Syrie / onu : les « casques blancs » sont périmés, voici venu le temps des « blouses blanches »…

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Ce 25 juin, alors que nous écoutions le communiqué du délégué permanent de la Syrie devant le Conseil de sécurité réuni, une fois de plus, pour discuter de la situation humanitaire à Idleb, un citoyen syrien publiait sur sa page cette [vidéo] avec le commentaire suivant rédigé en français :

« Le masque est tombé, voilà qui sont l’icône et l’idole des gauchistes européens et les chouchous des médias occidentaux !

Après avoir incendié les champs de blé des paysans syriens, des miliciens kurdes dansent pour exprimer leur joie !! Ce blé qui nourrit le peuple syrien, le blé qui n’est pas une arme de destruction massive ! Le blé qui n’est pas pro ’régime’ ! C’est le vrai visage de ces milices séparatistes qui sont présentées dans les médias occidentaux comme ’progressistes’ qui luttent pour la liberté et l’autonomie. Un visage revanchard, traître et criminel.

La scène se passe à Hassakeh, nord-est de la Syrie » [1].

Mis à part le fait que ces séparatistes, comme tant d’autres, sont finalement les chouchous de tous les prédateurs du peuple syrien, qu’ils soient de gauche, de droite ou du centre, cette vidéo vient confirmer la déclaration du Dr Al-Jaafari à propos de ces incendies volontaires, devant le Conseil de sécurité réuni « en urgence » il y a à peine une semaine, toujours à propos de la situation humanitaire à Idleb.

Qu’est-ce qui expliquerait cette réunionite chronique sinon que Idleb est la dernière chance pour tous ceux qui espèrent encore déchirer la Syrie, qu’ils soient Kurdes, Turcs, Arabes, Européens, Africains, Américains, Australiens, Israéliens et, malheureusement, comme nous l’apprend aujourd’hui le Dr Al-Jaafari, des Syriens apparemment dissimulés derrière un agent fédéral américain se faisant passer pour un humanitaire éploré devant les souffrances des civils ?

Comme quoi, tous les masques ne sont pas encore tombés, si tant est qu’ils tomberont un de ces jours. Tels les reptiles, les prédateurs et leurs inféodés changent de peau au rythme de la progression de l’Armée arabe syrienne et de ses alliés. Les « Casques blancs » sont périmés ? Voici venu le temps des « Blouses blanches » estampillées USAID.

Pour mémoire, ci-dessus la traduction de l’intervention du Dr Bachar al-Jaafari [NdT].
 

Drianke

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Merci Monsieur le Président,

Un proverbe populaire dit : « À quelque chose malheur est bon ». Aujourd’hui, il vient faciliter ma mission consistant à critiquer l’invitation de celui qui se présente comme le Directeur exécutif de la dite « Syrian American Medical Society » [SAMS : Who we are ? [2]].

Je dis cela car le représentant de la délégation des États-Unis a fait l’éloge de cette fondation et de son travail en Syrie ; ce qui, en soi, suggère qu’elle est inféodée aux organes du renseignement américains, actifs en mon pays et dans d’autres pays.

Il ne s’agit pas de calomnier cette fondation ; laquelle, soit dit en passant, échoue tous les ans à obtenir le statut consultatif de la part du Comité des organisations non gouvernementales, ici à New York. Une requête que ses représentants présentent tous les ans, mais sans succès, pour des raisons connues des États Membres de cette Organisation et sur lesquelles il est inutile de nous étendre davantage.

En tout cas, comme l’indique son site internet en langue anglaise, la fondation dépend du Gouvernement fédéral [des États-Unis] et, plus exactement, de l’USAID [L’Agence des États-Unis pour le développement international] où a travaillé la personne, ici présente, pendant 8 ans avant de se retrouver à la direction de ladite Syrian American Medical Society [laquelle personne est donc le Directeur exécutif de la SAMS, M. David Lillie ; [3]]. Il a donc exercé au sein de cette fondation en Irak et en Afghanistan et a fini en Syrie.

L’important est que cette fondation travaille pour l’USAID, laquelle se présente sur son site, et je lis en anglais : « The United States Agency for International Development (USAID) is an independent federal agency » et son budget dépasse les 27 milliards de dollars. Par conséquent, la personne qui s’est exprimée ici au nom de ladite SAMS n’est pas une personne indépendante, mais un employé du gouvernement fédéral. Son invitation à parler est donc une faute. De surcroit, il est Américain et non Syrien, ce qui fait qu’il n’a pas le droit de parler d’un autre État.

Quant à la Syrian American Medical Society, elle n’est pas accréditée pour travailler en Syrie. Par conséquent, elle mène ses activités en toute illégalité sur le territoire syrien. D’ailleurs, l’importante notion d’« analphabétisme juridique » fait que nul n’est autorisé à omettre les dispositions de la Charte, les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ou des décisions consensuelles d’autres importantes institutions internationales que je me propose de citer :

•Les Accords de Genève interdisent à cette fondation de mener ses activités sur le territoire d’un autre État sans son autorisation.

•Le consensus international qui a abouti à la création de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, en 1921, interdit à toute organisation, médicale ou non, de mener ses activités sur le territoire d’un autre État, sauf autorisation de l’État concerné.

•La résolution 46/182 adoptée par l’Assemblée générale et que vous connaissez tous, interdit à quiconque de mener une activité « humanitaire » sans l’accréditation des autorités du pays concerné. Et le paragraphe 14, concernant le consensus revu tous les ans, interdit l’usage des bâtiments, locaux et facilités de l’ONU contre les intérêts d’un État Membre.
 

Drianke

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Je ne sais si cette énumération est suffisante. Quoique… il reste un dernier point important à signaler : le Directeur exécutif de la SAMS a déclaré que sa fondation avait procédé à 14 millions de services médicaux [3] à Idlib. Parfait ! Puisque vous savez tous, d’après l’OCHA [Office for the Coordination of Humanitarian Affairs] et d’autres organisations onusiennes, que le Front al-Nosra contrôle 99% de la surface d’Idleb où s’active la Syrian American Medical Society, posez-vous la question suivante : comment fait-elle pour travailler dans une région quasi-entièrement contrôlée par une organisation terroriste ?

Donc : il y a coopération entre les deux et la SAMS offre ses services aux organisations terroristes à Idleb, non aux civils syriens !

[À ce stade, il y a eu une interruption inaudible en langue anglaise. La traductrice fait savoir qu’elle n’a pas entendu ce qui a été dit. La Caméra se tourne vers l’ambassadrice du Royaume Uni, Mme Karen Pierce, qui déclare quelque chose comme : « Il est dangereux de parler ainsi de l’aide humanitaire dans ce cadre…, j’aimerais que ce soit noté ». Le Président de séance ayant invité le Dr Al-jaafari à poursuivre, la caméra revient vers lui. Il poursuit :]

C’est la première fois qu’au cours d’une réunion du Conseil de sécurité le délégué d’un État coupe la parole du délégué d’un autre État, en train de lire son communiqué, dans le cadre d’une motion d’ordre. Cela n’existe pas.

En tout cas, j’ai parlé de faits réels et d’informations à propos desquelles vous devriez légitimement vous poser des questions. Pensez-y. Réfléchissez à ce que nous venons de vous dire. Nous vous donnons des renseignements précis. Ce ne sont pas des accusations. Ce sont des faits
 

Drianke

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