La décision, attendue depuis longtemps par les associations de patients et les médecins chargés de soigner les malades, prendra effet très rapidement.
Publié le 24/11/2015 à 11:50 - Modifié le 24/11/2015 à 13:31 | Le Point.fr
La stratégie de PrEP à la demande (lors de l’exposition aux risques) réduit de 86 % le risque d’être infecté par comparaison avec un groupe recevant un placebo. © Jeff Chiu/AP/SIPA
Enfin ! C'est par ce mot que l'association Aides a accueilli lundi 23 novembre la décision de la ministre de la Santé. Marisol Touraine a, en effet, annoncé hier à l'Assemblée nationale – lors de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 – la publication de la recommandation temporaire d'utilisation pour le Truvada (laboratoires Gilead) en prophylaxie pré-exposition (PrEP) du virus du sida dès la première quinzaine de décembre et une prise en charge à 100 % début 2016 (le médicament coûte 500 euros la boîte de 30 comprimés). Il aura donc fallu trois ans et la mobilisation des grands spécialistes français – dont le Prix Nobel Françoise Barré Sinoussi – pour qu'aboutisse un projet unanimement souhaité.
« Une immense satisfaction »
La PrPE salue également cette annonce majeure qui fait de la France le premier pays d'Europe à s'engager dans cette voie. « La France autorise donc la pilule préventive, mais trois ans après les États-Unis (2012) et alors qu'à Montréal les gays y ont accès aussi depuis la même année. Au lieu de suivre les exemples américain et montréalais, les autorités médicales françaises (…) ont préféré attendre les résultats de l'essai ANRS-Ipergay, décalant ainsi la décision alors même que les essais américains donnaient des résultats très clairs. (…) Combien de contaminations auraient pu être évitées ces trois dernières années si au lieu de s'acharner à accumuler des suppléments de preuve les autorités médicales françaises avaient mis en place la PrEP ? » peut-on lire.
Un traitement préventif
Reste que ce traitement préventif, aussi efficace soit-il, ne doit absolument pas « se substituer au préservatif », comme l'a souligné Marisol Touraine. « Il permet de répondre à des situations dans lesquelles le préservatif ne trouve pas sa place, ou de répondre à des personnes qui ne peuvent pas, pour différentes raisons, en avoir un usage systématique, alors que ces personnes évoluent au sein de groupes où la prévalence et l'incidence du VIH sont élevées. » Un message martelé par tous les acteurs de la lutte contre cette maladie qui estiment à 500 le nombre de personnes découvrant leur séropositivité chaque mois dans notre pays.
http://www.lepoint.fr/editos-du-poi...2#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20151124
mam
Publié le 24/11/2015 à 11:50 - Modifié le 24/11/2015 à 13:31 | Le Point.fr
La stratégie de PrEP à la demande (lors de l’exposition aux risques) réduit de 86 % le risque d’être infecté par comparaison avec un groupe recevant un placebo. © Jeff Chiu/AP/SIPA
Enfin ! C'est par ce mot que l'association Aides a accueilli lundi 23 novembre la décision de la ministre de la Santé. Marisol Touraine a, en effet, annoncé hier à l'Assemblée nationale – lors de l'examen en nouvelle lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 – la publication de la recommandation temporaire d'utilisation pour le Truvada (laboratoires Gilead) en prophylaxie pré-exposition (PrEP) du virus du sida dès la première quinzaine de décembre et une prise en charge à 100 % début 2016 (le médicament coûte 500 euros la boîte de 30 comprimés). Il aura donc fallu trois ans et la mobilisation des grands spécialistes français – dont le Prix Nobel Françoise Barré Sinoussi – pour qu'aboutisse un projet unanimement souhaité.
« Une immense satisfaction »
La PrPE salue également cette annonce majeure qui fait de la France le premier pays d'Europe à s'engager dans cette voie. « La France autorise donc la pilule préventive, mais trois ans après les États-Unis (2012) et alors qu'à Montréal les gays y ont accès aussi depuis la même année. Au lieu de suivre les exemples américain et montréalais, les autorités médicales françaises (…) ont préféré attendre les résultats de l'essai ANRS-Ipergay, décalant ainsi la décision alors même que les essais américains donnaient des résultats très clairs. (…) Combien de contaminations auraient pu être évitées ces trois dernières années si au lieu de s'acharner à accumuler des suppléments de preuve les autorités médicales françaises avaient mis en place la PrEP ? » peut-on lire.
Un traitement préventif
Reste que ce traitement préventif, aussi efficace soit-il, ne doit absolument pas « se substituer au préservatif », comme l'a souligné Marisol Touraine. « Il permet de répondre à des situations dans lesquelles le préservatif ne trouve pas sa place, ou de répondre à des personnes qui ne peuvent pas, pour différentes raisons, en avoir un usage systématique, alors que ces personnes évoluent au sein de groupes où la prévalence et l'incidence du VIH sont élevées. » Un message martelé par tous les acteurs de la lutte contre cette maladie qui estiment à 500 le nombre de personnes découvrant leur séropositivité chaque mois dans notre pays.
http://www.lepoint.fr/editos-du-poi...2#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20151124
mam