Mercredi 13 mars 2019, Frédéric Dardel, président de l’université Paris-Descartes, a décidé de jouer la carte de la transparence sur Twitter, en détaillant le classement des candidatures reçues sur Parcoursup dans son établissement. Un exemple qui n’a pas encore été suivi par d’autres universités. Explications.
Étude du profil des candidats, prise en compte des attendus, harmonisation des notes, intervention humaine, publication des résultats… Sur Twitter, mercredi 13 mars 2019, Frédéric Dardel a tenté d’être le plus précis possible sur la méthode utilisée sur Parcoursup en 2018. "C’est un processus que j’ai mis en œuvre moi-même pour la licence de sciences de l’éducation. Je m'y suis beaucoup impliqué, donc je sais que tout ce que je dis est exact", assure le président de Paris-Descartes.
Son objectif ? Dédramatiser la procédure, mettre fin aux fantasmes et rassurer à la fois les candidats, leurs parents et leurs enseignants. Un gage de transparence que toutes les universités ne semblent pas encore prêtes à assumer.
Des heures de travail
Avec la mise en place de Parcoursup à l’automne 2017, les universités ont dû s’adapter rapidement au nouveau mode de recrutement. "Nous avons d’abord récupéré les données d’APB pour réaliser des essais avec les outils informatiques que nous avons développés, se rappelle Frédéric Dardel. Ensuite, nous avons analysé les effets pour s’assurer que les résultats étaient raisonnables."
Un processus dupliqué à l’ensemble des filières, les compétences attendues et les profils recherchés n'étant pas les mêmes d’une licence à l’autre. "En Paces, tout est automatisé. Même si l'on reçoit 15.000 candidatures pour 8.000 places, mathématiquement, nous arriverons à accueillir tout le monde, puisque les candidatures sont réparties dans toute l'Île-de-France. Notre travail de classement dans ce cas ne sert à rien, mais tout dépend des filières."
Une procédure difficilement prévisible
D’après Frédéric Dardel, il est possible de décrire les grands principes en matière de classement des candidats, mais pas au point d’anticiper leur comportement au chiffre près. "On ne peut pas expliquer à l’avance comment se déroulera la procédure. Cette année, la psycho a été la licence la plus demandée. Elle s’est remplie beaucoup plus rapidement que les autres. Nous savons qu’il y a des tendances, mais ce n’est pas toujours évident de les anticiper", souligne le président d’université.
À l'université Paris 2 Panthéon-Assas, Antoine Billot assure que la transparence s’améliorera d’année en année. "Il faut être patient : en 2018, nous avons dû réagir dans l’urgence et apprendre à nous servir de ce nouvel outil. Il nous faut du temps pour améliorer notre algorithme", constate le vice-président. Selon lui, la méthode utilisée était "artisanale" et s’est révélée "imprécise et inefficace".
De plus, avec la suppression de la sectorisation académique en Île-de-France, les universités parisiennes vont devoir retravailler leur méthode. "Nous allons utiliser les informations collectées en 2018 pour affiner notre classement cette année, annonce le vice-président de Paris 2. Ce serait absurde de comparer les deux algorithmes sachant que le périmètre géographique était déterminant l’année dernière."
.../...
Étude du profil des candidats, prise en compte des attendus, harmonisation des notes, intervention humaine, publication des résultats… Sur Twitter, mercredi 13 mars 2019, Frédéric Dardel a tenté d’être le plus précis possible sur la méthode utilisée sur Parcoursup en 2018. "C’est un processus que j’ai mis en œuvre moi-même pour la licence de sciences de l’éducation. Je m'y suis beaucoup impliqué, donc je sais que tout ce que je dis est exact", assure le président de Paris-Descartes.
Son objectif ? Dédramatiser la procédure, mettre fin aux fantasmes et rassurer à la fois les candidats, leurs parents et leurs enseignants. Un gage de transparence que toutes les universités ne semblent pas encore prêtes à assumer.
Des heures de travail
Avec la mise en place de Parcoursup à l’automne 2017, les universités ont dû s’adapter rapidement au nouveau mode de recrutement. "Nous avons d’abord récupéré les données d’APB pour réaliser des essais avec les outils informatiques que nous avons développés, se rappelle Frédéric Dardel. Ensuite, nous avons analysé les effets pour s’assurer que les résultats étaient raisonnables."
Un processus dupliqué à l’ensemble des filières, les compétences attendues et les profils recherchés n'étant pas les mêmes d’une licence à l’autre. "En Paces, tout est automatisé. Même si l'on reçoit 15.000 candidatures pour 8.000 places, mathématiquement, nous arriverons à accueillir tout le monde, puisque les candidatures sont réparties dans toute l'Île-de-France. Notre travail de classement dans ce cas ne sert à rien, mais tout dépend des filières."
Une procédure difficilement prévisible
D’après Frédéric Dardel, il est possible de décrire les grands principes en matière de classement des candidats, mais pas au point d’anticiper leur comportement au chiffre près. "On ne peut pas expliquer à l’avance comment se déroulera la procédure. Cette année, la psycho a été la licence la plus demandée. Elle s’est remplie beaucoup plus rapidement que les autres. Nous savons qu’il y a des tendances, mais ce n’est pas toujours évident de les anticiper", souligne le président d’université.
À l'université Paris 2 Panthéon-Assas, Antoine Billot assure que la transparence s’améliorera d’année en année. "Il faut être patient : en 2018, nous avons dû réagir dans l’urgence et apprendre à nous servir de ce nouvel outil. Il nous faut du temps pour améliorer notre algorithme", constate le vice-président. Selon lui, la méthode utilisée était "artisanale" et s’est révélée "imprécise et inefficace".
Et pourtant, les premiers retours semblent satisfaisants : augmentation de la moyenne de 1,5 à 2,5 points au premier semestre en licence de droit et d’économie, et maintien d’une présence assidue des étudiants lors des travaux dirigés. "L'inconvénient si nous publions notre algorithme, c'est que nous pouvons donner l’impression que le travail a été mal fait, alors que les résultats sont meilleurs", insiste Antoine Billot.Ce serait absurde de comparer les deux algorithmes sachant que le périmètre géographique était déterminant l’année dernière.
(A. Billot)
De plus, avec la suppression de la sectorisation académique en Île-de-France, les universités parisiennes vont devoir retravailler leur méthode. "Nous allons utiliser les informations collectées en 2018 pour affiner notre classement cette année, annonce le vice-président de Paris 2. Ce serait absurde de comparer les deux algorithmes sachant que le périmètre géographique était déterminant l’année dernière."
.../...