absent
لا إله إلا هو
Salamun aleykum.
Encore jusque très récemment, des orientalistes soutenaient que le Coran serait une collection de récits judéo-chrétiens épars, qui aurait été assemblée en vrac. Pour cela, il s'appuyaient sur le fait que des manuscrits du Coran antérieurs au IXeS semblaient inexistants. Ils ont même pour certains été jusqu'à soutenir que le Prophète Muhammad aurait été élevé au statut de prophète après sa mort sur base d'une mauvaise compréhension du Coran...
Mais depuis une décennie, il y a eu plusieurs découvertes majeures sur le Coran. D'abord, il y a eu la découverte de manuscrits originaux du Coran à Fustat, au Caire, à Sana'a, et plus récemment même dans une bibliothèque britannique de Birmingham ou encore à Paris qui ont pour certains été datés au Carbone 14 comme remontant directement à l'époque des premiers témoins.
A. Quelques manuscrits coraniques parmi les plus anciens :
Codex Ṣanʿāʾ I (632-671)
Codex Parisinus petropolitanus (~650)
Codex Arabe 328c (668-745)
M a VI 165 (649-675)
Ms. Qaf 47 (606-652)
...
>> Au final, le corpus consonnantique s'est retrouvé complètement conforté comme conforté dès le premier siècle hégirien.
>> Les spécialistes comme Manfredd Kropp, François Déroche etc. se sont avisés à confirmer que finalement le Coran, dans sa forme consonnantique semblait confortée comme étant resté très fidèle à sa version originelle. Déroche a de même expliqué que des manuscrits datant du IXeS recommandaient de détruire les manuscrits religieux contenant les noms d'Allah ou de Muhammad quand ils devenaient vieux. Et que la réforme de l'écrtiture avait conduit à la destruction des manuscrits remontant à avant la dite réforme, mais les manuscrits retrouvés dans des cachètes ont permis de consolider l'origine uniforme du Coran.
B. La rhétorique sémitique et la structure du Coran :
Mais une nouvelle révolution allait encore avoir lieu, à savoir l'explication scientifique de l'organisation d'apparence décousue du Coran.
Extrait d'un article de Michel Cuypers au sujet de la rhétorique du Coran :
Avant d’étudier de plus près un texte, je résume très brièvement l’essentiel de la méthode.
La symétrie, omniprésente dans le texte, peut prendre trois formes, ou trois « figures de composition » :
1. Le parallélisme, quand les éléments textuels correspondants reviennent dans le même ordre, soit, par ex. ABC//A’B’C’ :
– Au nom de Dieu, le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux.
– Louange à Dieu, Seigneur des mondes. (Coran 1,1-2)
Le parallélisme peut être synonymique, comme dans l’exemple donné, ou antithétique :
= Alors celui dont la balance sera lourde [sera] dans une vie agréable,
= mais celui dont la balance sera légère [aura] pour mère l’abîme. (C 101,6-9)
ou complémentaire, quand le deuxième membre de la symétrie complète le sens du premier :
+ Guide-nous dans la voie droite,
+ la voie de ceux que tu as gratifiés,
2. La construction spéculaire ou « en miroir », quand les éléments qui se correspondent figurent en ordre inversé : (ABC/C’B’A’) : nous en verrons des exemples plus loin.
3. La construction concentrique, quand un élément central vient s’insérer entre les deux volets de la symétrie : ABC/x/C’B’A’. (On en verra aussi des exemples plus loin.)
Ces figures de composition se retrouvent à différents niveaux du texte : au niveau des versets ou d’un segment de verset, puis au niveau d’un groupe de deux ou trois segments, et ainsi de suite, jusqu’au texte entier, par une sorte de jeu d’emboîtements qui fait penser aux poupées russes.
À chaque niveau, les symétries sont signalées par des indices de composition, soit des termes qui se correspondent :
– au début, à la fin ou au milieu des unités symétriques,
– à la fin d’une unité et au début de l’unité suivante, comme des « mots-crochets »
– ou au début et à la fin d’une unité, pour la délimiter.
Encore jusque très récemment, des orientalistes soutenaient que le Coran serait une collection de récits judéo-chrétiens épars, qui aurait été assemblée en vrac. Pour cela, il s'appuyaient sur le fait que des manuscrits du Coran antérieurs au IXeS semblaient inexistants. Ils ont même pour certains été jusqu'à soutenir que le Prophète Muhammad aurait été élevé au statut de prophète après sa mort sur base d'une mauvaise compréhension du Coran...
Mais depuis une décennie, il y a eu plusieurs découvertes majeures sur le Coran. D'abord, il y a eu la découverte de manuscrits originaux du Coran à Fustat, au Caire, à Sana'a, et plus récemment même dans une bibliothèque britannique de Birmingham ou encore à Paris qui ont pour certains été datés au Carbone 14 comme remontant directement à l'époque des premiers témoins.
A. Quelques manuscrits coraniques parmi les plus anciens :
Codex Ṣanʿāʾ I (632-671)
Codex Parisinus petropolitanus (~650)
Codex Arabe 328c (668-745)
M a VI 165 (649-675)
Ms. Qaf 47 (606-652)
...
>> Au final, le corpus consonnantique s'est retrouvé complètement conforté comme conforté dès le premier siècle hégirien.
>> Les spécialistes comme Manfredd Kropp, François Déroche etc. se sont avisés à confirmer que finalement le Coran, dans sa forme consonnantique semblait confortée comme étant resté très fidèle à sa version originelle. Déroche a de même expliqué que des manuscrits datant du IXeS recommandaient de détruire les manuscrits religieux contenant les noms d'Allah ou de Muhammad quand ils devenaient vieux. Et que la réforme de l'écrtiture avait conduit à la destruction des manuscrits remontant à avant la dite réforme, mais les manuscrits retrouvés dans des cachètes ont permis de consolider l'origine uniforme du Coran.
B. La rhétorique sémitique et la structure du Coran :
Mais une nouvelle révolution allait encore avoir lieu, à savoir l'explication scientifique de l'organisation d'apparence décousue du Coran.
Extrait d'un article de Michel Cuypers au sujet de la rhétorique du Coran :
Avant d’étudier de plus près un texte, je résume très brièvement l’essentiel de la méthode.
La symétrie, omniprésente dans le texte, peut prendre trois formes, ou trois « figures de composition » :
1. Le parallélisme, quand les éléments textuels correspondants reviennent dans le même ordre, soit, par ex. ABC//A’B’C’ :
– Au nom de Dieu, le Très-Miséricordieux, le Miséricordieux.
– Louange à Dieu, Seigneur des mondes. (Coran 1,1-2)
Le parallélisme peut être synonymique, comme dans l’exemple donné, ou antithétique :
= Alors celui dont la balance sera lourde [sera] dans une vie agréable,
= mais celui dont la balance sera légère [aura] pour mère l’abîme. (C 101,6-9)
ou complémentaire, quand le deuxième membre de la symétrie complète le sens du premier :
+ Guide-nous dans la voie droite,
+ la voie de ceux que tu as gratifiés,
2. La construction spéculaire ou « en miroir », quand les éléments qui se correspondent figurent en ordre inversé : (ABC/C’B’A’) : nous en verrons des exemples plus loin.
3. La construction concentrique, quand un élément central vient s’insérer entre les deux volets de la symétrie : ABC/x/C’B’A’. (On en verra aussi des exemples plus loin.)
Ces figures de composition se retrouvent à différents niveaux du texte : au niveau des versets ou d’un segment de verset, puis au niveau d’un groupe de deux ou trois segments, et ainsi de suite, jusqu’au texte entier, par une sorte de jeu d’emboîtements qui fait penser aux poupées russes.
À chaque niveau, les symétries sont signalées par des indices de composition, soit des termes qui se correspondent :
– au début, à la fin ou au milieu des unités symétriques,
– à la fin d’une unité et au début de l’unité suivante, comme des « mots-crochets »
– ou au début et à la fin d’une unité, pour la délimiter.