Etonnement, certains patients atteints de troubles de la motricité ou dans des états végétatifs verraient leur condition s’améliorer grâce au somnifère zolpidem
Pour le Pr Douglas I Katz (University School of Medicine, HealthSouth Braintree rehabilitation Hospital), interrogé par la journaliste Deborah Brauser, ces données suggèrent qu’il « vaut la peine » d’essayer le zolpidem au moins dans les troubles de la conscience.
« Il ne s’agit pas d’un traitement, mais cela peut améliorer les interactions familiales et la qualité de vie chez un patient sur 20 pour lequel des effets sont visibles », explique-t-il.
Les chercheurs soulignent qu’il n’est pas possible à ce jour de sélectionner les patients atteints de troubles de la conscience ou de troubles de la motricité qui pourraient le mieux répondre au zolpidem.
Quel mécanisme ?
Concernant les mécanismes d’action, les auteurs précisent que le zolpidem est unique de par son action agoniste des sous-récepteurs ω1 du récepteur GABAA.
Or, ils notent que certaines zones du cerveau sont riches en ce type de récepteurs, notamment les noyaux gris centraux, le thalamus et le cortex moteur, « ce qui peut expliquer pour une part ces effets remarquables, paradoxaux qui ont été observés. »
Ils ajoutent que dans les troubles de la conscience, le zolpidem peut aussi se lier aux récepteurs GABAA sur les cellules neurodormantes, ce qui pourrait normaliser l’activité métabolique et restaurer une connectivité fonctionnelle
En janvier de cette année, le Dr Bomalaski a publié le cas clinique d’un jeune homme de 24 ans en état de conscience minimale dont la vigilance et les fonctions motrices se sont améliorées après avoir reçu du zolpidem.
La publication d’autres cas cliniques similaires auparavant l’ont incité à poursuivre les recherches.
« De voir que quelque chose d’aussi simple qu’une dose classique de somnifère avait, en 15 minutes, réveillé quelqu’un d’un état végétatif m’a semblé extraordinaire et je voulais aller plus loin », explique-t-il.
Globalement, les chercheurs ont évalué 67 études mentionnant le zolpidem dont 31 sur les troubles de la motricité, 22 sur les troubles de la conscience et 14 sur d’autres troubles neurologiques (AVC, traumatisme crânien, démence, encéphalopathie…).
Parmi ces 67 études, 28 étaient des études de cas, 13 des études interventionnelles sur des patients uniques, 9 étaient des essais contrôlés randomisés et 8 étaient des séries. En tout, les données de 511 patients ont été colligées. Seules 11 des études avaient plus de 10 participants.
Qu’une dose classique de somnifère avait, en 15 minutes, réveillé quelqu’un d’un état végétatif m’a semblé extraordinaire.
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Pour le Pr Douglas I Katz (University School of Medicine, HealthSouth Braintree rehabilitation Hospital), interrogé par la journaliste Deborah Brauser, ces données suggèrent qu’il « vaut la peine » d’essayer le zolpidem au moins dans les troubles de la conscience.
« Il ne s’agit pas d’un traitement, mais cela peut améliorer les interactions familiales et la qualité de vie chez un patient sur 20 pour lequel des effets sont visibles », explique-t-il.
Les chercheurs soulignent qu’il n’est pas possible à ce jour de sélectionner les patients atteints de troubles de la conscience ou de troubles de la motricité qui pourraient le mieux répondre au zolpidem.
Quel mécanisme ?
Concernant les mécanismes d’action, les auteurs précisent que le zolpidem est unique de par son action agoniste des sous-récepteurs ω1 du récepteur GABAA.
Or, ils notent que certaines zones du cerveau sont riches en ce type de récepteurs, notamment les noyaux gris centraux, le thalamus et le cortex moteur, « ce qui peut expliquer pour une part ces effets remarquables, paradoxaux qui ont été observés. »
Ils ajoutent que dans les troubles de la conscience, le zolpidem peut aussi se lier aux récepteurs GABAA sur les cellules neurodormantes, ce qui pourrait normaliser l’activité métabolique et restaurer une connectivité fonctionnelle
En janvier de cette année, le Dr Bomalaski a publié le cas clinique d’un jeune homme de 24 ans en état de conscience minimale dont la vigilance et les fonctions motrices se sont améliorées après avoir reçu du zolpidem.
La publication d’autres cas cliniques similaires auparavant l’ont incité à poursuivre les recherches.
« De voir que quelque chose d’aussi simple qu’une dose classique de somnifère avait, en 15 minutes, réveillé quelqu’un d’un état végétatif m’a semblé extraordinaire et je voulais aller plus loin », explique-t-il.
Globalement, les chercheurs ont évalué 67 études mentionnant le zolpidem dont 31 sur les troubles de la motricité, 22 sur les troubles de la conscience et 14 sur d’autres troubles neurologiques (AVC, traumatisme crânien, démence, encéphalopathie…).
Parmi ces 67 études, 28 étaient des études de cas, 13 des études interventionnelles sur des patients uniques, 9 étaient des essais contrôlés randomisés et 8 étaient des séries. En tout, les données de 511 patients ont été colligées. Seules 11 des études avaient plus de 10 participants.
Qu’une dose classique de somnifère avait, en 15 minutes, réveillé quelqu’un d’un état végétatif m’a semblé extraordinaire.
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