Le sud du maroc une terre de farouches guerriers

Tout les chleuh et les sahraoui sont invités à nous parler des faits de guerres de leur pays d'antan qu'ils soient de guerres tribales ou de guerres contre les colonisateurs franco-espagnol.

Connaissez vous ce poignard que portaient tout les chleuh au sud du Maroc sans distinction en plus d'un fusil accessoirement ?
 

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Tout les chleuh et les sahraoui sont invités à nous parler des faits de guerres de leur pays d'antan qu'ils soient de guerres tribales ou de guerres contre les colonisateurs franco-espagnol.

Connaissez vous ce poignard que portaient tout les chleuh au sud du Maroc sans distinction en plus d'un fusil accessoirement ?
Joli sujet
Je ne connais pas ce poignard
Peux tu nous en dire plus stp?
 

Fadwa2016

Roudania
Sa Salam Alykum Ould Ait Baamran
oui exactement c'est une fierté de porté ce poignard
car c'est un bien qui se transmet de génération en génération
mais la nouvelle génération n'est pas trop fan c'est pas trop stylé lol
il y a des fois je me dis
si dans notre lignée les Chleuf avons des origines yéménites un métissage quoi
parceque le poignard c'est typiquement Yéménites
Et nos Chleuf le portent lors des mariages
c'est devenu m3a jellaba un accessoire
 

SynthaxError

Un chleuh dans la kasbah
VIB
...
si dans notre lignée les Chleuf avons des origines yéménites un métissage quoi
parceque le poignard c'est typiquement Yéménites

...

N'importe nawak, c'est du dévergondage intellectuel ça. Parce que les yéménites se trimballent avec un poignard nous avons donc la même origine ? :claque: Un conseil, lis des livres sur l'Histoire de l'Afrique du Nord et des amazighs. Pas des textes inventés par des pseudos historiens Moyen-orientaux pour assoir leur idéologie.

Bref, le poignard amazigh se nomme en tachelhite "Touzelt".

Je suis originaire du Sud-Est, de la confédération des Imeghrans qui est composée de 9 tribus lignagères (les membres se réclament soit en ligne agnatique (patrilignage) soit en ligne utérine (matrilignage) d'un ancêtre commun connu). Elle est formée en 5 khoms (comme les doigts de la main).

Khoms 1 ) : Aït Igourtan, Aït Affane et Ikantouln ;
Khoms 2) : Aït Zaghar ;
Khoms 3) : Aït Witfaou ;
Khoms 4) : Aït Ougrour;
khoms 5) : Aït Zekri, Aït Toundout et Igarnane

Son territoire historique va du côté sud du Haut-Atlas jusqu'à Jbel Kissan près de Agdez : carte http://tribusdumaroc.free.fr/imeghrane.php

Je suis originaire de la fraction Aït Zekri dont le territoire historique s'étend du Haut-Atlas jusqu'à Jbel Kissan dans le Saghro.

La confédération des Imeghrans était historiquement souvent une tribu belliqueuse envers ses voisins et insoumise aux pouvoirs centraux. Elle faisait partie d'antan à la grande confédération des Haskouras au XIe siècle qui a résisté aux Almohades et refusé les gouverneurs d'Ibn Toumert, jusqu'à leur faire la guerre. Ils ont fini par plier face au puissant mouvement Almohade qui les ont ensuite utilisés en Andalousie pour faire parti des régiments envoyés pour le contrôle des royaumes musulmans d'Espagne.

Sous les Wattasides la région des Imeghrans est une nouvelle fois entrée en dissension, tout comme les tribus voisines formant une large bande de Taza jusqu'aux environ de Taroudant, appelée "bilad siba" (Zone rebelle).

Les Imeghrans étaient en concurrence avec la puissante confédération des Aït Attas. Ces premiers avaient formée une alliance avec les Aït Sedrates qui étaient harcelés par les Aït Attas et ce jusqu'à la fin de la période coloniale. Les vallées de l'Oued Dadès gardent encore les traces d'un passé tumultueux, avec des milliers de casbahs formant des demeures forteresses pour beaucoup malheureusement en état de ruine. C'est d'ailleurs cette rivalité qui à poussé les Imeghrans et Aït Sedrate à prendre le parti du Pacha El Glaoui (avec la bienveillance de Mohammed V ) et de la France contre leur rivaux Aït Atta (et plus généralement les tribus insoumise du Sud-Est au sultan et à la présence française).

Voir en photo un exemple d'un igherm (kasbah) dans mon village d'origine.
 

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Fadwa2016

Roudania
N'importe nawak, c'est du dévergondage intellectuel ça. Parce que les yéménites se trimballent avec un poignard nous avons donc la même origine ? Un conseil, lis des livres sur l'Histoire de l'Afrique du Nord et des amazighs. Pas des textes inventés par des pseudos historiens Moyen-orientaux pour assoir leur idéologie.
Bref, le poignard amazigh se nomme en tachelhite "Touzelt".
Je suis originaire du Sud-Est, de la confédération des Imeghrans qui est composée de 9 tribus lignagères (les membres se réclament soit en ligne agnatique (patrilignage) soit en ligne utérine (matrilignage) d'un ancêtre commun connu). Elle est formée en 5 khoms (comme les doigts de la main).
Khoms 1 ) : Aït Igourtan, Aït Affane et Ikantouln ;Khoms 2) : Aït Zaghar ;Khoms 3) : Aït Witfaou ;Khoms 4) : Aït Ougrour;khoms 5) : Aït Zekri, Aït Toundout et Igarnane
Son territoire historique va du côté sud du Haut-Atlas jusqu'à Jbel Kissan près de Agdez : carte http://tribusdumaroc.free.fr/imeghrane.php
Je suis originaire de la fraction Aït Zekri dont le territoire historique s'étend du Haut-Atlas jusqu'à Jbel Kissan dans le Saghro.
La confédération des Imeghrans était historiquement souvent une tribu belliqueuse envers ses voisins et insoumise aux pouvoirs centraux. Elle faisait partie d'antan à la grande confédération des Haskouras au XIe siècle qui a résisté aux Almohades et refusé les gouverneurs d'Ibn Toumert, jusqu'à leur faire la guerre. Ils ont fini par plier face au puissant mouvement Almohade qui les ont ensuite utilisés en Andalousie pour faire parti des régiments envoyés pour le contrôle des royaumes musulmans d'Espagne.
Sous les Wattasides la région des Imeghrans est une nouvelle fois entrée en dissension, tout comme les tribus voisines formant une large bande de Taza jusqu'aux environ de Taroudant, appelée "bilad siba" (Zone rebelle).
Les Imeghrans étaient en concurrence avec la puissante confédération des Aït Attas. Ces premiers avaient formée une alliance avec les Aït Sedrates qui étaient harcelés par les Aït Attas et ce jusqu'à la fin de la période coloniale. Les vallées de l'Oued Dadès gardent encore les traces d'un passé tumultueux, avec des milliers de casbahs formant des demeures forteresses pour beaucoup malheureusement en état de ruine. C'est d'ailleurs cette rivalité qui à poussé les Imeghrans et Aït Sedrate à prendre le parti du Pacha El Glaoui (avec la bienveillance de Mohammed V ) et de la France contre leur rivaux Aït Atta (et plus généralement les tribus insoumise du Sud-Est au sultan et à la présence française).
Voir en photo un exemple d'un igherm (kasbah) dans mon village d'origine.
Et dis dont toi
Tu va pesé tes mot envers ma personne
un peu de respect
c'est pas une affirmation
c'est une constatation
Tu sais faire la différence non mais
pas besoin de venir avec tes grand chevaux
 

Siphax1

ⵜⴰⵎⴰⵣⵖⴰ - Tamazɣa
VIB
Sa Salam Alykum Ould Ait Baamran
oui exactement c'est une fierté de porté ce poignard
car c'est un bien qui se transmet de génération en génération
mais la nouvelle génération n'est pas trop fan c'est pas trop stylé lol
il y a des fois je me dis
si dans notre lignée les Chleuf avons des origines yéménites un métissage quoi
parceque le poignard c'est typiquement Yéménites
Et nos Chleuf le portent lors des mariages
c'est devenu m3a jellaba un accessoire
LOOOOOOOOOOOOOOOOOL! :D
 

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Un chleuh dans la kasbah
VIB
Zaid Ouhmad

Portrait d'un des héros du Sud-Est, un résistant qui à fait son nom et en solo, face à une armée puissante, l'armée française et ses alliés.

Ahmad Abaz est originaire de Tamtattouchte. Après une longue expérience comme chauffeur, il a décidé de se convertir au tourisme en mettant ses services au profit de l’entreprise familiale " auberge Baddou". Ahmed est aussi un amoureux des chants berbères de L'Atlas. Il est surtout un homme fier de sa terre natale et de son histoire. C'est lui qui retrace, entre fiction et réalité, le parcours de Zayd Ouhmad. Son témoignage reconstitue, pièce par pièce, la vie d'un homme emblème de résistance et de bravoure : Zayd Ou Hmad l'indomptable "lion de Tamtattouchte".

Zaid Ou Hmad ou Oumekhdach a marqué toute une époque. Aux temps de la colonisation du Maroc, Zaid était un cri de soulèvement contre la pénétration étrangère. Homme de bravoure, sa force a secoué l’occupant. Son nom reste gravé dans la mémoire collective. Jeunes et vieux chantent l’épopée de ce résistant dévoué. Un homme qui a défendu sa terre avec le cœur d’un patriote et la dureté d’un roc. Zaid est né à Aguerd N’Tamtattoucht. C’est la pénétration française qui allait l’arracher au rythme d’une vie calme. Comme ses confrères, il était engagé dans la corvée de construction d’une piste dans la région. Une besogne dure réservée aux « indigènes » à l’époque.

Alors qu’il se reposait, un chef de chantier l’a surpris et lui a fait subir humiliation et injures. Ce petit incident est le coup de théâtre qui allait basculer Zaid sur le chemin des guerriers acharnés. Il a déserté les travaux et s’est replié dans la montagne. Vivant un exil forcé, le révolté a pris les armes pour mener une guerre sans merci contre l’occupation française. Ses embuscades ont fait de nombreuses victimes dans les rangs de l’armée coloniale et de ses collaborateurs. Il multipliait ses attaques en redoutable guerrier à Assoul, Ait Hani, Aghbalou N’Kerdous… Errant dans la nature, les tribus l’accueillaient en toute discrétion pour quelques moments avant de regagner les hauteurs. Les autorités françaises, de leur part, se sont lancées dans une chasse à l’homme sans répit. Zaid qualifié de « bandit » et de « coupeur de route » est placé ennemi numéro un dans leur agenda. Un lourd arsenal militaire fut mobilisé sur place.

Des agents de renseignements, souvent des collaborateurs marocains, s’infiltrent parmi les habitants. Mais rien n’empêchait Zaid de s’abattre comme un aigle sur les convois militaires tuant officiers, légionnaires et goumiers. Il est omniprésent dans tous les coins traversant vallées, oasis et montagnes. Il était l’esprit protecteur d’une terre conquise. Son aventure de combattant le conduit au terme fatal de sa vie.
 

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Un chleuh dans la kasbah
VIB
Zaid était en visite discrète chez un ami à Semrir dit Sâaid Ou Irrou. Il l’a informé qu’il allait rendre visite à sa mère à Tadafalte, aux environs de Taghya N’Ilmachan berceau d’une autre figure de la résistance Âassou Ou Baslam, pour passer le Aïd (fête religieuse).
Son ami contraint par les autorités françaises l’a dénoncé. Les troupes occupantes se sont trompées d’adresse et ont encerclé Taghya N’Ilmchane. Le cheikh du douar, surpris, a démenti la présence de l’infortuné en traque. Tadafalte allait être assiégée à son tour.

Cette fois, l’insurgé est enfin bloqué dans son refuge à ksar Tadafalte. L’indomptable Zaid se voit pris en piège. Sans capituler, sans se plier devant l’ennemi, Zaid ouvre le feu sur ses assiégeants. Il affronte seul toute une armée dans un rapport de force inégal. La foudre se projette de son cœur avant d’être crachée par son fusil de fortune jusqu’à ce qu’il soit abattu le 6 mars 1936 à Tadafalte dans son refuge brutalement incendié. Zaid Ou Hmad le corps est mort, né alors l’épopée Zaid, la légende du Sud-Est. Héros sans funérailles, sans sépulture connue. Les honneurs lui sont rendus dans les poèmes et les chants. Hommage pour un homme qui incarne le cri de l’insoumission et l’esprit de la liberté surgi du Sud-Est.

Quelques faits d'armes du héros :

1- 1932 : Zayd U Hmad abat deux aviateurs militaires français dont l’avion avait fait un atterrissage forcé dans la plaine de Tamtetoucht.
2- 1934 : A Tigounsa (dans la vallée de Ghéris), il tue son «patron» français.
3-Juillet 1934 : Il tue un officier et 8 légionnaires à Tizi n Uderbal.
4- A Aqqa n Tizgui, il tue 4 éléments commis pour assurer le barrage mis en place pour sa recherche et sa capture.
5- Juillet 1934 : Il attaque et incendie un camion de ravitaillement qui assurait la liaison entre Imtghren (Ksar Souk) et Goulmima.
6- Août 1934 : Il abat le propriétaire d’un bar-épicerie à Tinghir ainsi que 5 légionnaires.
7- Novembre 1934 : A Ikkouden (près de Tinghir), Zayd U Hmad tue 6 légionnaires en faction à l’entrée du défilé de Tizi n izouzan.
8- Décembre 1934 : Il attaque une colonne de légionnaire stationnée à Agerd Zegzaouen à Msemrir, tuant 3 d’entre eux.
 
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