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VIB
Le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, est sur ses gardes. Dans une vidéo largement relayée mercredi sur les réseaux sociaux, le chef islamiste met en garde les salafistes contre un retournement de situation, en citant lexemple algérien. « Croyez‑vous qu'il n'y aura pas de retour possible en arrière ? C'est ce que nous avions cru vivre en Algérie dans les années quatre‑vingt‑dix, mais notre jugement était erroné : les mosquées sont retombées entre les mains de laïques et les islamistes ont été de nouveau persécutés », a‑t‑il dit. Selon lui, il y a eu régression en Algérie, alors même que le camp laïque y était moins fort qu'en Tunisie et que les islamistes y étaient plus puissants.
Et d'ajouter que malgré leur échec aux élections, les forces laïques dominent toujours les médias, l'économie, l'administration, les institutions.
En Algérie, lex‑FIS avait remporté les premières élections pluralistes organisées en décembre 1991. Larmée avait ensuite décidé dannuler le résultat de ces élections, ce qui a plongé le pays dans le terrorisme. Outre la reproduction du scénario algérien dans son pays, M. Ghannoufi sinquiète de la mainmise des laïques sur la police, les institutions et les médias en Tunisie. Il a indiqué que la police échappait à l'autorité du ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh (islamiste). « La police échappe encore à notre autorité parce quen grande partie, elle est liée aux laïques ! » lance le chef islamiste qui a une forte influence sur le gouvernement.
Polémique
Cette vidéo, qui a suscité un début de polémique, a été truquée, a déclaré Amer Larayedh, un dirigeant d'Ennahda, affirmant que le discours du chef islamiste tenu en février et diffusé en avril avait été manipulé avant d'être posté mercredi par des anonymes sur le net.
L'opposition a qualifié de très grave le contenu de la vidéo illustrant le double discours d'Ennahda. M. Ghannouchi jette le discrédit sur des institutions, cet homme leur doit des explications, a réagi Issam Chebbi du Parti républicain (centre) sur radio Mosaïque FM.
Ennahda a aussitôt affirmé que la rencontre entre son chef et un groupe de jeunes salafistes remontait au mois de février et que ses déclarations avaient été l'objet d'un montage pour les sortir de leur contexte. Rached Ghannouchi y opposait les salafistes qui doivent préserver leurs acquis avec sagesse aux laïques qui peuvent rebondir après leur échec aux élections d'octobre 2011.
Il mettait en garde contre la résurgence du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de l'ex‑président Ben Ali, dissous en mars 2011, déclarant que l'armée et la police ne sont pas sûres et que les Rcdistes sont de retour. « Je dis à nos jeunes salafistes de patienter [ ], pourquoi se précipiter ? Prenez votre temps pour capitaliser les acquis », ajoute‑t‑il, leur conseillant de créer des télévisions, des radios, des écoles, des universités ...
TSA (journal algerien)
Et d'ajouter que malgré leur échec aux élections, les forces laïques dominent toujours les médias, l'économie, l'administration, les institutions.
En Algérie, lex‑FIS avait remporté les premières élections pluralistes organisées en décembre 1991. Larmée avait ensuite décidé dannuler le résultat de ces élections, ce qui a plongé le pays dans le terrorisme. Outre la reproduction du scénario algérien dans son pays, M. Ghannoufi sinquiète de la mainmise des laïques sur la police, les institutions et les médias en Tunisie. Il a indiqué que la police échappait à l'autorité du ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh (islamiste). « La police échappe encore à notre autorité parce quen grande partie, elle est liée aux laïques ! » lance le chef islamiste qui a une forte influence sur le gouvernement.
Polémique
Cette vidéo, qui a suscité un début de polémique, a été truquée, a déclaré Amer Larayedh, un dirigeant d'Ennahda, affirmant que le discours du chef islamiste tenu en février et diffusé en avril avait été manipulé avant d'être posté mercredi par des anonymes sur le net.
L'opposition a qualifié de très grave le contenu de la vidéo illustrant le double discours d'Ennahda. M. Ghannouchi jette le discrédit sur des institutions, cet homme leur doit des explications, a réagi Issam Chebbi du Parti républicain (centre) sur radio Mosaïque FM.
Ennahda a aussitôt affirmé que la rencontre entre son chef et un groupe de jeunes salafistes remontait au mois de février et que ses déclarations avaient été l'objet d'un montage pour les sortir de leur contexte. Rached Ghannouchi y opposait les salafistes qui doivent préserver leurs acquis avec sagesse aux laïques qui peuvent rebondir après leur échec aux élections d'octobre 2011.
Il mettait en garde contre la résurgence du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de l'ex‑président Ben Ali, dissous en mars 2011, déclarant que l'armée et la police ne sont pas sûres et que les Rcdistes sont de retour. « Je dis à nos jeunes salafistes de patienter [ ], pourquoi se précipiter ? Prenez votre temps pour capitaliser les acquis », ajoute‑t‑il, leur conseillant de créer des télévisions, des radios, des écoles, des universités ...
TSA (journal algerien)