvier et 12 mars aux Communes. Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, concerné au premier chef par le Brexit, a assuré que personne ne voulait d'une sortie sans accord mais jugé la situation à Londres "chaotique".


L'accord de retrait avait été rejeté le 12 mars par 391 voix contre 242, signifiant que Theresa May devait faire changer d'avis 75 parlementaires pour voir le voir ratifié. Le secrétaire d'Etat britannique au Brexit, Kwasi Kwarteng, a affirmé sur la chaîne de télévision Sky que l'état d'esprit des élus britanniques était en train de changer et que Theresa May avait de bonnes chances de faire ratifier cet accord.


"Je crois que nous comprenons tous qu'il s'agit d'un tournant d'une portée historique, aussi devons-nous avancer avec prudence et travailler jusqu'au dernier moment pour faire en sorte qu'il puisse y avoir un Brexit ordonné", a dit la chancelière allemande, Angela Merkel, à son arrivée à Bruxelles.



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