Un texte de montesquieu sur la morale et l'intérêt

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Bonjour :timide:

Au temps de Montesquieu, il y avait un débat intense sur le fondement de la morale et la possibilité ou non de fonder une morale sans Dieu. On ne savait pas si les athées arriveraient à réprimer leurs penchants antisociaux (qu'ils ont en commun avec tous les humains) sans avoir de crainte de punition divine. On croyait que les individus étaient motivés par la recherche étroite de leur intérêt, et que les menaces et promesses des religions (et dans une moindre mesure, des code de lois civiles) étaient essentielles pour faire que les individus subordonnent leur intérêt privé au bien commun! L'émergence de l'économie libérale au 18e siècle (Mandeville, Smith) n'est pas étrangère à ces débats : ceux-ci vont essayer de tourner la difficulté en disant que les vices privés servent en réalité l'intérêt public, et donc qu'il y a en fait une convergence harmonieuse entre les intérêts de l'individu et du groupe. Les générations postérieures garderont en mémoire la métaphore de la main invisible...

Quoi qu'il en soit, voici le texte de Montesquieu en question, où il prend position dans ce débat :

https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_persanes/Lettre_84
 
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