Tu parles du sujet comme dans les médias. Prends plutôt un point de vue de scientifique et d'ingénieur et tu te rendras compte que ce n'est pas aussi simple.
[…]
C’est toi qui est biaisé par ce qu’on te répète tous les jours.
Étrangement, pour le gaz de schiste, tu as immédiatement penser à dire ça :
On va pas trouver une solution non polluante comme ça, en se promenant dans les bois. Il faut des fonds, du temps et de la recherche.
Et comme par hasard, tu n’envisage pas la même chose sur cette question.
Ta position est biaisée à priori.
Je chercherai plus tard pour connaitre l’état des recherches sur la question (s’il y en a eu), mais je dirais pour résumer que l’énergie finale à favoriser, c’est l’énergie électrique, parce que plus générique, et pour son stockage, favoriser le stockage chimique parce que plus généralement applicable, en produisant un composé qui peut être ensuite transformé en un autre composé en libérant de l’énergie. Et là, il y a une solution : l’oxygène et hydrogène.
On pourrait, j’imagine, consommer directement l’énergie électrique produite en même temps que la demande, et en cas de surproduction qui ne serait pas consommée par la demande, la dériver vers des appareils de production d’hydrogène et d’oxygène qui serait stockée. Cette opération produirait une perte, le rendement ne serait pas optimal, disons que ce serait le cout de la consommation différée.
Pour éviter les pertes, on pourrait utiliser directement l’énergie pour produire ce que l’on va stocker. Par exemple utiliser directement l’énergie mécanique dans les centrale marée‑motrice pour la compression de l’hydrogène et de l’oxygène, et directement l’énergie thermique des centrales solaires thermiques pour la décomposition de l’eau. De cette manière, on évite un intermédiaire.
Une autre forme de stockage possible, serait mécanique, avec le soulèvement d’une masse (comme de l’eau) et récupération de l’énergie potentielle (énergie potentielle due à la gravitation) plus tard en laissant cette masse perdre de la hauteur. En gros, une sorte de centrale hydroélectrique en circuit fermé.
Dans les deux cas, il faut accumuler une énergie potentielle (même si ça n’apparait pas clairement dans le premier exemple, c’est la même chose).
Mais dans l’ensemble, je suis sûr qu’avec des accords internationaux de transfert (et commercialisation) de l’énergie produite, la plupart de l’énergie produite serait consommée au moment de sa production, et peu aurait à être stockée. Dans un contexte mondiale, ça fonctionnerait, mais pas dans un contexte local. Il faut sortir de l’auto‑restriction au contexte local (chose difficile avec la peur de l’Europe, de la mondialisation, etc, mais pas impossible).
C’est sûrement possible. On nous disait déjà que la voiture électrique n’était pas possible, alors que dans ma ville je vois La Poste utiliser des véhicules électriques (voitures, fourgonnettes et cyclomoteurs) de plus en plus, preuve que ce n’est pas parce qu’on ne pouvait pas, mais parce qu’on ne voulait pas.