J'ai découvert par hasard grâce à une discussion Bladinautique http://www.bladi.info/threads/athees-marocains-algeriens-creent-conseil.356994/
le conseil des ex musulmans de France et ce témoignage me laisse sans voix tellement c'est poignant.
Long mais à lire jusqu'au bout.
* Je suis ce qu’il est convenu d’appeler une femme qui vit avec son temps. Je sais bien qu’à première vue, cela semble anodin. Quoi de plus normal que de vivre avec son époque ? Mais pour moi, c’est une chance extraordinaire. Je dirais presque un miracle. Car c’est loin d’être le cas pour toutes les femmes qui, comme moi, vivent dans un pays musulman. En l’occurrence l’Algérie. Non, il n’est pas évident, dans mon pays, d’être une femme épanouie et libre. Et pourtant, je peux dire que je le suis. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
* Aussi loin que se portent mes souvenirs, je ne vois que frustrations. Beaucoup d’interdits. Enfant déjà, je souffrais d’une discrimination qui était la règle dans ma famille : mes parents et mes frères commandaient tandis que mes sœurs et moi obéissions. Et en tant que fille aînée, je dois dire que j’ai souffert bien plus que mes sœurs de cet état de fait. Parce que je leur ai frayé le chemin et que j’ai payé au centuple chacun des empans de liberté que j’ai pu débroussailler dans la jungle d’interdits qui constituaient notre horizon.
* Le poids des traditions que mes parents nous imposaient étaient en totale contradiction avec mes aspirations de liberté. Je ne sais pas pourquoi, depuis que je suis toute petite, j’ai toujours placé au-dessus de tout la notion de liberté. Sans doute parce que j’en ai constamment été privée.
* Petite fille déjà, je me souviens que je n’avais pas le droit de sortir de la maison pour aller jouer dans la cour. Mais mes frères, quant à eux, sortaient à leur guise. Quand mes parents partaient en visite familiale, c’étaient toujours les garçons qui partaient avec eux. Les filles restaient à la maison.
le conseil des ex musulmans de France et ce témoignage me laisse sans voix tellement c'est poignant.
Long mais à lire jusqu'au bout.
* Je suis ce qu’il est convenu d’appeler une femme qui vit avec son temps. Je sais bien qu’à première vue, cela semble anodin. Quoi de plus normal que de vivre avec son époque ? Mais pour moi, c’est une chance extraordinaire. Je dirais presque un miracle. Car c’est loin d’être le cas pour toutes les femmes qui, comme moi, vivent dans un pays musulman. En l’occurrence l’Algérie. Non, il n’est pas évident, dans mon pays, d’être une femme épanouie et libre. Et pourtant, je peux dire que je le suis. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
* Aussi loin que se portent mes souvenirs, je ne vois que frustrations. Beaucoup d’interdits. Enfant déjà, je souffrais d’une discrimination qui était la règle dans ma famille : mes parents et mes frères commandaient tandis que mes sœurs et moi obéissions. Et en tant que fille aînée, je dois dire que j’ai souffert bien plus que mes sœurs de cet état de fait. Parce que je leur ai frayé le chemin et que j’ai payé au centuple chacun des empans de liberté que j’ai pu débroussailler dans la jungle d’interdits qui constituaient notre horizon.
* Le poids des traditions que mes parents nous imposaient étaient en totale contradiction avec mes aspirations de liberté. Je ne sais pas pourquoi, depuis que je suis toute petite, j’ai toujours placé au-dessus de tout la notion de liberté. Sans doute parce que j’en ai constamment été privée.
* Petite fille déjà, je me souviens que je n’avais pas le droit de sortir de la maison pour aller jouer dans la cour. Mais mes frères, quant à eux, sortaient à leur guise. Quand mes parents partaient en visite familiale, c’étaient toujours les garçons qui partaient avec eux. Les filles restaient à la maison.