Emmanuel Macron se dit prêt à utiliser le 49-3 pour réformer la politique migratoire. Malgré le risque de motions de censure…
Ce sera l’un des très gros morceaux de la rentrée parlementaire. Le gouvernement veut réformer sa politique migratoire, afin d’expulser plus rapidement les délinquants étrangers et régulariser des travailleurs sans-papiers employés dans des métiers en tension (restauration, travaux publics, bâtiments…). Mais trouvera-t-il une majorité pour le soutenir ? Cette future aventure législative divise déjà fortement. La Nupes et l’aile gauche de la Macronie craignent un tour de vis migratoire. LR et le RN redoutent la poursuite d’une politique laxiste.
Si le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, espère toujours pouvoir négocier un soutien auprès des élus LR, Emmanuel Macron se montre assez pessimiste. Dans un entretien au Figaro Magazine, le chef de l’État brandit déjà la menace du 49-3 en cas d’impasse au Palais Bourbon. Un outil que la Première ministre, Élisabeth Borne, avait pourtant promis de ne réserver qu’aux seuls textes financiers…
Après la bataille des retraites du début d’année, celle sur l’immigration promet donc d’agiter fortement la représentation nationale durant l’automne et l’hiver. Au risque de mettre encore le Parlement en ébullition.
Ce sera l’un des très gros morceaux de la rentrée parlementaire. Le gouvernement veut réformer sa politique migratoire, afin d’expulser plus rapidement les délinquants étrangers et régulariser des travailleurs sans-papiers employés dans des métiers en tension (restauration, travaux publics, bâtiments…). Mais trouvera-t-il une majorité pour le soutenir ? Cette future aventure législative divise déjà fortement. La Nupes et l’aile gauche de la Macronie craignent un tour de vis migratoire. LR et le RN redoutent la poursuite d’une politique laxiste.
Si le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, espère toujours pouvoir négocier un soutien auprès des élus LR, Emmanuel Macron se montre assez pessimiste. Dans un entretien au Figaro Magazine, le chef de l’État brandit déjà la menace du 49-3 en cas d’impasse au Palais Bourbon. Un outil que la Première ministre, Élisabeth Borne, avait pourtant promis de ne réserver qu’aux seuls textes financiers…
Agitations
L’annonce de ce possible 49-3 agite forcément la droite et l’extrême droite. « C’est bien la preuve que le Président n’est pas à l’aise avec une loi ne s’attaquant à aucun problème » , juge Kévin Mauvieux (RN). « Si l’exécutif veut nous imposer un texte n’agissant pas sur les flux migratoires, nous déposerons une motion de censure », prévient Othman Nasrou (LR), regrettant que le chef de l’État écarte la révision constitutionnelle proposée par son parti « pour arrêter l’immigration de masse ».Après la bataille des retraites du début d’année, celle sur l’immigration promet donc d’agiter fortement la représentation nationale durant l’automne et l’hiver. Au risque de mettre encore le Parlement en ébullition.