SYRIE : Un referendum pour mars

24 janvier 2012

Le référendum aurait lieu "la première semaine de mars", affirme le président syrien, qui continue à nier la répression.

"Lorsque la commission sur la nouvelle Constitution aura terminé ses travaux, il y aura un référendum populaire car cette question intéresse tout le monde. Le référendum aura lieu la première semaine de mars", a-t-il précisé.

Le président a par ailleurs affirmé, dans un discours retransmis par la télévision officielle, qu'"aucun ordre" n'avait été donné pour tirer sur les citoyens assurant que sa priorité était le rétablissement de la sécurité dans le pays face à des "terroristes".

"Aucun ordre n'a été donné de la part d'aucune autorité pour ouvrir le feu" sur des manifestants, a indiqué Bachar Assad, soulignant que "selon la loi, personne ne peut ouvrir le feu sauf en cas d'autodéfense".

"La priorité absolue aujourd'hui, c'est de ramener la sécurité, et cela ne se réalisera qu'en frappant les terroristes criminels d'une main de fer. Il ne faut pas tolérer ceux qui terrorisent les gens, ni ceux qui sont complices avec les [parties] étrangères", a-t-il affirmé.

"La bataille avec le terrorisme c'est notre combat à tous, tout le monde doit y participer, mais un Etat fort c'est un Etat qui sait pardonner", a-t-il ajouté dans cette quatrième intervention télévisée depuis le début de la révolte.

La Syrie est en proie depuis la mi-mars à une vague de contestation réprimée dans le sang. Selon une estimation de l'ONU, plus de 5.000 personnes ont été tuées. Le régime ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation et attribue les troubles à des "bandes armées" ou des "groupes terroristes".

"Je gouverne avec la volonté du peuple et si je renonce au pouvoir ce sera aussi avec la volonté du peuple", a-t-il ajouté.

Le président Assad a également accusé des "parties régionales et internationales" de "chercher à déstabiliser" la Syrie.

Il a notamment mis en cause "les médias internationaux" estimant qu'ils "tentent sans relâche de pousser la Syrie à l'effondrement". "Ils ont échoué mais ne désespèrent pas" à le faire, a-t-il poursuivi.

"Ils ont voulu atteindre le chef [de la Syrie] en falsifiant mon interview avec la chaîne américaine" ABC, a-t-il ajouté.

Début décembre, la Syrie avait déjà accusé cette chaîne d'avoir "délibérément" déformé les propos du président dans sa présentation d'un entretien, pour faire apparaître la Syrie sous un jour négatif. Dans cet entretien, Bachar Assad avait nié toute responsabilité dans la mort de milliers de manifestants, assurant que seul "un fou" pourrait donner l'ordre de tirer sur son peuple.


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