الآن أعلن ترامب توقيع السلام بين سورية واسرائيل .. وبيع الجولان رسميا .. والتنازل عن الأقصى .. نهاية التاريخ ..
par Naram Sarjoun
Je sais que vous ne me lirez peut-être pas ni ne m’entendrez, à cause des festivités et des coups de feu assourdissants dont les douilles risquent d’embouteiller les réseaux sociaux, parce que les imbéciles dansent de joie suite à l’annonce du «deal» payé avec la chair de la Syrie, son cœur et son sang.
Je sais que ceux qui se prosternent et louent Dieu matin et soir, à cause de la bénédiction du président des États-Unis d’Amérique, ne se soucieront pas plus de mes paroles, car les musulmans sont devenus des «adorateurs de Trump», lequel s’est montré satisfait d’eux et a accepté Al-Joulani en tant que support de leur foi.
Personne ne s’attendait à l’approche généreuse de Trump envers Al-Joulani parce qu’il n’y était pas obligé. Mais le fait est qu’il obtiendra tout ce qu’il voudra de lui et des Arabes sans accorder aucune concession. En effet, son annonce dit clairement que la Syrie d’Al-Joulani a accepté un traité de paix avec Israël et qu’elle s’est retirée du conflit arabo-sioniste.
Plus précisément, cette annonce dit que les hauteurs du Golan sont désormais officiellement cédées, vendues ou louées pour 99 ans. Elle dit aussi que, comme convenu avec le gouvernement Al-Joulani, les hauteurs du mont Hermon sont également cédées à l’État israélien ; que le Sud de la Syrie est démilitarisé, soumis au contrôle israélien et n’a le droit de disposer de ses richesses et de ses eaux sans l’approbation d’Israël. En conséquence, le gouvernement syrien n’aura qu’une présence formelle dans les provinces du sud, qui bénéficieront d’un régime autonome formellement lié à Damas, mais dont les relations économiques et commerciales seront implicitement liées à Israël.
Autrement dit, le statut du Sinaï démilitarisé sera appliqué au sud de la Syrie, le gouvernement d’Al-Joulani s’étant engagé à poursuivre tout acte hostile contre Israël et à sécuriser les frontières israéliennes. Et les forces de sécurité syriennes agiront comme les forces de sécurité palestiniennes de Mahmoud Abbas contre tout acte de résistance à l’occupation israélienne.
Concernant l’Est syrien, Al-Joulani et son équipe ont convenu qu’il n’y aurait aucune ingérence de leur part et que son administration sera laissée aux autorités des FDS [Forces Démocratiques syriennes dominées par les Kurdes] qui jouiraient d’une relative indépendance. À noter que l’annonce de Trump a coïncidé avec l’annonce, deux jours plus tôt, de la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] en Turquie. Ce qui signifie que Trump a désormais confié la question kurde aux FDS, lesquelles ont transféré leurs armes de Turquie vers la Syrie. Par cette opération, la Turquie a donc exporté son fardeau kurde vers la Syrie où le PKK transférera ses cadres et ses membres pour construire le Rojava à ses dépens.
Quant au Nord de la Syrie et plus précisément le gouvernorat d’Alep, le gouvernement américain a convenu avec Erdogan qu’il sera sous tutelle turque. Ce qui signifie que la Turquie aura un contrôle absolu jusqu’aux frontières de Homs.
En revanche, la côte syrienne reste un sujet à l’étude entre les États-Unis et le partenaire russe. Les Turcs proposent que le gouvernement Al-Joulani accorde aux États-Unis des investissements dans le gaz et le pétrole syriens, ainsi que des bases militaires en Syrie, tout en réservant une petite part à la Russie et à la Turquie.
Les Turcs proposent aussi de maintenir la côte syrienne dans un statut moins indépendant que le Sud et l’Est de la Syrie, car elle pourrait voir le retour de l’Iran et doit rester contrôlée par la peur. D’où la fonction des massacres des Alaouites au cas ils songeraient à une alliance avec l’Iran. Et si l’accord de paix irano-américain se concrétise, la côte syrienne est candidate à l’auto-administration sur laquelle le gouvernement syrien n’aura aucune autorité et aura le droit de conclure des accords économiques avec les États-Unis sans en référer à Damas.
par Naram Sarjoun
Je sais que vous ne me lirez peut-être pas ni ne m’entendrez, à cause des festivités et des coups de feu assourdissants dont les douilles risquent d’embouteiller les réseaux sociaux, parce que les imbéciles dansent de joie suite à l’annonce du «deal» payé avec la chair de la Syrie, son cœur et son sang.
Je sais que ceux qui se prosternent et louent Dieu matin et soir, à cause de la bénédiction du président des États-Unis d’Amérique, ne se soucieront pas plus de mes paroles, car les musulmans sont devenus des «adorateurs de Trump», lequel s’est montré satisfait d’eux et a accepté Al-Joulani en tant que support de leur foi.
Personne ne s’attendait à l’approche généreuse de Trump envers Al-Joulani parce qu’il n’y était pas obligé. Mais le fait est qu’il obtiendra tout ce qu’il voudra de lui et des Arabes sans accorder aucune concession. En effet, son annonce dit clairement que la Syrie d’Al-Joulani a accepté un traité de paix avec Israël et qu’elle s’est retirée du conflit arabo-sioniste.
Plus précisément, cette annonce dit que les hauteurs du Golan sont désormais officiellement cédées, vendues ou louées pour 99 ans. Elle dit aussi que, comme convenu avec le gouvernement Al-Joulani, les hauteurs du mont Hermon sont également cédées à l’État israélien ; que le Sud de la Syrie est démilitarisé, soumis au contrôle israélien et n’a le droit de disposer de ses richesses et de ses eaux sans l’approbation d’Israël. En conséquence, le gouvernement syrien n’aura qu’une présence formelle dans les provinces du sud, qui bénéficieront d’un régime autonome formellement lié à Damas, mais dont les relations économiques et commerciales seront implicitement liées à Israël.
Autrement dit, le statut du Sinaï démilitarisé sera appliqué au sud de la Syrie, le gouvernement d’Al-Joulani s’étant engagé à poursuivre tout acte hostile contre Israël et à sécuriser les frontières israéliennes. Et les forces de sécurité syriennes agiront comme les forces de sécurité palestiniennes de Mahmoud Abbas contre tout acte de résistance à l’occupation israélienne.
Concernant l’Est syrien, Al-Joulani et son équipe ont convenu qu’il n’y aurait aucune ingérence de leur part et que son administration sera laissée aux autorités des FDS [Forces Démocratiques syriennes dominées par les Kurdes] qui jouiraient d’une relative indépendance. À noter que l’annonce de Trump a coïncidé avec l’annonce, deux jours plus tôt, de la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] en Turquie. Ce qui signifie que Trump a désormais confié la question kurde aux FDS, lesquelles ont transféré leurs armes de Turquie vers la Syrie. Par cette opération, la Turquie a donc exporté son fardeau kurde vers la Syrie où le PKK transférera ses cadres et ses membres pour construire le Rojava à ses dépens.
Quant au Nord de la Syrie et plus précisément le gouvernorat d’Alep, le gouvernement américain a convenu avec Erdogan qu’il sera sous tutelle turque. Ce qui signifie que la Turquie aura un contrôle absolu jusqu’aux frontières de Homs.
En revanche, la côte syrienne reste un sujet à l’étude entre les États-Unis et le partenaire russe. Les Turcs proposent que le gouvernement Al-Joulani accorde aux États-Unis des investissements dans le gaz et le pétrole syriens, ainsi que des bases militaires en Syrie, tout en réservant une petite part à la Russie et à la Turquie.
Les Turcs proposent aussi de maintenir la côte syrienne dans un statut moins indépendant que le Sud et l’Est de la Syrie, car elle pourrait voir le retour de l’Iran et doit rester contrôlée par la peur. D’où la fonction des massacres des Alaouites au cas ils songeraient à une alliance avec l’Iran. Et si l’accord de paix irano-américain se concrétise, la côte syrienne est candidate à l’auto-administration sur laquelle le gouvernement syrien n’aura aucune autorité et aura le droit de conclure des accords économiques avec les États-Unis sans en référer à Damas.
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