Traditions : les tlemceniennes se remettent… au haïk

La journée sans voitures «décrétée», samedi dernier, par l’association pour la sauvegarde et la promotion de l’environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit) a permis de «déterrer» une vieille tradition dans la ville des Zianides.

Des femmes de tous âges ont troqué, qui leur djellaba, qui leur pantalon et effets vestimentaires «contemporains» pour s’emmitoufler dans le haïk «Lachachi». Un habit ancestral que les nouveaux us ont détrôné il y a quelques années déjà. «Vous savez, j’avais un drôle de sentiment ; c’est comme si j’étais à l’époque de ma grand-mère. Mais, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, je lisais la fierté sur le visage des gens amassés sur le trottoir.

En plus, tout le monde voulait prendre une photo avec nous, sans propos déplacés ou autre, au point où j’avais l’impression que j’étais une star», affirme, tout émue, la jeune Asma, étudiante. Interrogées, de vieilles femmes ont estimé qu’«il n’y a pas lieu d’être interloqué, nos filles doivent avoir une idée sur notre voile, même si, je sais, qu’elles ne le remettront pas de sitôt.

Elles sont d’une autre génération et c’est normal». Quant aux hommes, particulièrement, les jeunes, ils trouvent cet habit sensuel. «C’est peut-être curieux, mais je les trouve belles», opine Djamel, la vingtaine. M. Morsli Bouayed, le président de l’association organisatrice, déclare : «Nous voulions joindre l’utile à l’agréable», et de s’adresser à la population : «Aidez votre ville à atteindre ses ambitions, à savoir : une ville urbaine plus saine, plus sûre et plus agréable»
Traditions : Les Tlemceniennes se remettent… au haïk - Tlemcen - El Watan
 

morgi

Prenez soin de cette al amana qu'est votre cœur .
je trouve ça magnifique, le Haïk présente une forte charge émotionnelle car lié à l' histoire et un vrai heritage culturel
Je trouve le haik plus joli que les djilbabs noirs qui trainent par terre
 
Les connaissants ne cessent de préciser à propos de la dimension temporelle des soufis que le monde des saints n’est point identique a celui des communs. C'est en ce sens que depuis des millénaires, chaque saison, des rendez-vous spirituels a Tlemcen attiraient un grand nombre d'initiés qui viennent de partout pour effectuer un voyage intérieur et respirer le vrai amour de Dieu en savourant les chants dédiés au prophète Mohamed, que la prière et le Salut de Dieu soient sur Lui. Tlemcen, gâtée par la providence divine avait grandement profité de l’immigration des savants en provenance de Cordoue et de Grenade, au lendemain de la chute de l’Andalousie, aussi, la cognition s’est approfondie et les courants philosophiques et soufis s’animèrent permettant l’émergence d'une base spirituelle au Maghreb arabe. C'est ainsi que la sainteté, qui est l’effusion de la grâce divine, se déverse continuellement dans cette ville sur les amoureux de Dieu et de son prophète.
 
Haut