Toujours plus de jeunes mères sdf au sortir de la maternité

mam80

la rose et le réséda
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De nombreuses maternités sont confrontées à des cas de mères qui accouchent sans avoir de lieu d'hébergement à la sortie. Un phénomène qui touche surtout les établissements d'Ile-de-France.

Des mères et leurs bébés sans lieu d'hébergement sitôt sortis de la maternité. C'est une réalité pour un nombre croissant de femmes esseulées et en situation de précarité. Déjà, en septembre dernier, l’association Interlogement 93, responsable des appels au 115 et de la gestion de l’hébergement d’urgence dans le département de Seine-Saint-Denis, alertait sur la hausse préoccupante du nombre de «bébés sans-abri».

Selon de nouveaux chiffres dévoilés ce vendredi par le ministère du Logement, fin novembre, en Ile-de-France, ce sont 15 femmes sortant de la maternité qui étaient en attente d'hébergement et 62 femmes enceintes sans-abri avec un terme proche qui étaient identifiées pour une demande d'hébergement.

Sans nulle part où aller à la sortie de la maternité, elles sont nombreuses a être accueillies dans l'un des premiers centres d'hébergement d'urgence à Paris dédiés aux jeunes mères sans-abri. «On a vu un afflux important, le centre s'est rempli en à peine une semaine», explique Alice Monchambert de la Croix-Rouge, qui gère ce centre situé près des Invalides. Ouvert le 17 décembre et pour trois mois dans les anciens locaux de la région Ile-de-France, le lieu accueille 22 mères et leurs bébés âgés de quelques jours à un mois.

Les établissements sont confrontés «de plus en plus régulièrement à des cas de mères en situation de précarité qui accouchent et n'ont aucun lieu d'hébergement à la sortie de la maternité», alertent les Hôpitaux publics de Paris (AP-HP). Selon l'Agence régionale de santé (ARS), le phénomène touche en particulier douze établissements en France, qui signalent au moins un cas par semaine. Parmi ces maternités, onze sont en Ile-de-France. Dans la région, au moins 2400 femmes se sont retrouvées dans cette situation en 2017. Un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes (2000 en 2016) et encore, ce ne sont que des estimations partielles, souligne l'ARS.

Face au besoin, l'hébergement d'urgence s'organise. Avant le nouveau centre de la Croix-Rouge, une expérimentation avait été lancée par l'AP-HP à l'Hôtel-Dieu. Également dédié aux femmes sortant de maternité, cet accueil, géré par l'association Aurore et qui va être pérennisé, a reçu 181 femmes et 188 bébés depuis mars 2017. À Paris, l'État assure 196 places d'hébergement dédiées aux femmes enceintes ou sortant de maternité, selon le ministère du Logement. Mais les places manquent encore et souvent après la naissance, c'est le système D. «Il peut arriver que des mères prises en charge dans les maternités de l'AP-HP restent quelques jours supplémentaires, le temps de trouver une solution d'hébergement», expliquent les Hôpitaux de Paris.

La durée moyenne d'hospitalisation pour ces femmes dans les maternités publiques parisiennes est de quatorze jours, contre deux ou trois jours normalement. «Déjà quand j'étais enceinte, je venais dormir aux urgences pour ne pas rester dehors, raconte Bintou, 28 ans. Ils nous laissent dormir sur les brancards quand il n'y a pas trop de malades».

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mam80

la rose et le réséda
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suite et fin

Comme elle, certaines se sont retrouvées à la rue après avoir dévoilé une grossesse hors mariage ou avec un homme d'une autre confession religieuse.
D'autres ont fui des violences, un mariage forcé ou ont été victimes d'un viol.
Beaucoup sont sans-papiers : selon l'AP-HP, la majorité de ces femmes sont des migrantes originaires d'Afrique subsaharienne ou du Maghreb.

Des "bébés-papiers"
Pour certaines, une fois sur le territoire français, avoir un enfant d'un père français est un pass pour obtenir un droit de séjour. «Il y a des cas de "bébés-papiers". C'est une question de survie pour ces femmes, elles n'ont pas le choix», explique Béatrice Bilde, directrice de la résidence maternelle Les Lilas à Paris, un centre d'accueil mère-enfant ouvert toute l'année et géré par l'Armée du Salut.

Il existe dix centres maternels comme celui-ci à Paris. Ils n'agissent pas dans l'urgence pour mettre à l'abri des personnes à la rue mais proposent un accompagnement long, possible jusqu'aux trois ans de l'enfant, dans le cadre de l'Aide sociale à l'enfance. Un des objectifs est notamment de trouver une alternative à un placement de l'enfant. «Les bébés arrivent dans un état de santé plutôt bon, mais certains sont hypertendus et ont besoin d'être rassurés: il y a du travail à faire sur la parentalité et le lien mère-enfant», explique la directrice adjointe de la résidence maternelle Les Lilas, Françoise Beaudeaux.

En cas de doute concernant un «bébé-papier», les mères risquent un placement en centre de rétention et un renvoi vers leur pays d'origine. Dans les faits, «il est rarissime qu'on sépare la mère de l'enfant. De manière générale, il n'y a pas de placement parce que la mère n'est pas en capacité financière de s'en occuper, mais plutôt parce qu'il y a de la maltraitance psychologique et parfois physique», explique Mme Bilde.

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mam
 
j'hallucine !! faire un bébé pour obtenir des papiers!! la france devrait pas se plié à se genre de femme!
oui j'en ai souvent rencontré quand je travaillais comme assistant social
surtout chez les femmes issues du congo ou cote d'ivoire
parfois le bébé était d'un autre et elles demandaient à un français de reconnaitre l'enfant
c surtout triste pr l'enfant mais bon elles me disaient faire cela pour le bien de tous car ca serait de toute façon plus galère avec un statut de clandestin car elles n'allaient de toute façon pas retourner dans leur pays d'origine
 
quand l'enfant atteint l'âge de l'adolescence c'est là qu'il se cherche pour se construire (d'ou le pétage de câble pour certains qui ont pas une vie saine et stable)

alors imaginez l'ado qui apprend que sa mère l'a procréé que pour les papiers!
 

Chmicha31

Modérateur
Modérateur
quand l'enfant atteint l'âge de l'adolescence c'est là qu'il se cherche pour se construire (d'ou le pétage de câble pour certains qui ont pas une vie saine et stable)

alors imaginez l'ado qui apprend que sa mère l'a procréé que pour les papiers!
Je n'adhère pas ,mais papiers ou pas cela ne veut pas dire que l'enfant ne sera pas aimé :)
 
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