La structure du coran

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لا إله إلا هو
Salamun aleykum.

Encore jusque très récemment, des orientalistes soutenaient que le Coran serait une collection de récits judéo-chrétiens épars, qui aurait été assemblée en vrac. Pour cela, il s'appuyaient sur le fait que des manuscrits du Coran antérieurs au IXeS semblaient inexistants. Ils ont même pour certains été jusqu'à soutenir que le Prophète Muhammad aurait été élevé au statut de prophète après sa mort sur base d'une mauvaise compréhension du Coran...

Mais depuis une décennie, il y a eu plusieurs découvertes majeures sur le Coran. D'abord, il y a eu la découverte de manuscrits originaux du Coran à Fustat, au Caire, à Sana'a, et plus récemment même dans une bibliothèque britannique de Birmingham ou encore à Paris qui ont pour certains été datés au Carbone 14 comme remontant directement à l'époque des premiers témoins.


A. Quelques manuscrits coraniques parmi les plus anciens :


Codex Ṣanʿāʾ I (632-671)

Codex Parisinus petropolitanus (~650)

Codex Arabe 328c (668-745)

M a VI 165 (649-675)

Ms. Qaf 47 (606-652)

...


>> Au final, le corpus consonnantique s'est retrouvé complètement conforté comme conforté dès le premier siècle hégirien.

>> Les spécialistes comme Manfredd Kropp, François Déroche etc. se sont avisés à confirmer que finalement le Coran, dans sa forme consonnantique semblait confortée comme étant resté très fidèle à sa version originelle. Déroche a de même expliqué que des manuscrits datant du IXeS recommandaient de détruire les manuscrits religieux contenant les noms d'Allah ou de Muhammad quand ils devenaient vieux. Et que la réforme de l'écrtiture avait conduit à la destruction des manuscrits remontant à avant la dite réforme, mais les manuscrits retrouvés dans des cachètes ont permis de consolider l'origine uniforme du Coran.


B. La rhétorique sémitique et la structure du Coran :

Mais une nouvelle révolution allait encore avoir lieu, à savoir l'explication scientifique de l'organisation d'apparence décousue du Coran.

Extrait d'un article de Michel Cuypers au sujet de la rhétorique du Coran :

Avant d’étudier de plus près un texte, je résume très brièvement l’essentiel de la méthode.

La symétrie, omniprésente dans le texte, peut prendre trois formes, ou trois « figures de composition » :

1. Le parallélisme, quand les éléments textuels correspondants reviennent dans le même ordre, soit, par ex. ABC//A’B’C’ :

– Au nom de Dieu, le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux.
– Louange à Dieu, Seigneur des mondes. (Coran 1,1-2)

Le parallélisme peut être synonymique, comme dans l’exemple donné, ou antithétique :

= Alors celui dont la balance sera lourde [sera] dans une vie agréable,
= mais celui dont la balance sera légère [aura] pour mère l’abîme. (C 101,6-9)

ou complémentaire, quand le deuxième membre de la symétrie complète le sens du premier :

+ Guide-nous dans la voie droite,
+ la voie de ceux que tu as gratifiés,

2. La construction spéculaire ou « en miroir », quand les éléments qui se correspondent figurent en ordre inversé : (ABC/C’B’A’) : nous en verrons des exemples plus loin.

3. La construction concentrique, quand un élément central vient s’insérer entre les deux volets de la symétrie : ABC/x/C’B’A’. (On en verra aussi des exemples plus loin.)

Ces figures de composition se retrouvent à différents niveaux du texte : au niveau des versets ou d’un segment de verset, puis au niveau d’un groupe de deux ou trois segments, et ainsi de suite, jusqu’au texte entier, par une sorte de jeu d’emboîtements qui fait penser aux poupées russes.

À chaque niveau, les symétries sont signalées par des indices de composition, soit des termes qui se correspondent :

– au début, à la fin ou au milieu des unités symétriques,
– à la fin d’une unité et au début de l’unité suivante, comme des « mots-crochets »
– ou au début et à la fin d’une unité, pour la délimiter.
 

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(... suite)

Ainsi, nous avions la démonstration que non seulement le Coran était fixé dès l'époque des disciples directs du Prophète, mais que son apparence décousue était une erreur monumentale. Car le Coran était dépositaire d'une structure thématique d'une très haute complexité et harmonie.

Cela renforçant d'autre parts le fait que la lecture du support consonnantique était restée fidèle à la version d'origine durant trois siècles : autrement, la voyellisation de ce support sur un texte sacré fondateur régissant la vie de centaines de millions de fidèles aurait été à la fois irréalisable techniquement et aurait été le lieu d'une très importante résistance et récalcitrance.

Je recommande aux personnes intéressées de se procurer le livre "Le Festin" de Michel Cuypers, afin de réaliser à quel point cette structure est élaborée et hautement rigoureuse et sophistiquée...


>> Lorsque nous tenons compte du fait que le Prophète ne savait pas écrire, il devient saisissant de constater la complexité surhumaine de ces structures rhétoriques oubliées et tombées en désuétude.


C. Des symétries et des nombres :

Une autre symétrie montrant une marque d'authenticité du Coran est la répétition coordonnée d'une série de mots qui coïncide d'une part avec les symétries thématiques mentionnées supra, et qui permettent de soutenir que le Coran dont nous disposons doit être resté complet, dans sa version compilée initiale.


Voir ici ces parralélismes :

http://sira-coranique.blogspot.be/2017/12/vi-fiabilite-du-coran.html

Compte tenu que le coran est composé de quelques 77.500 mots dont, à hauteur de 3.500 répondent à ces symétries logiques, il apparaît qu'environ 4,5 % des mots du Coran de portée centrale y correspondent, soit pas loin d'un mot sur 20.
 
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Takamine

"L'Enfer ...c'est moi .. :
tu va pas nous faire ton spinoza et nous sortir une regle pour nous expliquer que l amour se mesure et qu'en plus il a même une unité ;. .. tu regarde le coran comme un enfant a l école primaire regarde un tableau ..agda télévision et pis dor
je vais dire la vrai vérité mec parce que tu m a l air un peu perdu dans tes shoes ..

le Coran ca se lit pas avec la 5synphonie d Euclide mais avec son cœur tin dieu quand est ce que vous aller comprendre ..

c est fou ca d autre aussi borné pour un géomètre ...
 

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Ces structures témoignent du degré de perfection inédit du Coran.

C'est l'un de ses aspects les plus inouïs qui témoigne d'une élaboration hautement sophistiquée. Comme le fait que le mot yawm (jour au singulier) revient 365 fois, le mot shahr (mois) 12 fois, qamar (lune) 27 fois : nombre de jours de sa révolution réelle autours de la Terre...

Mais il y a aussi la logique implaquable dans sa didactique, l'harmonie stupéfiante de son style, ...
 

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لا إله إلا هو
tu va pas nous faire ton spinoza et nous sortir une regle pour nous expliquer que l amour se mesure et qu'en plus il a même une unité ;. .. tu regarde le coran comme un enfant a l école primaire regarde un tableau ..agda télévision et pis dor
je vais dire la vrai vérité mec parce que tu m a l air un peu perdu dans tes shoes ..

le Coran ca se lit pas avec la 5synphonie d Euclide mais avec son cœur tin dieu quand est ce que vous aller comprendre ..

c est fou ca d autre aussi borné pour un géomètre ...
Lis plutôt ceci : "Cette méthode est en fait la redécouverte des techniques d’écriture et de composition que les scribes du monde sémitique ancien mettaient en œuvre pour rédiger leurs textes. Le mot "rhétorique" est donc ici à prendre au sens précis de "l'art de la composition du texte" (qui correspond seulement à une partie de ce qu'Aristote entendait par rhétorique: la "dispositio").

Cette rhétorique biblique et, plus largement, sémitique diffère totalement de la rhétorique grecque dont toute notre culture occidentale a hérité (et même la culture arabe, après son ouverture à l'héritage grec).

Elle est fondée sur un principe simple: la symétrie, laquelle peut prendre la forme de parallélismes synonymiques, antithétiques, ou complémentaires (vous reconnaissez les trois sortes de parallélismes que l’exégèse biblique, à la suite de Robert Lowth et ses "Leçons sur la poésie sacrée des Hébreux", paru en 1753, a mis en évidence, dans les psaumes), ou encore la forme du chiasme ou "parallélisme inversé" (AB/B'A'), et enfin du "concentrisme", quand figure un centre entre les deux versants symétriques du texte (AB/x/B'A').

Ces correspondances se présentent à divers niveaux textuels : membres, groupes de membres etc., jusqu’à sept ou huit niveaux, pour des textes importants. C'est le repérage de ces symétries qui permet le découpage du texte en unités sémantiques, et la mise en évidence de sa structure, laquelle oriente à son tour son interprétation. Tel est en effet le but final de ces techniques d’analyse, comme de toute exégèse: comprendre le sens du texte. Ma recherche est donc tout à fait interdisciplinaire, puisque j’applique au Coran un système d’analyse issu des études bibliques."

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/145581&fr=y.html
 

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Exemple de la logique inédite du Coran, la réfutation des idoles :

"S’il y avait dans le ciel et la terre des divinités autres qu’Allah, tous deux seraient certes dans le désordre. Gloire, donc à Allah, Seigneur du Trône; Il est au-dessus de ce qu’ils Lui attribuent." (Anbiya, 22)

"Allah ne S’est point attribué d’enfant et il n’existe point de divinité avec Lui; sinon, chaque divinité s’en irait avec ce qu’elle a créé, et certaines seraient supérieures aux autres. (Gloire et pureté) à Allah ! Il est Supérieur à tout ce qu’ils décrivent." (Mu'minun, 91)

"Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ?" (Anbiya, 30)

"Nous avons créé toute chose avec mesure, et Notre ordre est une seule [parole]; [il est prompt] comme un clignement de paupière." (Qamar, 49-50)

"Telle était la loi établie par Allah envers ceux qui ont vécu auparavant et tu ne trouveras pas de changement dans la loi d’Allah." (Ahzab, 62)

>> Le fait que l'univers entier est issu d'un seul objet, que les lois sont universelles, que les organismes vivants sont formés de l'eau présente dans l'univers montrent l'unicité. Pas de place pour un dieu extérieur.
 

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Exemples de la précision des termes :

1) La création de la terre :

"السَّمَاء بَنَاهَا رَفَعَ سَمْكَهَا فَسَوَّاهَا"
"وَالْأَرْضَ بَعْدَ ذَلِكَ دَحَاهَا"

(Naziat, 27-30)

>> Ici il y a opposition entre فَسَوَّاهَا et دَحَاهَا.

>> sawwaha signifie l'idée de lisser, alors que dahaha signifie d'idée de courber.

Dahw : 1. Daha première personne. Dahout, yad'hoo inf. N. dahoo Il étendit; étendre vers l'extérieur ou au loin; élargir ou étendre une chose; et, quand on mentionne Dieu et la terre; on lit également daha. A la première personne cela donne dahaitu. yaad’hae inf. n. dahae : ou Il (Dieu) fit la Terre large, ou ample; comme expliqué par une arabe du désert : aussi, quand on mentionne une autruche on comprend qu'elle creuse ou élargit avec sa patte, ou jambe, le lieu où elle dépose ses œufs... yad’hoo, inf. n. dahwu et aussi daja; sous l'autorité de 1Abr. (Vous dites, dahaha Il la compressa; comme vous dites aussi,dhajaha.) Aussi il lança, ou jeta, et pousser, propulsé, retirer de sa place -une pierre, avec sa main. On dit aussi, de celui qui joue avec des noix, "abidil maddha wa adhhuhu", ce qui signifie "Prendre une grande distance, et) [les] lancer". (Voir aussi midh’hat, en deux endroits. Et d'un torrent on dit "dhaha bilbat’hai" Il se lance (sur la douce terre et les galets dans son cours; ou les fait circuler avec lui). Et de la pluie, on dit, "dhaha Al hissa an waj’hil Ardhi" : "Elle fait circuler les galets sur la surface de la terre"; ou les a fait bouger". (Voir aussi daha, dans l'article suivant.) Et "aldhahwu bilhijarathi" signifie aussi Le rival, [contre son rival], au lancer de pierres, essayant de le surpasser (en faisant ainsi); et aussi al-Midahath (inf. n- de dahee). ("TA marra yad’hoo" inf.n. dahow dit d'un cheval : Il vint s'élançant avec ses pattes de devant sans trop relever ses sabots du sol. "daha'l bathan" Le ventre était, ou devint, large, et pendant; et Indahae (le ventre) était, ou devin large, ou distendu : les deux signifient que (le ventre) se gonfla, ou s'enfla, ou grossit, et pendait, à cause du gras ou d'une maladie; comme aussi Dhau et Indah (voir à l'art. dooh.)


>> Pour rappel, le ciel acune courbure presque nulle, on dit plate. Alors que la Terre courbe l'espace par sa masse, circule comme une pierre lancée et a gonflé au gré de l'accretion des astéroïdes dont elle s'est formée... Le choix du terme دَحَاهَا est donc terriblement bien fait.
 
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2) La création de l'homme :

"لَقَدْ خَلَقْنَا الْإِنسَانَ فِي أَحْسَنِ تَقْوِيمٍ"

(Tin, 4)


>> Le mot تَقْوِيمٍ signifie à la fois l'idée de la posture debout, et l'idée de la durée dans le temps...

>> Les autres lignées bipèdes étaient moins habilitées à la course et ont disparu au fil du temps.
 
2) La création de l'homme :

"لَقَدْ خَلَقْنَا الْإِنسَانَ فِي أَحْسَنِ تَقْوِيمٍ"

(Tin, 4)


>> Le mot تَقْوِيمٍ signifie à la fois l'idée de la posture debout, et l'idée de la durée dans le temps...

>> Les autres lignées bipèdes étaient moins habilitées à la course et ont disparu au fil du temps.
ta conclusion ?
 

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La Puissance du message du Coran :

Un autre des aspects précieux du Coran est l'intemporalité de son éthique. L'expansion fulgurante de l'islam naissant, la conquête de Jérusalem, centre névralgique du monothéisme, de l'Egypte, centre du christianisme copte, de Byzance la capitale du christianisme orthodoxe, de l'Inde, centre du vedisme et de l'hindouisme, de la Perse et du temple mazdeen, ..., révèle la puissance du message coranique.

Ce qui est surprenant est que l'islam instituera un statut de protégés (dhimmah) à toutes ces religions.

"C’est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu’elle surpasse toute autre religion, quelque répulsion qu’en aient les associateurs." (Tawbah, 33)

"Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, des monastères seraient démolis, ainsi que des églises, des synagogues et des mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Dieu soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion). Dieu est assurément fort et puissant." (Hajj, 40)
 

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Une éthique ultime :

Le Coran s'adresse à toute l'humanité, indifféremment du lieu et de l'époque, du niveau technologique, économique... Il doit donc être à la fois juste, accessible, et applicable.

Partageons quelques points étonnants de l'éthique du Coran.

1) Un calendrier infaillible :


Le calendrier lunaire pure est accessible depuis une société avancée jusqu'à une communauté ultra précaire, et primitive.


2) Aucune règle n'est absolue :


Le Coran enseigne la relativité du bien et du mal; (Baqarah ,216) : "Il se peut que vous ayiez de l'aversion pour une chose et que cela soit favorable pour vous, ou que vous désiriez une chose, et que cela soit défavorable pour vous. Allah sait, et vous ne savez pas."

Il institue les règles fondatrices, mais autorise de les suspendre si besoin est ; (An'am, 119) : "Il vous a détaillé ce qu’il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d’y recourir."


3) Niveaux d'idéaux :

Permission de rendre un mal par un mal équivalent; (Baqarah, 178-179) : " Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués: homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allègement de la part de votre Seigneur, et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô vous doués d’intelligence, ainsi atteindrez-vous la piété."

Encouragement au pardon; (Chura, 40) : "La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n’aime point les injustes."

Attente qu'un bien soit rendu pour un mal; (Fussilat, 34-35) : "La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce infinie."
 
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4. Accessibilité de la justice :

Une des plus grandes faiblesses du droit positif moderne est son extraordinaire complexité et son coût exorbitant. En effet, il faut une armée de juges, procureurs, avocats, des prisons entretenues, et des articles de lois, arrêtés et décrets par centaines de milliers.

Pour rendre cette justice applicable, il a fallu édicter des principes fondées sur de fausses assertions tel que : nul citoyen n'est censé ignorer la loi, nécessité fait loi... Non seulement la loi n'est même pas maîtrisée par les juristes dans son entièreté mais selon des domaines de compétences, mais en outre, le système payant et d'avocats en a fait une justice à double vitesse inéquitable. La plupart des condamnations est financière, et une autre écrasante partie consiste en l'incarcération dans des prisons où les inculpés sont logés, habillés, nourris, entretenus et instruits aux frais de la collectivité.


Simplicité du Droit Coranique :

Certes, la justice selon le Coran peut choquer et sembler trop violente, mais elle se fonde sur le principe de la proportionnalité, l'ordre publique, et la réparation. Elle prévoit en tout et pour tout six peines visant à préserver : 1. La vie humaine, 2. L'intégrité physique, 3. La descendance, 4. L'honneur, 5. Les biens, 6. La raison.

1/2. Le talion est permis pour le meurtre avec préméditation et la mutilation volontaire.

3. La fornication est interdite afin d'éviter les confusions des descendants et l'avortement est également condamné moralement.

4. Le faux témoignage est condamné.

5. Le vol et le brigandage sont sévèrement condamnés.

6. L'alcool est interdit de la production jusqu'à la consommation.


>> Ainsi, le Coran propose un Droit simple, intelligible, applicable et accessible tant aux sociétés avancées qu'aux sociétés les plus démunies.

>> La lapidation des fornicateurs homme et femme et l'amputation de la main des voleurs soulève humainement une indignation violente et des interrogations. Or, dans la réalité la fornication nécessitant quatre témoins oculaires de la pénétration est si sévère que seulement un témoignage par soi-même peut y conduire. Par exemple sur six siècles du règne ottoman un seul cas de lapidation est enregistré. Pour ce qui est du vol, cela est plus fréquent. Or, le seul cas d'amputation de la main par le Prophète montre qu'il n'en a pas restreint la modalité : il est par exemple possible de limiter cette peine à la section d'un seul doigt d'une main selon la littéralité du verset (Ma'idah, 38) & (Yusuf, 31).


>> A titre de comparaison, le nombre de prisonniers des sociétés appliquant le droit moderne[1] et les nombre de morts dûes à la consommation de l'alcool et l'avortement mènent en réalité à un taux de mortalité beaucoup plus élevé que les condamnations à mort des pays appliquant encore le droit coranique.

>> A titre d'exemple : en France 218.000 avortements ont lieu chaque année en moyenne[1], et 49.000 personnes meurent pour la plupart attrocement à cause de l'alcool [3]. La société moderne peut se targuer de défendre sa culture, mais au final elle apparaît bien plus violente en terme de nombre de morts que les pays appliquant le droit coranique.




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[1] http://www.justice.gouv.fr/prison-et-reinsertion-10036/les-chiffres-clefs-10041/

[2] https://www.planetoscope.com/natalite/1830-avortement---ivg-pratiquees-en-france.html

[3] https://www.planetoscope.com/mortalite/1626-mortalite---deces-dus-a-l-alcool-en-france.html
 

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(Suite...)

5. Système de preuves juridiques :

Système de témoins et contre-temoins :

Pour établir la culpabilité d'un accusé la preuve fondamentale est d'apporter quatre témoins occulaires : (Nissa, 4).

Le Coran institue aussi un système de contre-temoins : "Si l’on découvre que ces deux témoins sont coupables de mensonge, deux autres plus intègres, parmi ceux auxquels le tort a été fait, prendront leur place et tous deux jureront par Allah : «En vérité, notre témoignage est plus juste que le témoignage de ces deux-là; et nous ne transgressons point. Sinon, nous serions certainement du nombre des injustes». C’est le moyen le plus sûr pour les inciter à fournir le témoignage dans sa forme réelle; ou leur faire craindre de voir d’autres serments se substituer aux leurs. Et craignez Allah et écoutez. Allah ne guide pas les gens pervers." (Ma'idah, 107-108)

Le faux témoignage est punissable selon le Coran : (Nur, 4)

>> Ainsi l'ordre public est confié aux mains de la collectivité et dirigée par des juristes compétents.


Preuve écrite :

Le Coran reconnaît également une preuve écrite : (Baqarah, 282), (Baqarah, 180)


Preuve matérielle :

Le Coran reconnait également une preuve matérielle : (Yussuf, 26)
 

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L'aveu :

De même le Coran reconnaît l'aveu comme preuve : (Tawbah, 102).

Le serment décisoire :

Le serment décisoire est aussi une preuve reconnue dans le Coran : (Nur, 6-10)
 

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Réflexion sur la structure rhétorique du Coran :

Faisons une petite pause, et imaginons le Prophète dictant des versets... Celui-ci ne les lit jamais, et doit les retenir par coeur. Pour la rédaction d'une sourate comme la sourate al Ma'ida, avec des symétries en poupées russes reliant les versets par segments, organisées selon d'autres symétries par groupes de segments concentriques allant jusqu'à sept, huit niveaux, en sorte de les centrer autours d'idées directrices en les organisant avec de mots crochets, ..., il faut avoir en tête à l'avance une vue d'ensemble et une idée très précise de ce qui va être obtenu au final. Si nous nous rappelons qu'entre-temps des réponses sont données aux interlocuteurs, et qu'il ne faut aucune contradiction, aucun lapsus... Peut-on sérieusement imaginer que le Messager puisse être capable d'une telle prouesse ? Ou que quiconque en soit apte ? Non ! Ceci défie le bon-sens.

Même en prenant des feuilles et ses crayons, et en y travaillant par corrections, il faudrait de très nombreuses modifications radicales en chemin pour arriver à une telle structure cohérente, et le contenu comporterait de nombreuses contradictions. Subhanallah !

« Et si vous êtes dans le doute au sujet de ce que Nous avons révélé à Notre serviteur (Mohammed), alors essayez donc de produire ne serait-ce qu’une sourate semblable, et appelez vos témoins que vous adorez en dehors de Dieu, si vous êtes véridiques. Et si vous n’y parvenez pas, et à coup sûr vous n’y parviendrez jamais, prémunissez-vous donc contre le Feu dont les hommes et les pierres seront le combustible, et qui a été préparé pour les mécréants. » (Baqarah, 23-24)
 
Encore jusque très récemment, des orientalistes soutenaient que le Coran serait une collection de récits judéo-chrétiens épars, qui aurait été assemblée en vrac. Pour cela, il s'appuyaient sur le fait que des manuscrits du Coran antérieurs au IXeS semblaient inexistants.

Ces deux phrases n'ont pas de rapport entre elles, en fait.
L'origine effective du Coran (judéo-chrétienne, manichéenne, divine...) et sa composition écrite sont des sujets distincts qu'il ne faut pas mélanger. De mémoire, c'est surtout Wansbrough qui, se basant sur une absence à peu près totale d'étude des manuscrits coraniques, tenait dans les années 70 une composition tardive du Coran (IXe, voire Xe siècle). Mais il y a longtemps que cette thèse, quelque peu excessive, a été balayé par la recherche historique.

Mais depuis une décennie, il y a eu plusieurs découvertes majeures sur le Coran. D'abord, il y a eu la découverte de manuscrits originaux du Coran à Fustat, au Caire, à Sana'a, et plus récemment même dans une bibliothèque britannique de Birmingham ou encore à Paris qui ont pour certains été datés au Carbone 14 comme remontant directement à l'époque des premiers témoins.
Aucun des manuscrits cités, si ancien fût-il (encore faut-il d'ailleurs faire attention à la datation par C14), n'est "un original". Aucun auteur, paléographe, ne l'affirmera : ceci est une invention du texte que tu copies/colles.

Au final, le corpus consonnantique s'est retrouvé complètement conforté comme conforté dès le premier siècle hégirien.
Dans l'ensemble, oui.

Il y a cependant des variantes que l'on retrouve à la fois dans les manuscrits et dans la tradition musulmane. Au passage : le rasm ne s'est pas stabilisé avant le VIIIe siècle.

Les spécialistes comme Manfredd Kropp, François Déroche etc. se sont avisés à confirmer que finalement le Coran, dans sa forme consonnantique semblait confortée comme étant resté très fidèle à sa version originelle.

Source ?

Avant d’étudier de plus près un texte, je résume très brièvement l’essentiel de la méthode.

Cette méthode a déjà été critiqué, et ce me semble, avec justesse.
Cf Dye Guillaume, Réflexions méthodologiques sur la rhétorique coranique, etc.

Ainsi, nous avions la démonstration que non seulement le Coran était fixé dès l'époque des disciples directs du Prophète, mais que son apparence décousue était une erreur monumentale. Car le Coran était dépositaire d'une structure thématique d'une très haute complexité et harmonie.
Euh...

Personne ne doutera que le Coran soit rédigé suivant une certaine logique : il demeure cependant bien des passages qui révèlent une intense activité rédactionnelle qui va à l'encontre de cette logique. Les études mêmes de Cuypers sur la rhétorique coranique lui permettent de déceler des INTERPOLATIONS dans le texte coranique...
 

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لا إله إلا هو
Ces deux phrases n'ont pas de rapport entre elles, en fait.
L'origine effective du Coran (judéo-chrétienne, manichéenne, divine...) et sa composition écrite sont des sujets distincts qu'il ne faut pas mélanger. De mémoire, c'est surtout Wansbrough qui, se basant sur une absence à peu près totale d'étude des manuscrits coraniques, tenait dans les années 70 une composition tardive du Coran (IXe, voire Xe siècle). Mais il y a longtemps que cette thèse, quelque peu excessive, a été balayé par la recherche historique.
Effectivement.

Aucun des manuscrits cités, si ancien fût-il (encore faut-il d'ailleurs faire attention à la datation par C14), n'est "un original". Aucun auteur, paléographe, ne l'affirmera : ceci est une invention du texte que tu copies/colles.
C'est quoi un original ? Infra les résultats de labo pour le manuscrits Sana'a I.

http://www.islamic-awareness.org/Quran/Text/Mss/stanford07.gif

Il y a cependant des variantes que l'on retrouve à la fois dans les manuscrits et dans la tradition musulmane. Au passage : le rasm ne s'est pas stabilisé avant le VIIIe siècle.
Les variantes ont toujours existé, ce n'est pas le sujet. Quant au rasm, le codex d'Uthman est consolidé dès le premier siècle, c'est notre sujet d'étude.

Pour Manfred Kropp il y a par exemple écoutes ceci.


« Tout ce qu'on voit maintenant, tous ces fragments ont une cohérence, stabilité surprenante. Il y a très peu de différence matérielle dans le rasm c'est-à-dire dans le consonnantisme du texte. Les divergences portent surtout sur la séparation de vers, sur la séparation de sourates, donc des différents chapitres. Et des détails des liens philologiques. Sinon c'est vraiment surprenant comment le texte dès le début de son attestation matérielle ait une stabilité énorme, extraordinaire. »

Pour Déroche outre le fait qu'en tant que codicologue et paléographe qui s'intéresse avant tout au côté graphique et matériel du Coran, il souligne que dès le départ les variantes connues traditionnellement se retrouvent dès les débuts de l'islam.

Cette méthode a déjà été critiqué, et ce me semble, avec justesse.
Cf Dye Guillaume, Réflexions méthodologiques sur la rhétorique coranique, etc.
Pas du tout vrai. Chaque étape du raisonnement est clair, vérifiable et le tout suit une logique très rigoureuse. Il faut vraiment être de très mauvaise foi pour nier le travail remarquable de Cuypers.

Euh... Personne ne doutera que le Coran soit rédigé suivant une certaine logique : il demeure cependant bien des passages qui révèlent une intense activité rédactionnelle qui va à l'encontre de cette logique. Les études mêmes de Cuypers sur la rhétorique coranique lui permettent de déceler des INTERPOLATIONS dans le texte coranique...
Tu pervertis ses propos, ou alors cites-le pour qu'on voie de quoi tu parles là. Au contraire, il dit que les sourates sont organisées de manière totalement cohérente voir supra une citation que j'ai partagée.
 
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C'est quoi un original ?
Voilà une question intéressante.

Quel est le texte originel du Coran ?
Il y a différentes versions au niveau des compagnons : Ibn Mas'ud, Ubayy, Abu Bakr, etc.
Il y a une version qui s'est imposée vis-à-vis des autres : celle d'Abu Bakr.
Mais celle-ci a été éditée par Othman.
C'est donc le texte othmanien, reprise de celui d'Abu Bakr, qu'il faut chercher à établir.
Il est le texte original de notre version actuelle du Coran, et les manuscrits originaux sont les masahif al-amsar. Mais ceux-ci sont perdus depuis longtemps. Nous ne disposons plus que de copies de copies de copies de ces masahif.

Infra les résultats de labo pour le manuscrits Sana'a I.
Je connais peu les manuscrits de Sana'a.

Je sais simplement qu'il faut prendre garde à la datation par C14, et qu'il convient d'au moins la contrôler avec d'autres critères. F. Déroche notamment insiste beaucoup là-dessus.

Les variantes ont toujours existé, ce n'est pas le sujet. Quant au rasm, le codex d'Uthman est consolidé dès le premier siècle, c'est notre sujet d'étude.
Ces variantes de rasm attestent d'une défectuosité de la transmission.

Quant à la vulgate othmanienne, elle se consolide certes le long du VIIe siècle, mais elle ne se stabilise définitivement pas avant le VIIIe.

« Tout ce qu'on voit maintenant, tous ces fragments ont une cohérence, stabilité surprenante. Il y a très peu de différence matérielle dans le rasm c'est-à-dire dans le consonnantisme du texte. Les divergences portent surtout sur la séparation de vers, sur la séparation de sourates, donc des différents chapitres. Et des détails des liens philologiques. Sinon c'est vraiment surprenant comment le texte dès le début de son attestation matérielle ait une stabilité énorme, extraordinaire. »
Mais je suis tout-à-fait d'accord avec cela.

J'aimerais cependant te faire remarquer que, contrairement à ce que tu disais, Manfred Kropp ne parle pas, au moins dans cette citation, d'une conformité des manuscrits vis-à-vis de leur "version originelle" : il évoque simplement une stabilité textuelle vis-à-vis des premières attestations matérielles du Coran que nous avons, ce qui n'est pas la même chose. Maintenant, ce n'est pas parce que le rasm d'une version du Coran s'est globalement transmis d'une manière fort honorable que la transmission du Coran est exempte de défauts, loin de là.
 
Pour Déroche outre le fait qu'en tant que codicologue et paléographe qui s'intéresse avant tout au côté graphique et matériel du Coran, il souligne que dès le départ les variantes connues traditionnellement se retrouvent dès les débuts de l'islam.
Non, il n'est pas aussi affirmatif.

Il reconnaît que certaines variantes véhiculées par la tradition musulmane se retrouvent dans d'anciens manuscrits ; mais il en signale également d'autres qui sont de toute évidence postérieures à l'époque qu'elles prétendent décrire. Il demeure donc réservé vis-à-vis des "listes de variantes" que la tradition musulmane offre vis-à-vis des masahif al-amsar, affirmant n'y voir que des constructions tardives (et non systématiques) sur des manuscrits qui le sont également.

Pas du tout vrai. Chaque étape du raisonnement est clair, vérifiable et le tout suit une logique très rigoureuse. Il faut vraiment être de très mauvaise foi pour nier le travail remarquable de Cuypers.
Non, je ne pense pas.

G. Dye a raison lorsqu'il parle de "critères lâches", non pas tant pour la méthodologie de M. Cuypers que pour l'application générale de la rhétorique sémitique, à n'importe quel texte. J'ai moi-même pu le constater vis-à-vis d'études bibliques où différentes compositions et différents plans sur un même ensemble textuel sont susceptibles de "cohabiter" suivant le subjectivisme de chacun. Certes, certains passages ne permettent qu'un seul découpage pertinent ; mais d'autres sont bien plus équivoques et douteux. Le Coran ne fait pas exception à la règle.

Tu pervertis ses propos, ou alors cites-le pour qu'on voie de quoi tu parles là. Au contraire, il dit que les sourates sont organisées de manière totalement cohérente voir supra une citation que j'ai partagée.
Par exemple, CUYPERS M., Une lecture de la sourate al-Mâ'ida, Lethielleux, Paris, 2007, pp. 221-222, à propos de Coran V, 54b :

Mais on peut légitimement se demander si le texte de 53d-e et 54 b n'a pas subi une perturbation rédactionnelle : on pourrait aisément le reconstruire selon le modèle de 2,217 [...] Cela semble d'autant plus vraisemblable que cette phrase est également en lien rhétorique, comme nous le verrons plus loin, avec le verset 21c-d : "Et ne revenez pas sur vos pas, vous seriez perdants.
 

absent

لا إله إلا هو
Voilà une question intéressante. Quel est le texte originel du Coran ? Il y a différentes versions au niveau des compagnons : Ibn Mas'ud, Ubayy, Abu Bakr, etc. Il y a une version qui s'est imposée vis-à-vis des autres : celle d'Abu Bakr. Mais celle-ci a été éditée par Othman. C'est donc le texte othmanien, reprise de celui d'Abu Bakr, qu'il faut chercher à établir. Il est le texte original de notre version actuelle du Coran, et les manuscrits originaux sont les masahif al-amsar. Mais ceux-ci sont perdus depuis longtemps. Nous ne disposons plus que de copies de copies de copies de ces masahif. Je connais peu les manuscrits de Sana'a.
L'original est oral avant tout selon la tradition. Par conséquent on ne cherche pas un écrit en particulier, mais un manuscrit remontant le plus près au vivant du Prophète et de ses disciples directs.

Je sais simplement qu'il faut prendre garde à la datation par C14, et qu'il convient d'au moins la contrôler avec d'autres critères. F. Déroche notamment insiste beaucoup là-dessus.
Encore une fois, Déroche, en tant que codicologue accorde naturellement beaucoup d'importance au support dans sa nature. La datation au radiocarbone est une datation absolue, et scientifique.

Ces variantes de rasm attestent d'une défectuosité de la transmission.
C'est faux. Elles attestent d'une évolution de l'écriture arabe avant tout. Les huruf al 'illah constituent la partie prépondérante de ces variantes, une seconde partie se conforte dans le Coran.

"Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est Omnipotent ?" (Baqarah, 106)

>> N'oublions pas que l'écriture arabe était défaillante du temps du Prophète, et que celui-ci pouvait oublier des passages. Ce verset soulève ce sujet de façon évidente.

Quant à la vulgate othmanienne, elle se consolide certes le long du VIIe siècle, mais elle ne se stabilise définitivement pas avant le VIIIe.
idem supra.


Mais je suis tout-à-fait d'accord avec cela. J'aimerais cependant te faire remarquer que, contrairement à ce que tu disais, Manfred Kropp ne parle pas, au moins dans cette citation, d'une conformité des manuscrits vis-à-vis de leur "version originelle" : il évoque simplement une stabilité textuelle vis-à-vis des premières attestations matérielles du Coran que nous avons, ce qui n'est pas la même chose. Maintenant, ce n'est pas parce que le rasm d'une version du Coran s'est globalement transmis d'une manière fort honorable que la transmission du Coran est exempte de défauts, loin de là.
Tu confonds les transformations de l'écriture et les transformations du sens du contenu. La structure rhétorique montre que le sens a été également conservé avec une très grande stabilité.
 

absent

لا إله إلا هو
Non, il n'est pas aussi affirmatif. Il reconnaît que certaines variantes véhiculées par la tradition musulmane se retrouvent dans d'anciens manuscrits ; mais il en signale également d'autres qui sont de toute évidence postérieures à l'époque qu'elles prétendent décrire. Il demeure donc réservé vis-à-vis des "listes de variantes" que la tradition musulmane offre vis-à-vis des masahif al-amsar, affirmant n'y voir que des constructions tardives (et non systématiques) sur des manuscrits qui le sont également.
Ces manuscrits en question sont des versions détruites. N'oublions pas que la tradition mentionne la destruction de variantes étrangères, certaines sont rapportées comme ayant continué de circuler plusieurs siècles... Il y a aussi des erreurs de scribes.

Non, je ne pense pas. G. Dye a raison lorsqu'il parle de "critères lâches", non pas tant pour la méthodologie de M. Cuypers que pour l'application générale de la rhétorique sémitique, à n'importe quel texte. J'ai moi-même pu le constater vis-à-vis d'études bibliques où différentes compositions et différents plans sur un même ensemble textuel sont susceptibles de "cohabiter" suivant le subjectivisme de chacun. Certes, certains passages ne permettent qu'un seul découpage pertinent ; mais d'autres sont bien plus équivoques et douteux. Le Coran ne fait pas exception à la règle.
La réponse de Cuypers dans le lien supra est limpide.

Par exemple, CUYPERS M., Une lecture de la sourate al-Mâ'ida, Lethielleux, Paris, 2007, pp. 221-222, à propos de Coran V, 54b : Mais on peut légitimement se demander si le texte de 53d-e et 54 b n'a pas subi une perturbation rédactionnelle : on pourrait aisément le reconstruire selon le modèle de 2,217 [...] Cela semble d'autant plus vraisemblable que cette phrase est également en lien rhétorique, comme nous le verrons plus loin, avec le verset 21c-d : "Et ne revenez pas sur vos pas, vous seriez perdants.
Cela est une exception ponctuelle, ici encore la tradition rapporte :

Ahmad, Abu Dawud, at-Tirmidhi, et An-Nassaï, Ibn Hibban et al-Hakim rapportent qu'ibn Abbas a dit à Othman : « Pourquoi n’avez vous pas séparé par la formule : bismi Allah ar rahmani ar-rahimi la sourate al-anfal de la sourate at-tawba, bien que la première fasse partie des Mathani et la seconde des « Miine »… Pourquoi les avez-vous placés parmi les « Sept Longues » ? – Othmane dit : « Le Messager d’Allah recevait par révélation (divine) une sourate composée de nombreux versets – Quand des versets lui étaient révélés, il appelait un scribe et disait : mets ces versets dans la sourate où l’on mentionne telle ou telle chose… La sourate al-anfal fait partie des premiers éléments de la révélation faite à Médine et la sourate bara’a fait partie des derniers éléments du Coran à être révélés, et la ressemblance de leur contenu m’a fait croire qu’elles constituent une seule sourate, et le Messager d’Allah mourut sans nous avoir expliqué que tel n’était pas le cas. Voilà pourquoi je les ai mises ensemble et ne les ai pas séparées par la formule : bismi Allahi ar-Rahman ar-Rahimiet les ai placées parmi les Sept Longues ». Al-Hakim a dit : « la chaîne des rapporteurs du hadith est sûre et Adh-Dhahabi exprime le même avis dans al-Mustadrak, 2/330.
 
L'original est oral avant tout selon la tradition.
Si nous parlons d'original en critique textuelle, nous parlons d'un document écrit, pas de l'oralité l'ayant précédé et sur laquelle il est impossible de se prononcer. Ce sera donc toujours vis-à-vis d'un texte référent que le textualise devra se situer : et ce texte, pour le Coran, n'est pas celui d'ibn Mas'ud ou d'Ubayy, mais de Abu Bakr par l'édition de Othman. Maintenant, pour le rapport que cette édition particulière du Coran possède avec la récitation du prophète et la Révélation divine, c'est un autre sujet.

Cependant, tu dis vrai en disant que l'oralité est première pour le Coran. En toute rigueur, ce qui compte n'est pas tant la lettre même, l'aspect scripturaire du Coran - purement humain, subjectif, évolutif, et défectueux - que sa récitation orale, laquelle est première et révélée. La Révélation coranique est celle d'une proclamation (qur'an) et non celle d'un manuscrit (mushaf). En cela, nous sommes d'accord. L'ennui, c'est que cette proclamation orale a connu une transmission défectueuse telle qu'il est aujourd'hui impossible de prétendre détenir la récitation originelle, et par conséquent divine du Coran.

La datation au radiocarbone est une datation absolue, et scientifique.
C'est faux.

Au contraire, F. Déroche a bien souvent mis en garde contre l'utilisation excessive et prédominante de la datation par C14 en rappelant qu'il est susceptible de causer des erreurs de jugement. Il doit toujours être conjugué avec d'autres critères d'appréciation, spécifiquement philologiques et paléographiques : il a beaucoup insisté pour que le dernier mot soit celui "du philologue, de l'historien ou du paléographe". Cf DÉROCHE F., Qurʾans of the Umayyads. A First Overview, Brill, Leiden, 2014, coll. « Leiden Studies in Islam and Society », n° 1, pp. 12-13.

C'est faux. Elles attestent d'une évolution de l'écriture arabe avant tout. Les huruf al 'illah constituent la partie prépondérante de ces variantes, une seconde partie se conforte dans le Coran.
Il y a des variantes de rasm qui concernant l'évolution de l'orthographe, en cela tu dis vrai. Il y en a cependant d'autres qui n'ont pas de rapport avec : ce sont les prépositions min, wa, et parfois des différences de forme verbale. F. Déroche explique d'ailleurs bien que ces variantes de rasm rendent peu vraisemblable le rôle que la tradition musulmane accorde à Othman pour l'édition et la propagation d'une version spécifique du Coran au détriment d'autres.

Tu confonds les transformations de l'écriture et les transformations du sens du contenu. La structure rhétorique montre que le sens a été également conservé avec une très grande stabilité.
Il y a eu des pertes de fond comme de forme dans la transmission du Coran.

Je le peux aisément démontrer si tu le désires.
 
Ces manuscrits en question sont des versions détruites. N'oublions pas que la tradition mentionne la destruction de variantes étrangères, certaines sont rapportées comme ayant continué de circuler plusieurs siècles... Il y a aussi des erreurs de scribes.
Non, je ne parle pas de cela.

Il y a l'édition othmanienne du Coran, et ses copies : les masahif al-amsar. Ces copies contiennent des variantes de rasm que la tradition musulmane rapporte dans des listes beaucoup plus tardives (exemple, celle d'al-Dani) : certaines variantes sont avérées par l'étude des manuscrits, d'autres sont postérieures à l'époque qu'elles se veulent décrire. L'étude paléographique permet aussi de constater l'existence de variantes de rasm plus larges, que ces listes ne mentionnaient pas.

La réponse de Cuypers dans le lien supra est limpide.
Si limpide soit-elle, elle n'enlève rien à la critique que je peux faire de l'analyse d'un texte quelconque par rhétorique sémitique.

Cela est une exception ponctuelle
Les interpolations sont par définition des exceptions.

Cela étant, il y en a bien d'autres dans le discours coranique, interpolations aisément visibles en ce qu'elle rompe la rhétorique sémitique qui te semble si chère : taille anormale du verset, enchaînement illogique de sens, rupture de rime, etc. Mondher Sfar en traite dans un chapitre de son livre Le Coran est-il authentique ? que tu peux aisément retrouver sur le net.

Pourquoi n’avez vous pas séparé par la formule : bismi Allah ar rahmani ar-rahimi la sourate al-anfal de la sourate at-tawba, bien que la première fasse partie des Mathani et la seconde des « Miine »… Pourquoi les avez-vous placés parmi les « Sept Longues » ?
A ce propos, les scribes ayant rédigés le codex parisino-petropolitanus ne considéraient pas, eux non plus, que la sourate neuf soit séparée de la sourate huit : ils y voyaient une seule sourate.
 

absent

لا إله إلا هو
... La Révélation coranique est celle d'une proclamation (qur'an) et non celle d'un manuscrit (mushaf). En cela, nous sommes d'accord. L'ennui, c'est que cette proclamation orale a connu une transmission défectueuse telle qu'il est aujourd'hui impossible de prétendre détenir la récitation originelle, et par conséquent divine du Coran.
Le support consonnantique du codex d'Uthman se plonge bien dès le début du premier siècle et sa structure témoigne d'une très profonde stabilité.


C'est faux. Au contraire, F. Déroche a bien souvent mis en garde contre l'utilisation excessive et prédominante de la datation par C14 en rappelant qu'il est susceptible de causer des erreurs de jugement. Il doit toujours être conjugué avec d'autres critères d'appréciation, spécifiquement philologiques et paléographiques : il a beaucoup insisté pour que le dernier mot soit celui "du philologue, de l'historien ou du paléographe". Cf DÉROCHE F., Qurʾans of the Umayyads. A First Overview, Brill, Leiden, 2014, coll. « Leiden Studies in Islam and Society », n° 1, pp. 12-13.
Je ne conteste pas qu'en tant que codicologue et paleographe Déroche soutient cela, relis bien ce que j'ai écrit...


Il y a des variantes de rasm qui concernant l'évolution de l'orthographe, en cela tu dis vrai. Il y en a cependant d'autres qui n'ont pas de rapport avec : ce sont les prépositions min, wa, et parfois des différences de forme verbale. F. Déroche explique d'ailleurs bien que ces variantes de rasm rendent peu vraisemblable le rôle que la tradition musulmane accorde à Othman pour l'édition et la propagation d'une version spécifique du Coran au détriment d'autres.
Idem, j'ai expliqué supra la provenance de ces variantes.

Il y a eu des pertes de fond comme de forme dans la transmission du Coran. Je le peux aisément démontrer si tu le désires.
Très drôle...
 

absent

لا إله إلا هو
Non, je ne parle pas de cela. Il y a l'édition othmanienne du Coran, et ses copies : les masahif al-amsar. Ces copies contiennent des variantes de rasm que la tradition musulmane rapporte dans des listes beaucoup plus tardives (exemple, celle d'al-Dani) : certaines variantes sont avérées par l'étude des manuscrits, d'autres sont postérieures à l'époque qu'elles se veulent décrire.
Tu es dans un dialogue de sourd. Je t'explique que certaines copies divergentes ont résisté selon la tradition à la standardisation d'Uthman et des disciples les plus proches du Prophète.

Si limpide soit-elle, elle n'enlève rien à la critique que je peux faire de l'analyse d'un texte quelconque par rhétorique sémitique.
Je répète donc, relis la réponse lapidaire de Cuypers sur l'idée de critères lâches du lien supra. Ces différentes possibilités de lectures sont pour partie des erreurs et pour partie dûes à la haute complexité inédite du Coran.

Les interpolations sont par définition des exceptions.
don acte.

Cela étant, il y en a bien d'autres dans le discours coranique, interpolations aisément visibles en ce qu'elle rompe la rhétorique sémitique qui te semble si chère : taille anormale du verset, enchaînement illogique de sens, rupture de rime, etc. Mondher Sfar en traite dans un chapitre de son livre Le Coran est-il authentique ? que tu peux aisément retrouver sur le net.
C'est le résultat final qui importe, il suffit de le voir.

A ce propos, les scribes ayant rédigés le codex parisino-petropolitanus ne considéraient pas, eux non plus, que la sourate neuf soit séparée de la sourate huit : ils y voyaient une seule sourate.
Tu le leur a demandé ?
 
Le support consonnantique du codex d'Uthman se plonge bien dès le début du premier siècle et sa structure témoigne d'une très profonde stabilité.
D'accord, mais ça n'a pas grand rapport avec les qira'at et leur transmission défectueuse.

Idem, j'ai expliqué supra la provenance de ces variantes.
Ah ? Je n'ai pas vu cela.

Très drôle...
C'est aisément démontrable, par quoi veux-tu que je commence ?

Je t'explique que certaines copies divergentes ont résisté selon la tradition à la standardisation d'Uthman et des disciples les plus proches du Prophète.
Mais j'avais cru comprendre que tu faisais référence à des recensions pré-othmaniennes : Ubayy, ibn Mas'ud, etc. Si c'est le cas, ça n'est pas le sujet de notre discussion. Si ce n'est pas le cas, je tiens à rappeler que ces copies divergentes (masahif al-amsar) sont reconnues par l'orthodoxie sunnite.

Je répète donc, relis la réponse lapidaire de Cuypers sur l'idée de critères lâches du lien supra. Ces différentes possibilités de lectures sont pour partie des erreurs et pour partie dûes à la haute complexité inédite du Coran.
Et pour partie due au subjectivisme de l'auteur.

C'est le résultat final qui importe, il suffit de le voir.
Le résultat final, c'est un texte porteur d'une certaine logique que certaines interpolations viennent briser.

Tu le leur a demandé ?
L'analyse paléographique l'a démontré.

"La présentation des sourates est uniforme : les copistes laissent en blanc une ligne toute entière lorsqu’ils ont fini de transcrire une sourate [...]. Le début de la sourate 9 (al-Tawba ; f. M 3b) n’est toutefois pas séparé de la fin de la précédente par une pleine ligne blanche. Les versets eux-mêmes sont soigneusement délimités : leur fin est signalée par une marque spécifique, à l’encre, dont la forme varie selon les contributeurs." (cf DÉROCHE F., La transmission écrite du Coran dans les débuts de l’islam. Le codex Parisino-petropolitanus , Brill, Leiden, 2009, coll. « Texts and Studies on the Qur’ān », n° 5, p. 30).
 

absent

لا إله إلا هو
D'accord, mais ça n'a pas grand rapport avec les qira'at et leur transmission défectueuse.
Le Coran actuel est la version consensuelle du Coran.

Ah ? Je n'ai pas vu cela.
ok.

C'est aisément démontrable, par quoi veux-tu que je commence ?
Commence par ce qui te paraît le plus important ?

Mais j'avais cru comprendre que tu faisais référence à des recensions pré-othmaniennes : Ubayy, ibn Mas'ud, etc. Si c'est le cas, ça n'est pas le sujet de notre discussion. Si ce n'est pas le cas, je tiens à rappeler que ces copies divergentes (masahif al-amsar) sont reconnues par l'orthodoxie sunnite.
Non, la tradition rapporte que les versions ignorées des disiples les plus proches ont été détruits lors du recensement collectif.

Et pour partie due au subjectivisme de l'auteur
Chacun peut lire ses réponses, donc rien à ajouter.

Le résultat final, c'est un texte porteur d'une certaine logique que certaines interpolations viennent briser.
Non pas briser mais modifier et adapter.

L'analyse paléographique l'a démontré.
"La présentation des sourates est uniforme : les copistes laissent en blanc une ligne toute entière lorsqu’ils ont fini de transcrire une sourate [...]. Le début de la sourate 9 (al-Tawba ; f. M 3b) n’est toutefois pas séparé de la fin de la précédente par une pleine ligne blanche. Les versets eux-mêmes sont soigneusement délimités : leur fin est signalée par une marque spécifique, à l’encre, dont la forme varie selon les contributeurs." (cf DÉROCHE F., La transmission écrite du Coran dans les débuts de l’islam. Le codex Parisino-petropolitanus , Brill, Leiden, 2009, coll. « Texts and Studies on the Qur’ān », n° 5, p. 30).
Même si cela est le cas et n'est pas une erreur de scribe, cela reste marginal dans tous les cas.
 

absent

لا إله إلا هو
Et c est grâce ou coran que l arab a l écris ces structurés
Il existait plusieurs langues arabes et différentes formes d'écritures avant l'islam. Le rayonnement de l'islam a véhiculé l'arabe septentrional du hijaz, celui-ci a servi à unifier l'Arabie. Mais l'arabe coranique a été simplifié grammaticalement pour être enseigné aux populations islamisées, l'arabe fushah s'est donc néanmoins éloigné de la richesse de l'arabe originel du Coran. C'est aussi comme cela que la structure rhétorique du Coran, qui est un des aspect essentiels de son i'jâz a été oublié au gré des siècles. La langue arabe a même été la langue universelle de la science au Moyen-Âge*.


---------------------------
* Rachid Benmokhtar Benabdallah, L'importance de la langue arabe comme langue scientifique à l'époque médiévale Dans Héritages de Rachi, Éditeur : Editions de l'Éclat (2008), Pages : 320. ISBN : 9782841621286 DOI : 10.3917/ecla.sirat.2008.01.0277

 
Dernière édition:
Il existait plusieurs langues arabes et différentes formes d'écritures avant l'islam. Le rayonnement de l'islam a véhiculé l'arabe septentrional du hijaz, celui-ci a servi à unifier l'Arabie. Mais l'arabe coranique a été simplifié grammaticalement pour être enseigné aux populations islamisées, l'arabe fushah s'est donc néanmoins éloigné de la richesse de l'arabe originel du Coran. C'est aussi comme cela que la structure rhétorique du Coran, qui est un des aspect essentiels de son i'jâz a été oublié au gré des siècles. La langue arabe a même été la langue universelle de la science au Moyen-Âge*.


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* Rachid Benmokhtar Benabdallah, L'importance de la langue arabe comme langue scientifique à l'époque médiévale Dans Héritages de Rachi, Éditeur : Editions de l'Éclat (2008), Pages : 320. ISBN : 9782841621286 DOI : 10.3917/ecla.sirat.2008.01.0277
Merci pour la référence je vais le lire le livre
 
Le Coran actuel est la version consensuelle du Coran.
Le Coran actuel est : une version du rasm parmi d'autres, une version d'une lecture du rasm parmi tant d'autres. Quant au consensus, nous pourrions à la rigueur le tenir pour le rasm ; mais difficilement pour les lectures, tant l'entreprise de leur canonisation a été discutable, et discutée, sur de nombreux points.

Commence par ce qui te paraît le plus important ?
Le plus simple : les contradictions entre transmetteurs d'une seule et même qira'at attestent d'une transmission défectueuse de celles-ci - ce que ibn al-Jazari rejoint au moins partiellement en niant leur tawatur. La transmission défectueuse empêche à son tour la prétention de détenir la récitation originelle du prophète et de Dieu.

Non, la tradition rapporte que les versions ignorées des disiples les plus proches ont été détruits lors du recensement collectif.
Je le sais bien.

Mais tu n'es pas non plus sans savoir que certains de ces corpus se sont maintenus jusqu'à une date respectable, ainsi que peut la même tradition peut en témoigner.
 
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