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Trump ne veut pas reconnaître les transgenres
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[QUOTE="Ebion, post: 15985189, member: 130060"] C'est quoi une vision biologique des sexes? C'est certainement pas de la science rigoureuse qui s'opposerait à des visions embrouillées de "gauchistes" ou de "militants" emportés par l'idéologie. Le corps est pas une évidence première qui se poserait devant nos yeux, indépendamment des interprétations. Le corps est nécessairement interprété, dès sa première saisie, et même les scientifiques (a fortiori les religieux) interprètent autant la signification du corps que la signification de théories scientifiques en débat. Selon une vision limitée, au commencement était le corps, dans sa matérialité brute offerte à la vue, puis la culture du lieu et du temps construit diverses normes et attentes plus ou moins contraignantes autour de ces corps vivants, qui correspondent à ce qu'on appelle rôles sexuels. Cela n'est pas entièrement faux, mais c'est limité. Le genre précède le sexe : cette grande vérité veut dire, contrairement aux apparences, qu'on part avec une idée prédéfinie sur la nature et le nombre des genres, et qu'on interprète les observations des corps en fonction de cela, et certainement pas l'inverse. Il y aura peut-être un jour une vraie théorie scientifique du corps, mais pour l'instant on est plutôt dans les préjugés et les idéologies héritées d'un lointain passé et de fausses évidences de la culture ambiante. Le corps n'a pas le devoir d'obéir à nos normes ou à nos idéologies. Le corps est ce qu'il est, il vient à l'existence avec parfois de la fantaisie, des particularités, des variantes, et cela n'est pas investi d'un sens transcendant, indépendant de nos regards normalisateurs. On peut très bien imaginer un monde où le/la féroce Suomi [USER=284450]@etre2en1[/USER] n'aurait pas posé de problèmes particuliers aux médecins, à l'administration publique, etc., c'est-à-dire un monde qui serait parti d'autres conceptions sur la nature du corps, par rapport auxquelles etre2en1 serait normal et bien compris, bien que minoritaire par comparaison à la plupart des corps. On a voulu charcuter son corps contre sa volonté, non pas pour des raisons objectives et démontrables découlant de l'observation brute, mais en partant d'une norme qu'on refusait de mettre en doute, une norme à laquelle on était attaché émotionnellement et irrationnellement, celle de la binarité normative des sexes. Cela n'est plus de la science, c'est de l'idéologie qui met à son service certaines techniques physiques de normalisation. [/QUOTE]
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