Tirage au sort à l'entrée de l'université : un projet d'arrêté qui relance la polémique

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Après avoir été jugé illégal à plusieurs reprises, le tirage au sort à l'entrée de l'université revient sur le devant de la scène. Un projet d'arrêté gouvernemental prévoit de le légaliser. Le texte, qui ne satisfait personne, devait être présenté au Cneser du 17 janvier 2017. Son examen a finalement été reporté.
Dénoncé par tous, le tirage au sort à l’entrée de l’université continue pourtant d’être une réalité. En 2016, malgré la nouvelle procédure de vœux groupés qui devait améliorer la situation dans les filières en tension (Paces, Staps, psychologie et droit), plusieurs tirages au sort ont été organisés pour sélectionner les étudiants à l’entrée de la première année de licence Staps. Une procédure fondée sur des critères, peu transparents, qui ne disposaient pas jusqu'à présent de bases juridiques solides. D'où les recours administratifs menés et gagnés par des étudiants laissés sur le carreau.

le ministère veut mettre fin à l'instabilité juridique
Avec le projet d'arrêté examiné au Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) mardi 17 janvier 2017, le secrétariat d'État à l'Enseignement supérieur veut donc mettre fin à cette instabilité juridique. Dans le texte proposé aux élus, il liste les critères utilisés pour départager les candidats lorsque leur nombre excède les places disponibles dans une formation.

Sont prioritaires les lycéens ayant obtenu leur bac "dans l'académie du siège ou du site de l'établissement". Ces derniers sont ensuite classés "selon la priorité qu'ils ont accordée à cette formation" parmi les vœux de licences ou de Paces. Petite subtilité, si certains candidats sont encore à égalité, alors le ministère propose de prendre en compte la place du vœu en licence parmi l'ensemble des vœux, DUT, classes prépa et écoles comprises.

Dernier critère, une priorité est accordée aux candidats mariés, pacsés, en concubinage ou ayant une ou plusieurs personnes à charge. Un classement des lycéens n'ayant pas obtenu leur bac dans l'académie est également réalisé.

Si à l'issue de toute cette procédure, les candidats prioritaires excèdent encore la capacité d'accueil, alors un tirage au sort peut être organisé.

un texte qui entérine les critères actuels...
À l'exception de la prise en compte de la situation familiale, le projet d'arrêté entérine donc les critères déjà utilisés, d'où la réaction irritée de Jimmy Losfeld, président de la Fage, pour lequel "ce texte est un aveu d'échec du système". "Il se contente de mettre en conformité le droit avec les pratiques actuelles, il entérine le statu quo au lieu de réfléchir à une réforme du baccalauréat et à une amélioration de l'orientation permettant au plus grand nombre [d'étudiants] d'être diplômé du supérieur dans une filière en cohérence avec [leur] projet professionnel", poursuit-il.

Pour l'Unef, qui demande le retrait de ce texte à l'ordre du jour du Cneser, la légalisation du tirage au sort est "un retour en arrière inimaginable" et "un mauvais signal envoyé aux lycéens" quelques jours avant l'ouverture de la phase de préinscription sur APB. Lilâ Le Bas, sa présidente, craint aussi qu'il ne s'agisse du "premier pas vers une sélection généralisée à l'entrée de l'université".

... et qui ne satisfait personne

+ sur http://www.letudiant.fr/educpros/ac...ntree-universite-projet-arrete-polemique.html

mam
 
Dernière édition:
Haut