Tribune libre : le maroc va mal, très mal, mais que faire ?

ould khadija

fédalien
Contributeur
De la rue aux réseaux sociaux, de la mo9ata3a au Parlement, des PME aux grands groupes, des écoles aux hôpitaux, le constat est le même, unanime et définitif, le Maroc n’avance pas, ne stagne pas, il recule.

Rien ne va, le moral de toutes les couches de la société semble profondément atteint.

L’opinion publique n’y trouve plus son compte et les bad buzz ne se comptent plus, au point que de phénomène conjoncturel, ils semblent être devenus la norme.

L’avènement d’une société marocaine ultra-connectée ne fait qu’accentuer ce sentiment partagé par tous et nous sommes quotidiennement submergés d’informations, vidéos et articles négatifs, simplement parce que désormais, tout se sait et se partage à la vitesse 4G.

Où est passé le Maroc de la croissance économique forte, des infrastructures de développement et de l’exception régionale ?

Le Maroc s’est développé et continu, mais au prix d’un creusement des inégalités sociales et des disparités géographiques et territoriales qui paraissent désormais insurmontables.

Dans le Maroc d’aujourd’hui, le grand écart entre Casablanca, Rabat et leurs élites, cerclées de pauvreté, de chômage et de désœuvrement, est intenable.

Jerada, le Hirak, Hayat, l’insécurité portée par la délinquance d’une jeunesse sans avenir, sont autant de points noirs au tableau idyllique d’un pays qui se présente comme un modèle pour d’autres et qui vante sa stabilité, bien qu’à juste titre.


Et, le pire est qu’il faut être idéaliste ou dans le déni pour imaginer que le Maroc peut s’appuyer sur les institutions existantes, du gouvernement au Parlement, des syndicats aux partis politiques, en passant par les forces patronales, ou sur ses ressources financières, pour résorber tous les problèmes structurels auxquels le pays fait face.

Ces institutions, rouillées par le temps et déconnectées des enjeux actuels, d’autant que leur existence est garantie par le système, sont toutes en attente systématique d’orientations royales qui pourtant à elles seules ne peuvent pas non plus porter leurs fruits.

Alors que faire ?

Faut-il baisser les bras et céder à la tentation de jeter le bébé avec l’eau du bain ?

Quitter le pays est une des options envisagées et appliquées par certains de nos concitoyens.

D’une part, par une partie des élites qui se lave les mains et applique l’adage « après moi le déluge » et d’autre part, par une jeunesse qui se dit que tant qu’à ne pas avoir d’avenir, autant tenter sa chance ailleurs, quel qu’en soit le prix.

Et pour tous les autres ? Ceux pour qui ce n’est pas une option, l’écrasante majorité ?

Ceux-là doivent trouver des solutions qui, si elles ne soulagent pas les causes, atténuent les maux.

L’état de salubrité de nos rues, quartiers et villes, l’incivisme constant et persistant, particulièrement insupportable lorsqu’il émane des milieux les plus aisés et supposément éduqués, mais aussi la corruption, sous toutes ses formes, peuvent être fortement résorbés par un sursaut citoyen.

Que ce soit par fierté, patriotisme, mimétisme vis-à-vis de l’étranger, ou par ras-le-bol, commençons par nous-même, nous Marocains

Le sort de 33 millions de nos compatriotes ne peut pas se résoudre sans l’implication du plus grand nombre d’entre eux.

C’est le moment de passer du « slaktivism » à des coalitions d’action concrètes, parce que les commentaires négatifs sur Facebook et dans les salons bourgeois ne feront rien avancer.

L’exemplarité citoyenne est le fondement du développement des pays étrangers que beaucoup de Marocains citent en exemple. Ce n’est pas la richesse intrinsèque de ces pays qui pérennise leurs acquis de développement, mais bel et bien le comportement collectif de leurs populations.

Combien d’entre nous relèvent le caractère policé des sociétés européennes que nous fréquentons pendant nos vacances pour ensuite en rentrant au pays, stationner en triple file devant l’école ou la boulangerie, doubler sur la droite sur l’autoroute, et détourner le regard lorsque la misère au feu rouge et trop insistante ?

Le cas des élites est particulier parce que leur responsabilité est multiple, historique d’abord et aujourd’hui encore plus.

Guider par l’exemple est un devoir et le pendant des privilèges et de la richesse.

Ceux qui l’oublient contribuent à faire péricliter le pays et n’auront que leurs yeux pour pleurer lorsqu’il sera trop tard.

Faire confiance à un jeune et lui donner un avenir, subvenir aux besoins des plus pauvres, soulager la misère autour de nous, peut changer la donne, durablement.

Alors, au travail, retroussons nos manches et rompons avec l’attentisme, le fatalisme et l’accablement.

Le Maroc, terre de nos ancêtres et de nos enfants, le vaut bien.

Zouhair Yata
https://lnt.ma/maroc-va-mal-faire/
 

Courir

Tas beau courir, Tu ne me rattrapes pas
VIB
Faut réduire les dépenses militaires.....................penser a la population qui se trouve dans le besoin
surtout ses enfants qui ne peuvent plus aller a l'école par manque de transport et chauffage
 

ould khadija

fédalien
Contributeur
Il y a beaucoup de vrais dans ce qu'énonce Zouhair Yata.

Ceci dit , l'exemple vient d'en haut.

Les "gens" d'en haut (les soits disant "élites") sensés donner l'exemple ...font preuve d'une incroyable arrogance, d'un incivisme inadmissible, d'un jmenfoutisme intolérable ou zid ou zid. .

Or ce sont ces gens là qui sont sensés tirer le pays et le peuple vers le haut.

Mais peut on demander "ça" à des gens qui n'aiment pas leur pays et encore moins leur peuple. .qui vivent dans leur tour d'ivoire loin des réalités du pays , qui ont un pied ici et un pied à l'étranger au cas où. ..?
 
Il y a beaucoup de vrais dans ce qu'énonce Zouhair Yata.

Ceci dit , l'exemple vient d'en haut.

Les "gens" d'en haut (les soits disant "élites") sensés donner l'exemple ...font preuve d'une incroyable arrogance, d'un incivisme inadmissible, d'un jmenfoutisme intolérable ou zid ou zid. .

Or ce sont ces gens là qui sont sensés tirer le pays et le peuple vers le haut.

Mais peut on demander "ça" à des gens qui n'aiment pas leur pays et encore moins leur peuple. .qui vivent dans leur tour d'ivoire loin des réalités du pays , qui ont un pied ici et un pied à l'étranger au cas où. ..?

Sauf qu'à mon avis tu te trompes d'en haut... les élus ont une énorme responsabilité sur ce qui se passe ici, et l'administration est un frein réel au développement.
"L'élite" comme tu les appels ne représente qu'une infime parti de la société marocaine. Mais comme tu dis ils "
font preuve d'une incroyable arrogance, d'un incivisme inadmissible, d'un jmenfoutisme intolérable ou zid ou zid. ."
 

ould khadija

fédalien
Contributeur
Sauf qu'à mon avis tu te trompes d'en haut... les élus ont une énorme responsabilité sur ce qui se passe ici, et l'administration est un frein réel au développement.
"L'élite" comme tu les appels ne représente qu'une infime parti de la société marocaine. Mais comme tu dis ils "
font preuve d'une incroyable arrogance, d'un incivisme inadmissible, d'un jmenfoutisme intolérable ou zid ou zid. ."

Bien sûr que les élus portent une grande responsabilité. .mais il n'y a pas qu'eux , il faut prendre le générique "élites" au sens large.
 
A

AncienBladinaute

Non connecté
Le Maroc c'est vous, c'est nous... S'il recule c'est à cause de nous...
Alors avancons main dans la main...
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
Faut réduire les dépenses militaires.....................penser a la population qui se trouve dans le besoin
surtout ses enfants qui ne peuvent plus aller a l'école par manque de transport et chauffage
Oui, et en pus d’être du gaspillage, les dépenses militaires qui augmentent, c’est le signe d’une société qui va mal : ça sert à occuper temporairement des gens à qui aucun avenir n’est proposé, autant qu’à les conditionner à être des automates obéissants, un réflexe courant dans l’histoire en situation de crise sociale.
 

Yoel1

VIB
Oui, et en pus d’être du gaspillage, les dépenses militaires qui augmentent, c’est le signe d’une société qui va mal : ça sert à occuper temporairement des gens à qui aucun avenir n’est proposé, autant qu’à les conditionner à être des automates obéissants, un réflexe courant dans l’histoire en situation de crise sociale.
Dans un monde de bizounours :D
 
c'est partout pareil!!!! les gouverneurs sont plus préoccupés à investir à celui qui aura le plus de soldats et attirails militaire qu'à leur citoyens
c'est un peu la play station grandeur nature pour les grands
 
Il y a dans cet etat des choses, des causes purement locales (marocaines), mais je crois qu'elles sont minoritaires et souvent conjoncturelles... Les causes essentielles, sont profondes et en partage avec toute l'aire civilisationelle à laquelle appartient le Maroc...
 
Beaucoup de choses manquent au Maroc, ce qui poussent les meilleures compétences marocaines à quitter le pays vers des destinations plus développés qui leurs garantient une qualité de vie irréprochable, des salaires compétitifs et surtout, de la reconnaissance.
 
Tout a fait d'accord avec toi. Il faut se battre contre les injustices,la corruption.il faut choisir des bons élus. Il faut s'impliquer dans la politique;dans le bon fonctionnement des conseils de quartiers de la ville du parlement.ne pas laisser le champs libre aux voleurs. ne pas fuir son pays et déranger les autres qui ont bien bosse.Pourquoi,nous étions meilleure que l'Espagne.le Portugal et la Grèce, il y'a 40 ans. C'est simple les jeunes ont déposé les armes et veulent tout avoir aucun effort.les marocains ne pensent qu'a eux. Ils ne produisent plus rien, sauf les ordures. très fort en la matière. ils improvisent des dépôts d'ordures sous les pneus des voitures et mêmes sur la plate forme du tram.Hier a la hauteur du hay Adil.j'ai vu des tas d'ordures sous les arbustes. Faites comme notre génération des années 60 et 70
 
Oui, et en pus d’être du gaspillage, les dépenses militaires qui augmentent, c’est le signe d’une société qui va mal : ça sert à occuper temporairement des gens à qui aucun avenir n’est proposé, autant qu’à les conditionner à être des automates obéissants, un réflexe courant dans l’histoire en situation de crise sociale.
Il vaudrait mieux ramener la jeunesse à la mosquée, 5 prières par jour, ça occupe avec régularité.
 
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