La souveraineté alimentaire au cœur de la Journée mondiale de l’alimentation ...

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Le 16 octobre est décrété par l’ONU Journée mondiale de l’alimentation, rappelant les efforts internationaux qui restent à fournir, tandis que la faim dans le monde est en augmentation. Pour cette raison, des organisations agricoles et paysannes appellent à sensibiliser sur la souveraineté alimentaire, en tant que clé pour lutter, entre autres, contre ce fléau.

Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation est placée sous le signe d’«Agir pour l’avenir, une alimentation saine pour un monde #FaimZéro». En effet, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appelle la communauté internationale à une action mondiale pour garantir une alimentation saine et durable à toutes les populations.

Dans ce sens, l’institution a prévenu de la reprise de fléaux mondiaux que sont la faim et la sous-alimentation, susceptibles de mettre à mal la sécurité alimentaire dans le monde. Son plus récent rapport indique que «plus de 820 millions de personnes n’ont pas assez de nourriture» ou souffrent d’obésité épidémique.

«La faim est en hausse depuis ces trois dernières années, marquant de ce fait une régression vers les niveaux enregistrés il y a près de dix ans», a-t-elle également constaté en 2018. Cette année, le constat a été confirmé par la FAO, l’UNICEF, l’OMS et le Programme alimentaire mondial (PAM), selon lesquels 10,8% de la population mondiale a subi une sous-alimentation, dont l’ampleur est de plus en plus importante.

Pour la FAO, «cette régression signifie que plus d’efforts doivent être faits pour atteindre l’objectif Faim Zéro d’ici 2030», y compris au Maroc. Bien qu’il soit en baisse par rapport à 2012, le nombre de personnes sous-alimentées dans le royaume avoisine les 1,4 millions, parallèlement une augmentation de la prévalence de l’obésité adulte et l’anémie parmi les femmes.

Mais lutter contre la faim et améliorer la qualité de nutrition des populations est tout autant lié à la question de la souveraineté alimentaire, encore peu abordée dans les sphères politiques de plusieurs pays à travers le monde.

Sensibiliser les populations et les gouvernements à la souveraineté alimentaire

Plateforme internationale d’associations et de syndicats paysans, La Via Campesina décrète le 16 octobre «Journée internationale d’action pour la souveraineté alimentaire des peuples et contre les multinationales». Pour elle, il s'agit d'un rappel du fait que «plus 70% de l’alimentation à travers le monde est assurée par les paysans et les petits agriculteurs, mais non par les grandes firmes industrielles et agroalimentaires». «Nous célébrons cette journée pour rappeler qu’il n’est possible de mettre fin à la faim dans le monde qu’avec la souveraineté alimentaire et l’agroécologie paysanne», indique dans ce sens l’organisation.

«Les politiques économiques et agricoles actuelles ne font que perpétuer la crise alimentaire et la destruction de la biodiversité, en favorisant l’agribusiness (…) Ces politiques permettent aussi l’accaparement des terres et le contrôle de semences par une poignée de multinationales, qui inondent les marchés internationaux de produits alimentaires uniformes, pleins de toxines et pauvres en valeur nutritive, tout en augmentant la pauvreté dans le monde rural», dénonce encore la coordination.

«La souveraineté alimentaire permet aux peuples du monde de concevoir leurs propres politiques agroalimentaires, en favorisant la production et la distribution de produits paysans aux marchés locaux», estime La Via Campesina. Cette notion propose une solution à travers l’agroécologie paysanne, afin de «mettre fin aux famines, nourrir les habitants des villes et des campagnes d’aliments sains, le sol de matières organiques et préserver la biodiversité».

Il y a un an, le combat mené par cette plateforme pendant près de vingt ans s’est soldé par l’adoption par l’ONU de la Déclaration sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales. Ce texte préconise l’intégration de la souveraineté alimentaire dans l’ensemble des politiques agricoles des pays signataires, dont le Maroc.

Yabi
 

Drianke

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Contributeur
JOURNÉE MONDIALE DE L'ALIMENTATION: EN CHIFFRES, LES MAROCAINS ET LA "BOUFFE"

Ce mercredi 16 octobre, le monde célèbre la journée mondiale de l'alimentation. L'occasion de se pencher sur les problématiques qui entourent ce sujet, qu'il s'agisse de l'accès à l'alimentation, de la cherté de la vie, du gaspillage alimentaire, de la qualité des habitudes alimentaires et des mutations qu'ils ont connues...

Au Maroc, la situation n'est plus compliquée ni meilleure que dans d'autres pays. Quelle est la relation des Marocains à l'alimentation? Il faut tout d'abord savoir que l'alimentation fait partie des neuf postes permettant de décortiquer le comportement de consommation des ménages. En plus de l'alimentation, soulignons-le, figurent l'habillement, l'habitation et énergie, l'équipement ménager, le transport et communication, l'hygiène et soins de santé, l'enseignement, culture et loisirs, les dépenses en biens et services et les dépenses non destinées à la consommation.

Comment ce pan relatif à l'alimentation est-il géré au sein des ménages marocains? Combien pèse cette composantes dans le budget et les priorités des ménages? Réponses en chiffres bruts disponibles et fiables, extraits des données statistiques du Haut Commissariat au plan. Les statistiques sont extraites de l'Enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages 2013-2014...

La dépense annuelle moyenne par personne en « alimentation » a augmenté de 4.553 à 5.874 DH entre 2007 et 2014. Cette augmentation est moins rapide que le total des dépenses. Le poids des dépenses alimentaires dans la dépense totale a ainsi baissé de 40,6% à 37,0%. Et ce poids diffère bien évidemment selon qu'il s'agisse du milieu rural ou urbain.

La situation des dépenses de consommation des ménages a évolué entre 2007 et 2014, conformément aux tendances dessinées sur le long terme. Ceci étant, la part des dépenses de première nécessité (alimentation et habillement) a sensiblement régressé au profit des autres fonctions de consommation, passant de 55,9% dans le budget de consommation des ménages en 1985 à 46,1% en 2001 pour se fixer à 40,2% en 2014.

Depuis 1960, la part du budget de consommation allouée par les ménages marocains à l’alimentation tend globalement à diminuer pour atteindre 37% en 2014 après s’être établie à 48,6% en 1985, 41,3% en 2001 et 40,6% en 2007. Toutefois, la régression du poids de l’alimentation, et qui se fait au profit d’autres postes de dépense, n’affecte pas son premier rang dans le budget de consommation total des ménages en 2014. Cette tendance baissière soutenue montre l’obstination des ménages à changer leur style de vie et particulièrement leur comportement alimentaire.

La disparité de la part budgétaire de l’alimentation entre milieu urbain et milieu rural (33,3% en ville contre 47,3% à la campagne) demeure toujours très significative et affiche même une accentuation.

Les 20% les moins aisés consacrent presque la moitié de leur budget (49,6%) pour satisfaire leurs besoins alimentaires alors que les 20% les plus aisés n’y affectent que près du tiers (29,1%). Inversement, les produits riches en protéines et en vitamines (viandes, poissons, laits, produits laitiers et fruits) sont plus prisés par la classe des 20% des ruraux les plus aisés qui leur consacrent 40,9% de leur budget contre 31,7% pour les 20% les moins aisés.

Malgré la réduction de l’écart entre ces deux classes de dépense, la proportion du budget réservée par les ménages ruraux à l’alimentation est toujours très élevée chez la plupart des catégories socio-économiques. Elle avoisine ou dépasse 50%.

Autre aspect d’inégalité du niveau de vie: la qualité nutritive des produits alimentaires acquis par les différentes classes socio-économiques. Dans ce cas, les produits à forte valeur calorique et dits produits de première nécessité (céréales, sucre et corps gras) ainsi que les légumes et légumineuses demeurent les aliments de choix pour les 20% de la population rurale la moins aisée qui leur consacre plus de la moitié de son budget alimentaire (53%). La classe la plus aisée leur réserve 41,3%.
 

Drianke

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Le budget alimentaire enregistre le montant le plus élevé chez les ménages dont le chef a un niveau d’instruction supérieur et un diplôme supérieur, soit respectivement 10 140 DH et 10 384 DH par personne et par an. Ces dépenses représentent 2 fois celles des ménages dirigés par un chef sans niveau d’instruction et sans diplôme qui sont de 5 088 DH et 5 233 DH respectivement.

Les ménages présidés par un chef inactif accordent plus d’intérêt à l’alimentation puisqu’ils dépensent 1,1 fois plus que ceux dirigés par un actif occupé. Toutefois, ce poste ne représente que 35% du budget total de la première catégorie mais 37,5% chez la 2ème catégorie.

le groupe des viandes, volailles et abats détient toujours le premier poste budgétaire dans l’alimentation depuis 2001 en s’accaparant près du quart du budget alimentaire établi à 23,5%.

De l’ordre de 701,5 DH en moyenne par personne par an, en valeur courante, la dépense réservée aux légumes avec toutes leurs variétés, équivalente à 12% du budget alimentaire, a enregistré un accroissement annuel de 3,28% par rapport à 2001.

Les 20% du haut de l’échelle sociale dépensent 1067,1 DH en moyenne par personne par an pour l’approvisionnement en légumes contre 393,9 DH dépensés par les 20% du bas de l’échelle, soit 2,7 fois de plus.

En 2014, l’approvisionnement en fruits coute au consommateur marocain 427,7 DH en moyenne par an enregistrant ainsi un accroissement annuel de 6% par rapport à 2001.

La part du groupe « thé, café et plantes aromatiques » dans le budget alimentaire continue de reculer depuis 1985 passant de 6,4% à près de 4,2% en 2001 et atteint 3,9% en 2014.

Entre 2001 et 2014, la part des dépenses de consommation alimentaire dans le budget des ménages est passée de 41% à 37%, à l’échelle nationale. Elle a continué à en représenter 47,3% en milieu rural et 33,3% en milieu urbain, variant de 50% dans la catégorie des 10% les plus défavorisés à 26% parmi les 10% les plus aisés.

En termes de qualité, les produits riches en calories (céréales, sucres et produits sucrés) reculent au profit des produits riches en protéines (viandes, poissons, œufs, produits laitiers). La part de ces derniers dans les dépenses alimentaires est passée de 33% à 36%.

https://leseco.ma/maroc/81282-journ...n-en-chiffres-les-marocains-et-la-bouffe.html
 

Drianke

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La sécurité alimentaire décortiquée par les conseillers


La sécurité alimentaire décortiquée  par les conseillers


La manifestation est organisée en collaboration avec la Ligue des sénats et structures similaires en Afrique et dans le monde arabe
Les organisateurs aspirent à encourager les investissements visant à soutenir et à assurer la durabilité, l’abondance et la qualité de la production alimentaire et à adapter le taux de croissance de la production alimentaire à la croissance démographique mondiale.


La sécurité alimentaire au centre du débat à la Chambre haute marocaine. En effet, la Chambre des conseillers organise, en collaboration avec la Ligue des sénats et structures similaires en Afrique et dans le monde arabe, un colloque international sur le thème «Parlements et questions de sécurité alimentaire». La manifestation qui aura lieu les 31 octobre et 1er novembre à Rabat et placée sous le patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, connaît la participation de présidents et de responsables de Parlements nationaux, d’organisations syndicales, d’organisations régionales, continentales et internationales. Les participants proviennent, en effet, d’Afrique, du monde arabe, d’Amérique latine et de la région euro-méditerranéenne sans oublier les experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

«La question de la sécurité alimentaire revêt une grande importance pour le Maroc, qui a été profondément impliqué dans le processus mondial d’activation des mécanismes et des conventions internationaux dans les domaines de la protection de l’environnement, du développement durable et de la sécurité alimentaire, sachant que la sécurité alimentaire et la lutte contre le changement climatique font partie des défis les plus importants pour la communauté internationale d’une manière générale et les pays en voie de développement en particulier», apprend-on auprès des sources au sein de la Chambre des conseillers. Selon les responsables, le but à travers l’organisation de cette manifestation est «d’enrichir le débat et d’élargir les consultations parlementaires sur des questions liées à la sécurité alimentaire afin de formuler des recommandations et des propositions qui ouvriront la voie à une action parlementaire commune aux côtés des gouvernements ainsi que les secteurs concernés et les acteurs engagés».

Les organisateurs aspirent ainsi à encourager les investissements visant à soutenir et à assurer la durabilité, l’abondance et la qualité de la production alimentaire et à adapter le taux de croissance de la production alimentaire à la croissance démographique mondiale. Il s’agit, en outre, d’explorer les pistes susceptibles d’organiser la lutte contre les obstacles entravant la réalisation de croissance suffisante de la production alimentaire, notamment les problématiques liées au changement climatique.

A noter enfin que cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’activation des résultats et des recommandations du Forum économique parlementaire afro-arabe organisé par la Chambre des conseillers les 25 et 26 avril 2018, en particulier en ce qui concerne les efforts déployés pour contribuer aux efforts mondiaux liés à la réalisation des objectifs de développement durable. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde aurait atteint 821 millions, soit une personne sur neuf. Selon la mêmes source, la vaste majorité d’entre eux vit dans des pays en développement (11,9%).

http://aujourdhui.ma/actualite/la-securite-alimentaire-decortiquee-par-les-conseillers
 
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