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Ce jeudi 3 décembre 2020, le gouvernement bruxellois présente sa nouvelle taxe kilométrique, la SmartMove.
Tout le monde est d’accord qu’il faut trouver une solution aux embouteillages qui asphyxient Bruxelles. Pour le PTB, ce n’est pas avec des nouvelles taxes qui font payer les travailleurs, comme la taxe kilométrique qui est une taxe injuste et antisociale. Il faut des transports publics plus efficaces et moins chers.
La majorité PS-Ecolo-Défi opte pour une taxe kilométrique qui fera payer très cher les travailleurs alors qu’aucune alternative valable ne leur est proposée. La taxe kilométrique est peu efficace à terme pour réduire l'usage de la voiture en ville. Et contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, la taxe kilométrique n'est pas non plus la solution magique pour un meilleur environnement.
Ce qu'on sait déjà, c'est que la taxe kilométrique fera payer les travailleurs encore plus. La nouvelle taxe devrait rapporter 432 millions d'euros. Le gouvernement bruxellois avait promis de supprimer la taxe unique de mise en circulation et la taxe annuelle de circulation pour les Bruxellois. Mais ces deux taxes ne rapportent que 200 millions par an. Bref, la taxe kilométrique fera donc payer 282 millions d'euros en plus aux travailleurs. Avec les prévisions actuelles. Car une étude de Stratec, commandée par le gouvernement, a chiffré des scénarios jusqu'à un milliards d'euros par an, pour « diminuer effectivement le nombre de voiture ».
La taxe kilométrique sera payée par tout le monde qui roule à Bruxelles (Bruxellois et navetteurs). La taxe kilométrique proposée par le gouvernement bruxellois se dit « intelligente » pour 3 raisons : plus on fait de kilomètres, plus on paie, plus on roule pendant les heures de pointe, plus on paie, plus la puissance de la voiture est grande, plus on paie. Comment ça fonctionne? La taxe est composée de deux parties : un forfait journalier que tu paies chaque jour que tu roules, plus un montant par kilomètre. Si tu roules après 19h ou avant 7h, tu ne paies rien. Mais dès que tu roules en journée, tu paies.
Exemple : Rouler 10 km en heure de pointe avec une voiture de 8 CV coûtera par jour 2,50€ = 0,50€ forfait + 10 x 0,20€/km. Ou 440€ par an, si on calcule 220 jours de travail.
La ministre de la mobilité Elke Van den Brandt (Groen) part du principe que c’est en sanctionnant le conducteur pour son mauvais comportement qu’il le changera. Or, de nombreux travailleurs n’ont, à l’heure actuelle, pas d’alternative suffisante pour pouvoir se passer de véhicule. Et ce qui manque, c'est surtout une offre de transports en commun dans la proche périphérie de Bruxelles.
Fact-check : Nadia paiera 976 euros par an, au lieu de 96 euros par an
Nadia, infirmière, a été contrainte de quitter Bruxelles vu les loyers inabordables. Elle vit à Wemmel, et n’a pas d’alternative pour se rendre à l’hôpital que de prendre sa petite voiture. Elle parcourt 20 km par jour. Elle paiera plus de 976 euros par an, au lieu des 96 euros par an qu’elle paie actuellement [1]
Le PDG et les cadres ont peut être la possibilité de choisir leurs horaires, mais les ouvriers, les indépendants techniques, et tous ceux qui travaillent dans les services en déplacement n’ont pas ce luxe. Et puis, avec le manque de places dans les crèches et les écoles, des milliers de familles sont obligées de traverser la ville pour déposer leurs enfants. Là encore c’est la case payer qui leur est imposée.
Fact-check : Déposer ses enfants à l'école coûtera 695 euros par an en plus
Pour déposer ses 2 enfants, Marc, Bruxellois, fait 9 km en heure de pointe le matin, et 9 km le soir. Malgré qu’il a une toute petite voiture de 3 chevaux fiscaux, il paiera 695 euros par an en plus.
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regiondebruxelles.ptb.be
Ce jeudi 3 décembre 2020, le gouvernement bruxellois présente sa nouvelle taxe kilométrique, la SmartMove.
Tout le monde est d’accord qu’il faut trouver une solution aux embouteillages qui asphyxient Bruxelles. Pour le PTB, ce n’est pas avec des nouvelles taxes qui font payer les travailleurs, comme la taxe kilométrique qui est une taxe injuste et antisociale. Il faut des transports publics plus efficaces et moins chers.
La majorité PS-Ecolo-Défi opte pour une taxe kilométrique qui fera payer très cher les travailleurs alors qu’aucune alternative valable ne leur est proposée. La taxe kilométrique est peu efficace à terme pour réduire l'usage de la voiture en ville. Et contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, la taxe kilométrique n'est pas non plus la solution magique pour un meilleur environnement.
La taxe kilométrique nous coûtera 280 millions d'euros en plus
Ce qu'on sait déjà, c'est que la taxe kilométrique fera payer les travailleurs encore plus. La nouvelle taxe devrait rapporter 432 millions d'euros. Le gouvernement bruxellois avait promis de supprimer la taxe unique de mise en circulation et la taxe annuelle de circulation pour les Bruxellois. Mais ces deux taxes ne rapportent que 200 millions par an. Bref, la taxe kilométrique fera donc payer 282 millions d'euros en plus aux travailleurs. Avec les prévisions actuelles. Car une étude de Stratec, commandée par le gouvernement, a chiffré des scénarios jusqu'à un milliards d'euros par an, pour « diminuer effectivement le nombre de voiture ».
Une taxe intelligente... qui ne coûte rien pour les petites voitures?
La taxe kilométrique sera payée par tout le monde qui roule à Bruxelles (Bruxellois et navetteurs). La taxe kilométrique proposée par le gouvernement bruxellois se dit « intelligente » pour 3 raisons : plus on fait de kilomètres, plus on paie, plus on roule pendant les heures de pointe, plus on paie, plus la puissance de la voiture est grande, plus on paie. Comment ça fonctionne? La taxe est composée de deux parties : un forfait journalier que tu paies chaque jour que tu roules, plus un montant par kilomètre. Si tu roules après 19h ou avant 7h, tu ne paies rien. Mais dès que tu roules en journée, tu paies.
Exemple : Rouler 10 km en heure de pointe avec une voiture de 8 CV coûtera par jour 2,50€ = 0,50€ forfait + 10 x 0,20€/km. Ou 440€ par an, si on calcule 220 jours de travail.
Plus on fait de kilomètres, plus on paie ?
La ministre de la mobilité Elke Van den Brandt (Groen) part du principe que c’est en sanctionnant le conducteur pour son mauvais comportement qu’il le changera. Or, de nombreux travailleurs n’ont, à l’heure actuelle, pas d’alternative suffisante pour pouvoir se passer de véhicule. Et ce qui manque, c'est surtout une offre de transports en commun dans la proche périphérie de Bruxelles.
Fact-check : Nadia paiera 976 euros par an, au lieu de 96 euros par an
Nadia, infirmière, a été contrainte de quitter Bruxelles vu les loyers inabordables. Elle vit à Wemmel, et n’a pas d’alternative pour se rendre à l’hôpital que de prendre sa petite voiture. Elle parcourt 20 km par jour. Elle paiera plus de 976 euros par an, au lieu des 96 euros par an qu’elle paie actuellement [1]
Plus on roule pendant les heures de pointe, plus on paie ?
Le PDG et les cadres ont peut être la possibilité de choisir leurs horaires, mais les ouvriers, les indépendants techniques, et tous ceux qui travaillent dans les services en déplacement n’ont pas ce luxe. Et puis, avec le manque de places dans les crèches et les écoles, des milliers de familles sont obligées de traverser la ville pour déposer leurs enfants. Là encore c’est la case payer qui leur est imposée.
Fact-check : Déposer ses enfants à l'école coûtera 695 euros par an en plus
Pour déposer ses 2 enfants, Marc, Bruxellois, fait 9 km en heure de pointe le matin, et 9 km le soir. Malgré qu’il a une toute petite voiture de 3 chevaux fiscaux, il paiera 695 euros par an en plus.
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La taxe kilométrique bruxelloise : une proposition antisociale et peu efficace
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