Le tirage au sort en 1ère année de médecine

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la rose et le réséda
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PACES : les candidats en médecine exclus par tirage au sort auront finalement une place

Paris, France — Tout est bien qui finit bien ?

Après une brusque (et juste) colère des jeunes bacheliers d’Ile-de-France qui se sont vu refuser leur entrée en première année commune d’étude de santé (PACES), le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a provoqué une réunion en urgence le 9 juin dernier pour trouver une solution.

Sélection au petit bonheur la chance

Rappelons qu’au terme d’une inscription sur le système d’admission post-baccalauréat (APB), 857 lycéens franciliens n’ont pas pu s’inscrire au PACES du fait d’un trop grand nombre de postulants.

Car, pour sélectionner les 7650 candidats en première année de santé, l’UFR santé Ile-de-France a usé de la… loterie.

Si bien que d’excellents élèves, rapporte la Confédération des syndicats médicaux (CSMF) ont été recalés parce qu’ils n’ont pas eu de chance !

« Un tirage au sort a bien eu lieu en première année de santé (PACES) en Ile-de-France, sur la base d’un système aléatoire, injuste et inefficace », confirme le ministère.


À l’issue d’une rencontre réunissant les présidents d’université, les doyens, et les recteurs franciliens, le ministère a assuré que « tous les candidats relevant du secteur géographique d’Ile-de-France et ayant placé PACES en vœu 1 absolu se verront proposer une place en PACES le 26 juin lors de la deuxième phase d’APB ».

À noter que le mode « tirage au sort » de la filière PACES n’a pas été constaté dans les autres régions françaises, même si ce système pour le moins aléatoire, a fonctionné dans d’autres filières (voir encadré).***


Si la filière PACES est impactée, c’est aussi parce que c’est l’une de celles qui a le plus de succès : 17% des étudiants qui souhaitent poursuivre le cursus Licence (obtention d’un Bac +3) choisissent PACES, devant le droit (14%), les sciences et techniques des activités physiques et sportives (SPAPS) (11%), et la psychologie (7%).
Tirage au sort en PACES : une histoire à répétition


S’il vous semble que l’affaire a un goût de déjà-vu, rien d’étonnant à ça puisqu’à peine suggérés les mêmes procédés avaient déjà provoqués les mêmes réactions indignées l’an dernier.

Face à un afflux important d’étudiants en médecine en Ile-de-France, il avait déjà été envisagé, en mai 2016, d’appliquer le tirage au sort, comme l’avait relayé le quotidien Le Monde .

Face à la bronca des étudiants et de leurs syndicats, en particulier de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), le rectorat avait finalement retiré son projet et le précédent gouvernement s’était s’engagé à ce que cette sélection aléatoire ne soit pas appliquée aux études de santé.
En septembre 2016, la ministre de l’Éducation nationale en personne, Najat Vallaud-Belkacem avait même confirmé que la possibilité d’un tirage au sort pour la PACES était abandonnée…

Mais pas pour longtemps puisqu’en janvier 2017, Le Monde évoquait un nouveau projet d’arrêté autorisant ce tirage au sort.

Et en avril 2017, le Ministère de l’Éducation nationale publiait une circulaire qui rendait possible, in extremis, ce mode de sélection que deux recours déposés devant le Conseil d’État par des associations étudiantes n’ont pas permis d’annuler.

Pour la petite histoire, la circulaire avait été adoptée entre les deux tours de la présidentielle, alors même que le gouvernement sortant se savait sur le départ. De là à penser qu’il s’agit d’un cadeau empoisonné pour le tout nouveau ministre de l’éducation nationale… qui n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler, dans son communiqué, que la responsabilité de ce tirage au sort incombait au précédent gouvernement…

Quoi qu’il en soit, si la loterie a été abandonnée pour la PACES, le dispositif reste encore en vigueur pour d’autres filières. Et il sera intéressant de constater de quelle manière les étudiants seront accueillis l’an prochain, dans des locaux dont les capacités d’accueil seront largement dépassées…


***169 formations touchées par le tirage au sort
Au-delà du cas de la PACES, ce sont 169 formations de licence qui ont fait l'objet d'un tirage au sort lors de la phase 1 d'APB. Par rapport à 2016, la hausse est de 100%, et le nombre d’étudiants supplémentaires, au global, de 40 000. Le ministère n’a pas détaillé les filières qui sont concernées, même si l’on sait que le taux de satisfaction est de 93% pour la PACES, 76% pour le droit, 70% en psychologie, et 54% en STAPS.
Au total, 652 980 candidats ont eu une proposition d’admission dont 400 861 sur leur premier vœu, soit plus de 61% des propositions.

http://francais.medscape.com/voirar...plsnews_170614_MSCPEDIT_FR&uac=218142FT&faf=1

mam
 
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