Un pas supplémentaire dans la promotion du travail décent (au sens du BIT) a été franchi le 14 juin 2019 avec le dépôt par le Maroc des instruments de ratification de trois conventions internationales du travail auprès de l’organisation éponyme. Ces conventions concernent des domaines aussi importants que la protection sociale, la sécurité et la santé au travail et les travailleurs migrants (voir les détails en encadré). Appliqués correctement, ces traités sont susceptibles de réduire les nombreux déficits qui caractérisent encore le monde du travail et qui sont régulièrement pointés, non seulement par les syndicats des travailleurs mais aussi par des organismes officiels, comme le HCP par exemple. Parmi ces déficits, outre la faible qualification des actifs occupés (près de 60% n’ont aucun diplôme et 28,6% ont diplôme de niveau moyen), le HCP a relevé dans sa dernière note sur les principales caractéristiques de la population active occupée en 2018, le mode précaire d’insertion dans le marché du travail, la faible protection de l’emploi, la désaffection à l’égard des syndicats, etc.
Sur les 10,8 millions d’actifs pourvus d’un emploi, près de 1,8 million (16,4%) exercent un emploi non rémunéré. Le phénomène touche surtout le monde rural (33% des actifs occupés contre 3% en milieu urbain), les femmes (39,3%) plus que les hommes (9,5%), celles qui résident dans les zones rurales encore davantage (70,5%). Par catégories d’âge, les jeunes de moins de 25 ans sont les plus affectés par le travail non rémunéré : 45,5% au lieu de 11,2% pour les personnes âgées de 45 ans et plus.
Un actif occupé sur six travaille sans aucune rémunération
Cela dit, au début de la décennie 2000, l’emploi non rémunéré représentait plus de 30% de l’emploi total au niveau national, près de 54% en milieu rural et quelque 7% en milieu urbain. En l’espace de moins de 20 ans, les proportions, sauf pour le monde rural, sont donc divisées par deux. C’est une amélioration notable. Il n’empêche qu’avec près d’un actif occupé sur six qui travaille sans aucune rémunération, il y a encore du chemin à parcourir sur ce point.
Autre caractéristique de la population active occupée, selon le HCP, plus de 40% parmi celle-ci effectuent des durées de travail excessives, c’est-à-dire plus de 48 heures par semaine, suivant la définition qu’en donne le Bureau international du travail (BIT). En milieu urbain, la proportion des actifs qui travaillent plus de 48 heures par semaine est de 45,3%. Elle est de 34,4% en milieu rural; les opportunités de travail étant plus nombreuses dans les villes que dans les campagnes, surtout, les charges pour les chefs de familles étant plus lourdes là plus qu’ici. Par secteurs d’activité, près de la moitié (48,7%) des actifs exerçant dans le BTP et presque autant dans les services (47,5%) travaillent plus de 48 heures par semaine.
En 2018, plus de 9% des actifs occupés exercent une activité de type occasionnel ou saisonnier : 11,2% dans les campagnes et 7,4% dans les villes.
Conséquence de la persistance de la précarité des emplois dans une proportion encore non négligeable, un quart seulement (26,1%) des actifs occupés bénéficie de la couverture médicale liée à l’emploi. Pour la couverture retraite, le constat est encore plus affligeant : un peu moins d’un cinquième des actifs occupés (19,4%) en bénéficie.
Article complet ici
Sur les 10,8 millions d’actifs pourvus d’un emploi, près de 1,8 million (16,4%) exercent un emploi non rémunéré. Le phénomène touche surtout le monde rural (33% des actifs occupés contre 3% en milieu urbain), les femmes (39,3%) plus que les hommes (9,5%), celles qui résident dans les zones rurales encore davantage (70,5%). Par catégories d’âge, les jeunes de moins de 25 ans sont les plus affectés par le travail non rémunéré : 45,5% au lieu de 11,2% pour les personnes âgées de 45 ans et plus.
Un actif occupé sur six travaille sans aucune rémunération
Cela dit, au début de la décennie 2000, l’emploi non rémunéré représentait plus de 30% de l’emploi total au niveau national, près de 54% en milieu rural et quelque 7% en milieu urbain. En l’espace de moins de 20 ans, les proportions, sauf pour le monde rural, sont donc divisées par deux. C’est une amélioration notable. Il n’empêche qu’avec près d’un actif occupé sur six qui travaille sans aucune rémunération, il y a encore du chemin à parcourir sur ce point.
Autre caractéristique de la population active occupée, selon le HCP, plus de 40% parmi celle-ci effectuent des durées de travail excessives, c’est-à-dire plus de 48 heures par semaine, suivant la définition qu’en donne le Bureau international du travail (BIT). En milieu urbain, la proportion des actifs qui travaillent plus de 48 heures par semaine est de 45,3%. Elle est de 34,4% en milieu rural; les opportunités de travail étant plus nombreuses dans les villes que dans les campagnes, surtout, les charges pour les chefs de familles étant plus lourdes là plus qu’ici. Par secteurs d’activité, près de la moitié (48,7%) des actifs exerçant dans le BTP et presque autant dans les services (47,5%) travaillent plus de 48 heures par semaine.
En 2018, plus de 9% des actifs occupés exercent une activité de type occasionnel ou saisonnier : 11,2% dans les campagnes et 7,4% dans les villes.
Conséquence de la persistance de la précarité des emplois dans une proportion encore non négligeable, un quart seulement (26,1%) des actifs occupés bénéficie de la couverture médicale liée à l’emploi. Pour la couverture retraite, le constat est encore plus affligeant : un peu moins d’un cinquième des actifs occupés (19,4%) en bénéficie.
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