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Un amendement rappelant la nécessité de respecter les décisions de la Cour pénale internationale n’a pas été voté par les députés de droite et d’extrême droite.
Réunis en commission des Affaires européennes, les députés ont rejeté mercredi 2 juillet un amendement qui sommait les pays européens – dont la France – de respecter les décisions de la Cour pénale internationale.
L’idée était de leur rappeler la nécessité d’appliquer le mandat d’arrêt émis notamment contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lorsque celui-ci se trouve sur leur sol.
Cet amendement faisait partie d’une proposition plus globale défendue par la députée LFI Clémence Guetté, dont l’objectif était de demander la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.
LR, Renaissance et le RN ont également voté contre cette résolution dans son ensemble.
« Votre vote est une honte, s’est aussitôt indignée Guetté. Je pense que vous ne mesurez pas la gravité de ce que vous venez de voter. La France est engagée devant la CPI. Vous vous faites une piètre idée de votre mandat. »
« Je suis estomaqué. C’est scandaleux, s’est aussi emporté le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. Le respect de la CPI et du statut de Rome sont dans la Constitution française depuis une décision de Jacques Chirac à la fin des années 1990. Des députés, dont certains sont d’anciens ministres, ne prennent même pas position pour appuyer les décisions de la CPI ». « C’est extrêmement grave, a embrayé la députée écologiste Sabrina Sebaihi.
On vient de voter le fait que la France ne respecte plus la CPI. Il faudra retenir ce vote comme étant une bascule grave. »
Les élus qui se sont opposés au vote de la résolution n’ont pas pris la parole et n’ont donc pas pu justifier leur vote.
Tout juste la députée EPR Caroline Yadan (élue des Français de l’étranger, dont ceux installés en Israël) a-t-elle expliqué « qu’en avril dernier, la CPI a infligé un désaveu discret mais profond à sa propre institution » en « annulant ses poursuites contre les responsables israéliens ».
Des mots non seulement copiés-collés sur un article de Franc-Tireur, mais qui en plus ont été débunkés par Clémence Guetté quelques secondes plus tard :
« Ce que vient de dire Caroline Yadan est tout simplement faux. La Cour d’appel a, dans un deuxième temps, confirmé les mandats d’arrêt contre Netanyahu et ses ministres ».
Netanyahu a « emprunté l’espace aérien français »
Comme l’a rappelé le député PS Philippe Brun, qui regrette un vote « particulièrement inquiétant » des macronistes, de LR et du RN, Benjamin Netayanhu a pu se rendre en Hongrie début avril pour une visite de quatre jours aux côtés du Premier ministre Viktor Orbán.
Sans être inquiété par la Hongrie, membre de l’UE, qui aurait dû le remettre à la CPI en vertu du mandat d’arrêt dont il fait l’objet. « Il a aussi emprunté l’espace aérien français », a ajouté le socialiste.
À gauche, ce vote a été interprété comme une négation du rôle de l’ONU et un passe-droit octroyé au gouvernement israélien, au moment où les bombardements se poursuivent à Gaza.
La veille, des frappes israéliennes avaient visé un café en bord de mer, où journalistes, artistes et étudiants avaient l’habitude de se retrouver. Des dizaines de personnes sont mortes, et autant blessées.
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Un amendement rappelant la nécessité de respecter les décisions de la Cour pénale internationale n’a pas été voté par les députés de droite et d’extrême droite.
Réunis en commission des Affaires européennes, les députés ont rejeté mercredi 2 juillet un amendement qui sommait les pays européens – dont la France – de respecter les décisions de la Cour pénale internationale.
L’idée était de leur rappeler la nécessité d’appliquer le mandat d’arrêt émis notamment contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lorsque celui-ci se trouve sur leur sol.
Cet amendement faisait partie d’une proposition plus globale défendue par la députée LFI Clémence Guetté, dont l’objectif était de demander la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.
LR, Renaissance et le RN ont également voté contre cette résolution dans son ensemble.
« Votre vote est une honte, s’est aussitôt indignée Guetté. Je pense que vous ne mesurez pas la gravité de ce que vous venez de voter. La France est engagée devant la CPI. Vous vous faites une piètre idée de votre mandat. »
« Je suis estomaqué. C’est scandaleux, s’est aussi emporté le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard. Le respect de la CPI et du statut de Rome sont dans la Constitution française depuis une décision de Jacques Chirac à la fin des années 1990. Des députés, dont certains sont d’anciens ministres, ne prennent même pas position pour appuyer les décisions de la CPI ». « C’est extrêmement grave, a embrayé la députée écologiste Sabrina Sebaihi.
On vient de voter le fait que la France ne respecte plus la CPI. Il faudra retenir ce vote comme étant une bascule grave. »
Les élus qui se sont opposés au vote de la résolution n’ont pas pris la parole et n’ont donc pas pu justifier leur vote.
Tout juste la députée EPR Caroline Yadan (élue des Français de l’étranger, dont ceux installés en Israël) a-t-elle expliqué « qu’en avril dernier, la CPI a infligé un désaveu discret mais profond à sa propre institution » en « annulant ses poursuites contre les responsables israéliens ».
Des mots non seulement copiés-collés sur un article de Franc-Tireur, mais qui en plus ont été débunkés par Clémence Guetté quelques secondes plus tard :
« Ce que vient de dire Caroline Yadan est tout simplement faux. La Cour d’appel a, dans un deuxième temps, confirmé les mandats d’arrêt contre Netanyahu et ses ministres ».
Netanyahu a « emprunté l’espace aérien français »
Comme l’a rappelé le député PS Philippe Brun, qui regrette un vote « particulièrement inquiétant » des macronistes, de LR et du RN, Benjamin Netayanhu a pu se rendre en Hongrie début avril pour une visite de quatre jours aux côtés du Premier ministre Viktor Orbán.
Sans être inquiété par la Hongrie, membre de l’UE, qui aurait dû le remettre à la CPI en vertu du mandat d’arrêt dont il fait l’objet. « Il a aussi emprunté l’espace aérien français », a ajouté le socialiste.
À gauche, ce vote a été interprété comme une négation du rôle de l’ONU et un passe-droit octroyé au gouvernement israélien, au moment où les bombardements se poursuivent à Gaza.
La veille, des frappes israéliennes avaient visé un café en bord de mer, où journalistes, artistes et étudiants avaient l’habitude de se retrouver. Des dizaines de personnes sont mortes, et autant blessées.
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