Un ado tué, dix-neuf blessés : ce que l'on sait de l'attaque de la salle des fêtes à Crépol

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le drame s'est noué dans la nuit de vendredi à samedi : une bande a pris d'assaut la salle des fêtes de Crépol, où se déroulait le traditionnel bal d'hiver. Un jeune homme âgé de 16 ans a été tué, une vingtaine d'autres ont été blessés.

Que s'est-il passé ?​

Samedi soir avait lieu le traditionnel bal de l'hiver à la salle des fêtes de Crépol (Drôme), à une vingtaine de kilomètres de Romans-sur-Isère. Environ 350 personnes étaient rassemblées sur place pour la soirée.

La fête battait son plein quand, vers 2 heures du matin, un groupe d'une dizaine d'individus a fait irruption dans la salle des fêtes du village d'un peu plus de 500 habitants. Les témoins racontent un véritable déchaînement de violence de la part de cette bande.
Un vigile a été blessé en tentant d'empêcher l'intrusion. Alors qu'il se trouvait « en difficulté », selon le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, des fêtards sont sortis. « S'en est suivi une rixe générale », détaille le procureur. Son intervention aurait empêché un bilan nettement plus lourd.

Qui sont les victimes ?​

Un jeune garçon âgé d'à peine seize ans est mort « d'un coup de couteau » peu après la bagarre, alors qu'il était héliporté vers un hôpital de Lyon, à une centaine de kilomètres de là.

Cet adolescent, Thomas, était un jeune rugbyman licencié au RC Romans-Péage. Le club lui a rendu hommage, « dénonçant la barbarie et la tragédie » de la nuit. « Le club est touché dans sa chair », écrit encore le RC Romans-Péage, qui adresse « ses condoléances à sa famille et ses proches ». Le club lui a rendu hommage dimanche, en affrontant l'Entente Châteauneuf/Saint-Marcel, après une minute de silence..............

 

MORT DE THOMAS À CRÉPOL: UNE MARCHE BLANCHE ORGANISÉE CE MERCREDI​


Une marche blanche va avoir lieu ce mercredi à 13h30 à Romans-sur-Isère, où était scolarisé Thomas, 16 ans, tué lors d'une rixe samedi dernier à Crépol. Une marche à laquelle participeront ses amis, sa famille, mais aussi des enseignants.

Une marche blanche s'élancera à 13h30 tout à l'heure à Romans-sur-Isère, en hommage à Thomas, mortellement poignardé le week-end dernier lors d'une fête communale à Crépol dans la Drôme. 1000 personnes sont attendues par les autorités.

La marche doit s'élancer depuis le lycée où était scolarisé Thomas et se terminer par un moment de recueillement au stade Albert Donnadieu, où jouait le jeune homme avec le Rugby Club Romans-Péage. Cet hommage, organisé par la famille, "se veut apolitique par respect pour la famille".


Devant les grilles du lycée, Lucie s’adosse à un muret, le visage fermé. C’est ici qu’elle avait l’habitude de parler avec Thomas après les cours. Dans quelques heures, l’adolescente espère pouvoir s’élancer en tête de cortège aux côtés de la famille de son ami décédé.



“Pour moi, c’est important d’y être. On va marcher et honorer la mémoire de Thomas. Tout le monde sait qu’il était très gentil. C’est une façon de lui rendre hommage et de soutenir pour pas que les parents et la famille se sentent seuls”, indique-t-elle.

UN HOMMAGE RENDU PAR LE CLUB DE RUGBY​

Une marche blanche, c’est aussi une façon de se retrouver et de s’épauler selon la lycéenne. En effet, certains élèves paralysés par la tristesse ne sont toujours pas revenus au lycée depuis le drame. “Il y a beaucoup d’absents. C’est très spécial, l’ambiance est assez lourde. Tout le monde n’a pas trop envie de parler, et même le lycée est débordé. Même les professeurs ne savent pas comment réagir. C’est trop tôt”, assure-t-elle.

Parmi les personnes qui se rendront à cette marche blanche, François Caumes, le maire du Chalon, où vivait Thomas et sa famille.

“Je pense qu’il faut être nombreux pour manifester notre tristesse et notre colère parce qu’il faut montrer qu’on ne veut pas que des choses comme ça arrive. Les villageois, les amis de Thomas sont sidérés par ce qu’il s’est passé. L’incompréhension règne et on se demande comment quelque chose comme ça peut arriver. On ne sait pas quoi faire on va essayer de montrer qu’on soutien vraiment la famille en essayant de ne pas être trop invasif parce qu’il faut les laisser tranquille.Après ce qu’on attendrait c’est que Thomas revienne mais ça ne sera pas le cas”, indique-t-il.
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Au total, des centaines de personnes marcheront côte à côte. Des lycéens, des enseignants des amis de la famille, mais aussi les membres du club de rugby qui seront tous vêtus de leur maillot pour rendre un dernier hommage à leur coéquipier décédé.
 

Mort de Thomas à Crépol dans la Drôme : intervention du GIGN, profil des interpellés... ce que l'on sait après l'opération menée à Toulouse​

Neuf personnes, dont sept à Toulouse, ont été interpellées ce mardi 21 novembre dans le cadre de l'enquête ouverte après la mort de Thomas, 16 ans, lors d'une fête à Crépol (Drôme) dans la nuit de samedi à dimanche. Parmi elles figure le principal suspect, auteur présumé du coup de couteau mortel, âgé de 20 ans.


L'enquête concernant la mort de Thomas, 16 ans, dans la nuit de ce samedi 18 au dimanche 19 novembre lors d'une fête de village à Crépol (Drôme), a connu des avancées spectaculaires ce mardi après l'interpellation de neuf individus, dont sept à Toulouse en début d'après-midi.
Outre ce décès, les violences lors de la rixe ont fait huit blessés dont deux jeunes de 28 et 23 ans hospitalisés dans un état d'urgence absolue. Leur pronostic vital n'est plus engagé, selon une source proche du dossier.

Crépol : Sept personnes ont été interpellées par la gendarmerie près de Toulouse, annonce @GDarmanin. "Ce qu'il s'est passé est absolument ignoble."#DirectAN #QAG #Crépol pic.twitter.com/oBLwZ7xgCi
— LCP (@LCP) November 21, 2023

Un coup de filet musclé avec 50 gendarmes à Toulouse​

Il était 14 heures passée de quelques minutes, ce mardi après-midi, route de Seysses à Toulouse, lorsque 50 gendarmes du GIGN et de la section de recherches de Toulouse ont lancé leur coup de filet. À la vue des forces de l'ordre, une petite dizaine de jeunes, a alors tenté de se faire la malle. "L'un deux a été maîtrisé au sol, un autre a tenté de se cacher derrière une poubelle", explique un témoin.


A priori, les suspects, majeurs pour la plupart et connus des services de police, précise BFMTV, s'étaient regroupés dans ce quartier pour rester discret. "Je pense qu'ils étaient assis devant un restaurant quand les renforts ont débarqué", précise Pierre, un riverain de 49 ans.

"J'ai vu des jeunes qui couraient et tentaient de s'échapper, ils ont même été poursuivis sur la route avant d'être menottés", affirme un autre témoin de la scène qui habite dans cette rue très passante.

Au cours de l'interpellation, l'une des voitures conduites par les militaires a même percuté l'automobile d'un artisan qui sortait d'un chantier à proximité. Manque de chance pour son propriétaire, elle n'était pas encore assurée. "Je viens de l'acheter à un ami. Elle est en ma possession depuis seulement trois jours et je n'avais pas encore tous les papiers", indique l'homme, dépité, alors que sa voiture, dans un sale état, a été emmenée par la fourrière.

L'auteur présumé du coup de couteau mortel parmi les interpellés à Toulouse​

Parmi les sept jeunes gens arrêtés, transférés à la direction de la compagnie de gendarmerie de Toulouse-Mirail, où ont eu lieu les premières auditions, figure l'auteur présumé du coup de couteau mortel ayant coûté la vie au jeune Thomas.

Ce dernier, âgé de 20 ans et de nationalité française habite "le centre" de Romans-sur-Isère et "non le quartier de la Monnaie", a précisé le procureur de Valence (Drôme) Laurent de Caigny dans un communiqué. Et de préciser que le groupe de sept était étroitement surveillé dès ce lundi. À l’issue des gardes à vue, qui pourraient se prolonger jusqu'à ce jeudi, les sept individus devraient être présentés à un juge d'instruction de la Drôme en vue de leur mise en examen.

Deux autres suspects ont également été interpellés mardi en fin d'après-midi à Romans-sur-Isère. Au total, neuf personnes ont été placées en garde à vue, résume le parquet.

Que faisaient ces jeunes à Toulouse ?......

 

Mort de Thomas dans la Drôme : 6 000 personnes rassemblées à la marche blanche à Romans-sur-Isère, selon la préfecture​

6 000 personnes sont rassemblées à Romans-sur-Isère (Drôme) ce mercredi, pour rendre hommage à Thomas, 16 ans, tué lors d'un bal à Crépol le week-end dernier.

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La foule, très nombreuse, a brandi des pancartes comme "Thomas on t'aime", ou encore "Thomas à jamais dans nos cœurs". Certaines personnes présentes dans le cortège portent le maillot du Rugby Club Romanais Péageois (RCRP) de Thomas, dont il était le capitaine des moins de 16 ans. La marche va relier l'établissement au stade Donnadieu de Romans-sur-Isère, où la victime s'entraînait au rugby.

Thomas, 16 ans a été tué dans la nuit de samedi à dimanche à Crépol, dans le nord du département, poignardé à mort à la sortie d'un bal du village. Dans cette affaire, neuf personnes ont été interpellées : sept au sud de Toulouse, dont le principal suspect, et deux à Romans-sur-Isère.

 

Mort de Thomas à Crépol : qui est le suspect "formellement désigné" comme l'auteur du coup de couteau ?​

Neuf personnes sont toujours en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la mort de Thomas Crépol. Un jeune homme est considéré comme unique suspect du meurtre.



[Mis à jour le 23 novembre 2023 à 08h48] Depuis ce mardi 21 novembre, neuf individus sont placés en garde à vue pour "meurtre" et "tentatives de meurtre en bande organisée", après le meurtre de Thomas, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre, à Crépol, dans la Drôme. D'après les informations du procureur de la République de la Drôme, dont France Bleu s'est fait l'écho, tous sont âgés de 16 à 22 ans. Tous sont originaires de Romans-sur-Isère, sauf un né en Italie, selon le communiqué de Laurent de Caigny.


Le principal suspect du coup de couteau qui a tué Thomas fait partie des neuf personnes arrêtées. Il est déjà connu des services de police selon le média local. Il est "formellement désigné comme auteur du coup de couteau mortel".

Auprès de Paris Match, la mère de l'adolescent avait indiqué vouloir "un bel hommage", avec beaucoup de monde et "dans le calme". Ce mercredi, une marche blanche en hommage à Thomas a réuni six mille personnes à Romans-sur-Isère, avec la présence de nombreuses pancartes pour l'adolescent. Devant les maires réunis en congrès à la porte de Versailles, Emmanuel Macron a dénoncé un "terrible assassinat" et une "agression" qui nous ont "tous marqués", a fait savoir BFMTV.


Qui sont les agresseurs de l'attaque à Crépol ?​

Dans son communiqué, le procureur de la République de Valence a révélé que le principal suspect dans la mort de Thomas est un homme âgé de 20 ans. Il serait "de nationalité française, né à Romans-sur-Isère d'une mère également de nationalité française et résidant dans le centre [de Romans-sur-Isère], et non pas au quartier de la Monnaie", comme cela avait pu être supposé dans un premier temps. Il a déjà été condamné pour recel de vol et pour port d'arme blanche de catégorie D. Surtout, depuis le 25 septembre, il avait interdiction de porter une arme, pendant deux ans.


Quatre des neuf interpellés n'ont pas de casier judiciaire. Pour le reste des interpellés, une source policière interrogée par BFMTV les décrit comme des personnes assez jeunes, mais majeures pour la plupart. Ils ont entre 17 et 22 ans. Selon l'avocat de quatre suspects, ces derniers admettent s'être rendus à Crépol pour faire la fête, mais assurent que la soirée a dégénéré, et qu'ils n'avaient pas prémédité les attaques au couteau.

L'enquête confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Grenoble doit se poursuivre. Les individus interpellés pourraient être prochainement mis en examen ou relâchés. Les enquêteurs doivent encore déterminer les motivations qui ont poussé les suspects à attaquer plusieurs personnes durant le bal. "Les faits s'apparenteraient à un règlement de compte", a confié auprès du Dauphiné libéré le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, mais rien n'est encore sûr. Pour l'heure, les neufs personnes interpellées pourraient rester en garde à vue durant 96 heures en vue de la circonstance aggravante de "bande organisée" qui a été retenue dans la qualification des faits de "meurtre" et "tentative de meurtres".

Les suspects formeraient un groupe venu "pour en découdre avec les personnes présentes à la soirée" selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs. L'attaque pourrait donc avoir été préméditée selon une hypothèse soulevée par le procureur Laurent de Caigny. Mais aucune piste ne semble privilégiée ou exclue à ce stade de l'enquête. Si les suspects semblent bien former un groupe, "il est faux d'affirmer que le groupe hostile serait composé d'individus tous originaires de la même ville et du même quartier", a précisé le parquet de Valence. Selon lui, les liens qui unissent les différents suspects ne reposeraient pas sur une "logique de territoire".

6 000 personnes réunies à la marche blanche................

 

Meurtre de Thomas à Crépol : les identitaires organisent un rassemblement à Lyon​

A Lyon, ce sont les identitaires des Remparts qui prévoient de se rassembler.

Les pensionnaires de la Traboule appellent à se retrouver à 19h devant le palais de justice dans le 5e arrondissement pour saluer la mémoire de Thomas, "assassiné ce week-end par des racailles".

Ce rassemblement sera probablement suivi de près par la préfecture du Rhône. Car en octobre 2022, l'ultradroite avait défilé au même endroit pour rendre hommage à Lola, tuée quelques jours plus tôt. Et à cette occasion, les manifestants avaient scandé des slogans xénophobes, poussant le préfet de l'époque Pascal Mailhos à saisir le procureur de la République au titre de l'article 40.

Du côté des investigations concernant la mort de Thomas, neuf interpellations dont celle du meurtrier présumé âgé de 20 ans ont eu lieu jusqu'en Haute-Garonne. Près d'une quinzaine de personnes ont été blessées durant leur expédition punitive à l'arme blanche, dont deux très grièvement.

L’enquête, ouverte pour meurtre et tentatives de meurtre en bande organisée, est conduite par les gendarmes de la section de recherches de Grenoble.

 

Meurtre de Thomas à Crépol : défilé de l’ultradroite à Romans-sur-Isère, 20 interpellations​

Environ 80 militants d’ultradroite ont défilé samedi dans les rues du quartier populaire de la Monnaie à Romans-sur-Isère après le décès de Thomas, 16 ans, mortellement blessé lors d’un bal dans la Drôme

La police a arrêté 20 personnes, dont 17 ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre » en marge d’une manifestation à Romans-sur-Isère, a indiqué la préfecture de la Drôme.

 

Meurtre de Thomas à Crépol : "Ici on est en France, morts aux Arabes", des menaces et des tags islamophobes ont visé deux mosquées​

Des tags islamophobes ont été découverts samedi 25 novembre sur les murs de la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) et une mosquée de Valence a reçu une lettre de menace, les deux en lien avec le meurtre du jeune Thomas dans la Drôme.

"Justice pour Thomas, ici on est en France, morts aux Arabes", en référence à l'adolescent décédé après avoir été poignardé à la sortie d'un bal de village : ce tag et d'autres menaces de mort ont été inscrits en rouge sur le portail de la mosquée, située à Octeville, et dans les rues alentour, selon des photos diffusées sur les réseaux sociaux et des médias locaux.

Réaction de Gérard Darmanin.................

 

Mort de Thomas : un militant d’ultradroite de Mayenne gravement blessé lors d’une manifestation​

Des dizaines de jeunes militants d’extrême droite ont défilé, samedi 25 novembre, à Romans-sur-Isère, en lien avec la mort du jeune Thomas lors du bal d’hiver de Crépol, dans la Drôme. L’un d’eux a été grièvement blessé. La police a procédé à 20 interpellations.

Une petite centaine de militants d’ultradroite armés de bâtons ont défilé samedi 25 novembre 2023 au soir à proximité du quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme), derrière une banderole Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli, relate l’Agence France Presse (AFP).


Plusieurs des neuf suspects, mis en examen ce même samedi pour les violences qui ont conduit à la mort du jeune Thomas dimanche 19 novembre lors d’un bal d’hiver à Crépol (Drôme), sont originaires de ce quartier populaire de la petite ville de Romans-sur-Isère. Six d’entre eux, dont deux mineurs, ont été incarcérés.

Lire aussi : Mort de Thomas à Crépol : une semaine d’émotion et de réactions politiques

Un militant d’extrême droite à l’hôpital​

Les militants d’extrême droite ont défilé aux cris de Justice pour Thomas et Islam hors d’Europe , et ont tenté d’entrer dans le quartier de la Monnaie. Selon une source policière citée par l’AFP, les forces de l’ordre ont repoussé ceux qui étaient venus en découdre avec les jeunes du quartier. Une vingtaine d’interpellations ont conduit à 17 gardes à vues.


Un jeune militant d’ultradroite, originaire de Mayenne, a été sorti de sa voiture de force, puis tabassé, son véhicule brûlé et il a été fortement contusionné, a déclaré le préfet de la Drôme Thierry Devimeux. Transporté à l’hôpital, ses jours ne sont pas en danger.

Un nouveau rassemblement non autorisé est prévu dans le centre de Romans-sur-Isère ce dimanche à la mi-journée, selon une source policière. Les forces de l’ordre sont de nouveau déployées.

Depuis le drame de la mort de Thomas, l’extrême droite multiplie les menaces en ligne mais aussi physiquement : des tags islamophobes ont ainsi été découverts sur les mosquées de Valence (Drôme) et de Cherbourg-en-Cotentin (Manche).

 

Mort de Thomas dans la Drôme : prison ferme pour des participants au rassemblement de l’ultradroite​

Le tribunal de Valence (Drôme) a condamné six hommes, âgés de 18 à 25 ans, à de la prison ferme, lundi 27 novembre, pour les violences qui ont éclaté samedi soir lors d’un rassemblement organisé par l’ultradroite à Romans-sur-Isère.

Six hommes, âgés de 18 à 25 ans, ont comparu, ce lundi 27 novembre 2023, pour avoir participé samedi soir à une manifestation d’ultradroite à Romans-sur-Isère (Drôme) en lien avec la mort de Thomas, poignardé à la fin d’un bal dans le village voisin de Crépol.


Jugés en comparution immédiate au tribunal de Valence, ils ont été condamnés à des peines de six à dix mois de prison ferme, selon l’AFP. Ils sont également interdits de séjour dans la Drôme et de détenir une arme pour une durée de cinq ans.

« Quand on vient avec des bâtons on ne vient pas pour défendre une cause »​

Les six hommes ont été condamnés pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences » ou « dégradations » et cinq d’entre eux ont aussi été condamnés pour « violence » sur policier, rapporte l’AFP. Ils ont dix jours pour faire appel.

La procureure, Vanina Lepaul-Ercole, avait requis de six à douze mois de prison ferme contre les dix prévenus. « Quand on vient avec des bâtons on ne vient pas pour défendre une cause mais pour attaquer », a-t-elle dit, en qualifiant les accusés d’« irresponsables » et de « délinquants ».


Vingt arrestations « à la suite de violences contre les forces de l’ordre »​

Samedi soir, des dizaines de militants de la mouvance identitaire, cagoulés, se sont retrouvées à Romans-sur-Isère « pour en découdre », selon les autorités, avec les jeunes du quartier de la Monnaie. Un quartier où habiteraient certaines des personnes impliquées dans la mort de Thomas, précise l’AFP. La police a arrêté vingt personnes, dont dix-sept ont été placées en garde à vue « à la suite de violences contre les forces de l’ordre », a précisé, samedi, la préfecture de la Drôme à l’AFP. Un autre rassemblement, dimanche, a débouché sur sept interpellations.

Sur le banc des accusés, ce lundi, un militaire, un développeur informatique et des étudiants. Ils expliquent avoir été informés du rassemblement sur les réseaux sociaux, principalement via TikTok, rapporte l’AFP. « C’était important d’apporter notre soutien » à Thomas et sa famille, s’est justifié l’un d’entre eux.

Les accusés nient appartenir à la mouvance de l’ultradroite​

Les juges et la procureure ont répliqué en leur rappelant qu’un autre rassemblement « apolitique », à l’appel de la famille, a réuni plus de 6 000 personnes mercredi. « Ça s’appelle une marche blanche, pas une marche noire. On ne vient pas habillé de noir avec des bonnets, des têtes de mort et des bâtons », leur a lancé la procureure.


Me Peter Assaghle, avocat de trois prévenus, a dénoncé « la volonté du tribunal de frapper fort mais sans nuance ». Il a précisé, selon l’AFP, que ses clients niaient faire partie de la mouvance d’ultradroite. « Ce sont trois personnes qui n’ont pas forcément réfléchi aux tenants et aux aboutissants » de leurs actions, a argumenté, de son côté, Me Monique Simon, avocate des trois autres.

 

Paris : Un rassemblement d’ultradroite vendredi va être interdit le préfet de police​

MANIFESTATION Il a été lancé à l’appel d’un groupuscule en hommage au jeune Thomas, tué lors d’une fête de village dans la Drôme

Le préfet de police Laurent Nuñez a indiqué mercredi qu’il allait interdire un rassemblement prévu vendredi soir au cœur de Paris, lancé à l’appel d’un groupuscule d’ultradroite en hommage au jeune Thomas, tué lors d’une fête de village dans la Drôme.

« Nous avons des rassemblements qui sont annoncés, l’un devant la Sorbonne, à l’appel d’un certain nombre d’organisations d’ultradroite. Evidemment, je vais l’interdire », a-t-il souligné en marge d’une conférence de presse sur la sécurité des JO 2024. « Dans ce type de rassemblement, on a des propos tenus qui sont des propos d’incitation à la haine et à la violence », a-t-il poursuivi pour justifier cette interdiction.

Héritiers de Génération identitaire​

Le rassemblement prévu vendredi soir a été lancé par Les Natifs, l’un des héritiers de Génération identitaire, dissout en mars 2021. Initialement prévu devant la Sorbonne, il a été déplacé place du Panthéon, a annoncé mercredi soir le groupuscule sur les réseaux.

« Au-delà déjà en soi du trouble à l’ordre public que représente le fait de tenir ce type de propos, il y a des troubles à l’ordre public matériel, on a bien vu ce qu’il s’est passé à Lyon, à Romans-sur-Isère. Donc forcément je vais interdire ce rassemblent », a poursuivi Nuñez.

« Il y a un regain des rassemblements d’ultradroite »​

Depuis la mort de Thomas, 16 ans, poignardé à la fin d’un bal de village à Crépol (Drôme), drame pour lequel neuf jeunes ont été mis en examen, des appels à manifester en France émanant de groupes d’ultradroite se multiplient sur les réseaux sociaux.

Le week-end dernier, une centaine de militants cagoulés venus de différentes villes ont manifesté violemment dans les rues de Romans-sur-Isère dans le but d’en « découdre » avec les jeunes du quartier de la Monnaie, d’où sont issus plusieurs des mis en cause dans la mort de Thomas.

Lundi soir, huit personnes ont aussi été interpellées, soupçonnées d’avoir participé à un cortège non déclaré dans le centre-ville de Lyon. A Paris enfin, six membres de la mouvance hooligan affiliés à l’ultradroite, dont quatre fichés S, ont été interpellés lundi soir lors d’un regroupement de supporteurs du Paris Saint-Germain (PSG).

« Il y a un regain des rassemblements d’ultradroite aussi à Paris. Nous sommes extrêmement attentifs », a insisté le préfet. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi demander la dissolution de trois groupuscules d’ultradroite, parmi lesquels la Division Martel.
 

Meurtre de Thomas à Crépol : noms des suspects révélés, soupçons de "fuites"... 4 questions sur une polémique qui enfle​


Dix jours après la mort de Thomas à Crépol dans la Drôme, l'émotion et les tensions autour de ce drame restent vives. Samedi 25 novembre, un rassemblement était organisé par des groupuscules d'extrême droite dans le quartier de la Monnaie, où habitent une partie des suspects du meurtre de l'adolescent. Or certains participants avaient en main une liste de ces suspects.


Où a été découverte la liste des noms ?​

Ce sont environ une centaine d'individus se réclamant de l'ultradroite, venus de toute la France, qui ont convergé vers la commune ce soir-là, cagoulés et armés de barre de fer. Selon une information de Franceinfo publiée mardi 28 novembre, certaines des personnes présentes à Romans-sur-Isère samedi avaient en leur possession une liste détaillée des suspects dans l'enquête.

Des journalistes ont pu consulter le téléphone portable de l'un des participants au rassemblement, qui avait été subtilisé au militant d'extrême droite par des jeunes du quartier de la Monnaie. Le propriétaire du smartphone est un membre de la Division Martel originaire de Rouen.

Sur l'un des fils de conversation consultés par Franceinfo, une liste, partagée par au moins 31 personnes, où figurent les noms complets des principaux suspects du meurtre de Thomas, leurs adresses, leurs numéros de téléphone, ainsi que les prénoms et noms des membres de leur famille habitant le quartier. Une liste qui accrédite donc la théorie d'une expédition punitive menée ce soir-là par les militants d'extrême droite.

Qui a révélé les noms des suspects ?​

Comment ces noms ont-ils pu fuiter et se retrouver sur le téléphone d'un militant de l'ultradroite ? Vendredi 24 novembre, le militant d'extrême droite et rédacteur du site identitaire "Fdesouche", Damien Rieu, a publié sur X (ex-Twitter) une liste de huit noms complets (prénoms et noms de famille) avec le hashtag "Crépol".

Deux jours plus tard, un article du JDD a cité sept prénoms qu'il affirme être ceux des suspects dans l'enquête sur la mort de Thomas. Six de ces sept prénoms figurent également dans la liste révélée par Damien Rieu. Plus tard dans la journée, le Figaro a divulgué à son tour les prénoms de six des sept personnes majeures placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête, confirmant une partie des informations du Journal du Dimanche. Un nouveau prénom figurait par ailleurs dans la liste.

Ni le JDD ni Le Figaro n'ont néanmoins révélé les identités complètes des suspects. Comment les participants à l'expédition de Romans-sur-Isère ont-ils alors pu se procurer les adresses, numéros de téléphone et les noms de membres des familles des suspects ? La question reste pour l'instant en suspens.

Quelles réactions à cette "fuite" ?

 

Darmanin va demander la dissolution de trois groupuscules d’ultradroite​

Une réaction “ferme” pour éviter “un scénario de guerre civile”: Gérald Darmanin a annoncé mardi qu’il demanderait la dissolution de trois groupuscules d’ultradroite, dont la Division Martel, après l’expédition punitive de militants à Romans-sur-Isère (Drôme) le week-end dernier.

“Je vais proposer la fin de divers groupuscules”, a déclaré le ministre de l’Intérieur sur France Inter, évoquant parmi les organisations ciblées “un groupe qui s’appelle la Division Martel, rien que le nom nous fait peur, et deux autres dont je ne peux pas évoquer les noms” pour le moment.

Division Martel​

Le week-end dernier, une centaine de militants d’ultradroite venus de différentes villes ont défilé cagoulés dans les rues de Romans-sur-Isère dans le but d’en “découdre” avec les jeunes du quartier de La Monnaie, d’où sont issus plusieurs des mis en cause dans la mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village dans la Drôme. Ils ont été bloqués par les forces de l’ordre, avec lesquelles ils se sont longuement affrontés.

Lundi, six personnes ont été condamnées en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Valence à des peines de six à dix mois de prison ferme pour “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences” ou “dégradations”. Gérald Darmanin a salué ces condamnations, estimant que la réaction des autorités et des forces de l’ordre avait permis “d’éviter un scénario à l’irlandaise”, référence aux émeutes ayant touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau qui a fait quatre blessés. “Parce qu’elle a été ferme, la France a évité un scénario de petite guerre civile”, a assuré le ministre de l’Intérieur, estimant que la mort de Thomas, un “drame ignoble”, ne devait pas “permettre que quelqu’un d’autre s’érige au nom de l’Etat pour faire justice”. Selon lui, l’intervention des forces de l’ordre a permis “d’éviter un scénario à l’irlandaise”, en référence aux émeutes ayant touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau.


“Il y a dans l’ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile”, a-t-il encore asséné, rappelant que 12 projets d’action violente par l’ultradroite ont été recensés par le Parquet national antiterroriste (Pnat) depuis 2017.

Groupuscule né en 2022​

Selon le ministère de l’Intérieur, au moins un membre de la Division Martel est soupçonné d’être impliqué dans les violences de Romans-sur-Isère. Composé notamment d’ex-membres des Zouaves Paris ou du Bastion social, des groupuscules déjà dissous, la Division Martel s’est constituée au second semestre 2022. Elle s’est fait remarquer en décembre lors d’une tentative de ratonnade visant des supporters maghrébins en marge de la demi-finale de Coupe du monde de football France-Maroc.
Plusieurs militants du groupe étaient également présents fin avril à Saint-Brévin (Loire-Atlantique), où une manifestation contre un centre d’accueil pour demandeurs d’asile avait provoqué des heurts. “Cela faisait plusieurs mois que les services travaillent sur ce groupement de fait qui vise à promouvoir le recours à la violence pour favoriser l’avènement d’une suprématie nationaliste et xénophobe”, a indiqué le ministère de l’Intérieur à l’AFP.

Depuis la mort de Thomas, la mouvance identitaire française, qui regrouperait près de 3.300 personnes dont 1.300 fichés S selon un récent rapport parlementaire, tente de mobiliser dans la rue. Gérald Darmanin a appelé lundi préfets et responsables des forces de l’ordre à la mobilisation pour prévenir tout rassemblement pouvant conduire à des actions violentes.
Outre l’épisode de Romans-sur-Isère, huit personnes ont été interpellées lundi soir, soupçonnées d’avoir participé à un cortège non déclaré dans le centre-ville de Lyon. À Paris, selon une source policière, six personnes ont été interpellées, dont quatre personnes fichées S, lors d’un regroupement lundi soir de supporters du PSG qui auraient voulu “en découdre avec des Anglais”, vingt-quatre heures avant un match du club parisien contre Newcastle. Treize personnes ont également été interpellées samedi dans le 17e arrondissement de Paris, soupçonnées d’avoir tagué des croix gammées au sol. Neuf d’entre elles sont présentées mardi à un juge d’instruction parisien en vue d’une mise en examen pour diverses infractions.

 

Darmanin va demander la dissolution de trois groupuscules d’ultradroite​

Une réaction “ferme” pour éviter “un scénario de guerre civile”: Gérald Darmanin a annoncé mardi qu’il demanderait la dissolution de trois groupuscules d’ultradroite, dont la Division Martel, après l’expédition punitive de militants à Romans-sur-Isère (Drôme) le week-end dernier.

“Je vais proposer la fin de divers groupuscules”, a déclaré le ministre de l’Intérieur sur France Inter, évoquant parmi les organisations ciblées “un groupe qui s’appelle la Division Martel, rien que le nom nous fait peur, et deux autres dont je ne peux pas évoquer les noms” pour le moment.

Division Martel​

Le week-end dernier, une centaine de militants d’ultradroite venus de différentes villes ont défilé cagoulés dans les rues de Romans-sur-Isère dans le but d’en “découdre” avec les jeunes du quartier de La Monnaie, d’où sont issus plusieurs des mis en cause dans la mort du jeune Thomas, poignardé lors d’une fête de village dans la Drôme. Ils ont été bloqués par les forces de l’ordre, avec lesquelles ils se sont longuement affrontés.

Lundi, six personnes ont été condamnées en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Valence à des peines de six à dix mois de prison ferme pour “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences” ou “dégradations”. Gérald Darmanin a salué ces condamnations, estimant que la réaction des autorités et des forces de l’ordre avait permis “d’éviter un scénario à l’irlandaise”, référence aux émeutes ayant touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau qui a fait quatre blessés. “Parce qu’elle a été ferme, la France a évité un scénario de petite guerre civile”, a assuré le ministre de l’Intérieur, estimant que la mort de Thomas, un “drame ignoble”, ne devait pas “permettre que quelqu’un d’autre s’érige au nom de l’Etat pour faire justice”. Selon lui, l’intervention des forces de l’ordre a permis “d’éviter un scénario à l’irlandaise”, en référence aux émeutes ayant touché Dublin la semaine dernière après une attaque au couteau.


“Il y a dans l’ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile”, a-t-il encore asséné, rappelant que 12 projets d’action violente par l’ultradroite ont été recensés par le Parquet national antiterroriste (Pnat) depuis 2017.

Groupuscule né en 2022​

Selon le ministère de l’Intérieur, au moins un membre de la Division Martel est soupçonné d’être impliqué dans les violences de Romans-sur-Isère. Composé notamment d’ex-membres des Zouaves Paris ou du Bastion social, des groupuscules déjà dissous, la Division Martel s’est constituée au second semestre 2022. Elle s’est fait remarquer en décembre lors d’une tentative de ratonnade visant des supporters maghrébins en marge de la demi-finale de Coupe du monde de football France-Maroc.
Plusieurs militants du groupe étaient également présents fin avril à Saint-Brévin (Loire-Atlantique), où une manifestation contre un centre d’accueil pour demandeurs d’asile avait provoqué des heurts. “Cela faisait plusieurs mois que les services travaillent sur ce groupement de fait qui vise à promouvoir le recours à la violence pour favoriser l’avènement d’une suprématie nationaliste et xénophobe”, a indiqué le ministère de l’Intérieur à l’AFP.
il n' a que les groupuscule d'ultra sionistes qui sont autorisés dans ce pays merdik faut croire
 

Meurtre de Thomas à Crépol : les révélations du « Parisien » ébranlent le récit de l’extrême droite​

Alors que le RN et Reconquête ! s’indignaient d’une « razzia » ou d’une « expédition punitive » à Crépol, l’enquête montre que les choses sont (beaucoup) moins simples.

POLITIQUE - Le problème avec les récupérations hâtives, c’est qu’elles exposent leurs auteurs au discrédit public. Le zèle avec lequel l’extrême droite, du Rassemblement national à Reconquête !, a tenté de capitaliser sur la mort du jeune Thomas n’échappe pas à cette règle. Le Parisien publie, ce mardi 5 décembre, des informations inédites sur l’enquête menée par les gendarmes de la section de recherches de Grenoble.

Des révélations qui ébranlent le récit fait par Marine Le Pen, Éric Zemmour, Marion Maréchal ou Jordan Bardella, qui ont immédiatement décrit ce fait divers comme une expédition punitive et gratuite menée, sur fond de haine raciale, par des jeunes de cités contre leurs homologues des villages.................

 

Pascal Praud, la mécanique infernal​

Faut-il penser comme Bourdieu que « le fait divers fait diversion », par essence ? La question taraude jusqu’aux rédactions comme la nôtre, entre volonté d’éviter les pièges et les diversions, précisément, et celle de ne pas se couper des préoccupations populaires. La mort d’un jeune homme de 16 ans, le 19 novembre, à Crépol (Drôme), est un cas d’école, tant son instrumentalisation par l’extrême droite, avant même de connaître l’exactitude des faits, lui a donné une dimension politique dans les heures qui ont suivi.

Le fait divers, quand il fait écho à un fait social, peut contribuer au portrait d’une époque, à en soulever les tabous ou en révéler les failles. Mais, dans le cas présent, comme beaucoup trop souvent, les rapaces n’hésitent plus à se jeter sur n’importe quel drame, du moment que l’un des protagonistes porte un prénom suspecté d’être « étranger », pour en faire un matériau de leur « guerre des civilisations ».

Alors même que le parquet appelait à la plus grande prudence, Marine Le Pen n’a pas hésité à y voir « une attaque organisée émanant d’un certain nombre de banlieues criminogènes dans lesquelles se trouvent des milices armées qui opèrent des razzias ». Certes, l’extrême droite s’est toujours repue de drames de cette nature.

La nouveauté est qu’elle n’attend même plus les faits et qu’elle est désormais épaulée par de grands médias qui en font leurs choux gras, sommant les responsables politiques de se positionner pour leur fournir commentaires hâtifs et autres interprétations douteuses. Pendant que ces médias brassent « du vide ou du presque rien », pour reprendre Bourdieu, la justice tente de faire son travail, et la vérité de se frayer un chemin.

Les révélations du Parisien-Aujourd’hui en France, qui a eu accès aux premiers éléments de l’enquête, relatent une tout autre histoire que celle, fantasmée, de l’extrême droite. Mais qu’importe la réalité pour ces irresponsables, qui vont jusqu’à voir dans ces informations un grand complot du « système », selon les termes de Pascal Praud, dont l’éditorial affligeant de mardi est un sommet du genre. Un symbole terrifiant de l’ère de « post-vérité » dans laquelle une partie du pays a basculé, carburant puissant d’une extrême droite qui passe des mots aux actes.

 

Mort de Thomas à Crépol : deux manifestations interdites à Nantes​

Un arrêté préfectoral a été publié pour empêcher deux rassemblements prévus mercredi et susceptibles d’aboutir à des débordements entre extrême droite et extrême gauche.


L’affrontement à haut risque n’aura pas lieu. Le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, a interdit lundi deux manifestations, d’extrême droite et d’extrême gauche, attendues à Nantes mercredi. L’arrêté préfectoral justifie l’annulation de ces rassemblements compte tenu «des risques majeurs de troubles graves à l’ordre public, à la sûreté et à la sécurité publique».

La première manifestation, déclarée et organisée par la Ligue Ligérienne sur fond de la mort de Thomas Perroto, l'adolescent tué à Crépol (Drôme), dans la nuit du 18 au 19 novembre, a été jugée «susceptible d’attirer plusieurs groupes et collectifs d’extrême droite ». La seconde manifestation est un contre-rassemblement non déclaré de «la mouvance antifasciste nantaise » prévu «contre l’extrême droite».

«Rempart contre l’épouvantail»​

«Il est hors de question que nous laissions un mouvement d'extrême droite organiser un rassemblement fasciste sur notre territoire, quasiment au pied du monument qui rend hommage aux 50 camarades assassinés par les Nazis pour avoir combattu leurs idées !», énonçait l’appel à la contre-manifestation lancé lundi par l’antenne départementale du groupe Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes.

«On peut manifester, mais il ne faut que cela contrarie le gouvernement (...) Merci à Monsieur le Préfet, garant de l'ordre, rempart contre l'épouvantail», a réagi la Ligue Ligérienne mardi, sur le réseau social X (anciennement Twitter). D’autres manifestations et contre-manifestations similaires ont également été interdites en France ces derniers jours, notamment en Gironde.

 
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