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Soufisme : hommage à eva de vitray-meyerovitch (1909 / 1999)
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[QUOTE="Drianke, post: 15791974, member: 174325"] La complainte du nay [I]Écoute la flûte de roseau, écoute sa plainte Des séparations, elle dit la complainte : – Depuis que de la roselière, on m’a coupée En écoutant mes cris, hommes et femmes ont pleuré. – Pour dire la douleur du désir sans fin Il me faut des poitrines lacérées de chagrin. – Ceux qui restent éloignés de leur origine Attendent ardemment d’être enfin réunis. – Moi, j’ai chanté ma plainte auprès de tous, Unie aux gens heureux, aux malheureux, à tous. – Chacun à son idée a cru être mon ami Mais personne n’a cherché le secret de mon âme ; – Mon secret pourtant n’est pas loin de ma plainte, Mais l’œil ne voit pas et l’oreille est éteinte. – Le corps n’est pas caché à l’âme ni l’âme au corps, Ce sont les yeux de l’âme seuls qui pourraient le voir. – Le chant de cette flûte, c’est du feu, non du vent. Quiconque n’a pas ce feu, qu’il devienne néant ! – C’est le feu de l’amour qui en elle est tombé, Et si le vin bouillonne, c’est d’amour qu’il le fait. – La flûte est la compagne des esseulés d’amour, Et nos voiles par ses notes, connaissent la déchirure. [/I] [I][/I] [I]– La flûte est le poison et l’antidote aussi. Elle est l’amant, elle est l’Aimé, elle est ainsi. – La flûte dit le récit du chemin plein de sang Et les histoires des fous d’amour et des amants. – Il faut avoir perdu la raison pour comprendre, Mais la langue n’a que l’oreille comme cliente. – En ce chagrin brûlant, notre âme s’est perdue. Ces jours sont devenus compagnons de nos brûlures. [/I] [I]& …[/I] [I] [/I] [Ces distiques sont les vers qui ouvrent le Mathnawî-I Ma‘navî, « le Poème spirituel » – qui en compte plus de 2500 -, œuvre majeure du grand poète mystique persan du XIIIème siècle, Rûmi. Quelques phrases d’Eve Feuillebois-Pierunek*, spécialiste de littérature mystique persane à la Sorbonne, pour replacer cette évocation poétique dans le contexte de cette œuvre immense du Maître : Les parties didactiques révèlent une immense érudition, sans jamais tomber dans la sécheresse ou l’abstraction. […] Les parties extatiques sont parmi les plus beaux morceaux de poésie lyrique persane. L’auteur y chante le désir fou de l’Autre, la nostalgie de l’Origine, la douleur de la séparation, la disparition de l’être aimé, face de Dieu et voile recouvrant l’univers, la déification par laquelle on accède à un état indicible où l’on n’est plus. Le passage le plus célèbre du Mathnawî est l’exorde, constitué d’une métaphore filée. La flûte de roseau (nay) personnifie la voix de Rûmî et exprime son credo poétique : l’essence même de la poésie la voue à l’expression de la souffrance de l’exil et du désir de la réunification. Le parcours de la flûte de roseau s’apparente à celui de l’homme, éloigné de sa patrie céleste, conscient de cette séparation et capable de la dire.] [/QUOTE]
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