Âgé de 46 ans, Bachir Athmani est un brillant chirurgien esthétique marocain dont les compétences sont reconnues dans les quatre coins du monde. Après avoir fait ses études à létranger, il a toujours rêvé douvrir sa clinique au Maroc. Un projet qui ne verra jamais le jour.
Bachir Athmani est un éminent chirurgien esthétique marocain exerçant depuis plus de 14 ans entre Paris, Genève et Pékin. « Je suis le premier chirurgien occidental, c'est-à-dire hors continent asiatique, à avoir une licence pour pratiquer la chirurgie esthétique en Chine », explique-t-il ce matin à Yabiladi.
[...]
Une clinique à Saïdia
Paris, Genève, Pékin. Il ne manque plus que le Maroc à son tableau de chasse. Une idée qui a toujours germé dans sa tête, depuis quil a terminé ses études. « Jaime de tout cur le Maroc et je suis prêt à tout lui donner. Je ressens beaucoup de nostalgie de vivre loin de mon pays», confie-t-il.
En 2007, soffre à lui une opportunité de lancer son projet au royaume. Avec dautres chirurgiens, ils planifient douvrir une clinique de chirurgie esthétique dans lOriental. Une région manquant cruellement de cliniques de chirurgie esthétique. « Nous avions choisi de nous installer dans la ville de Saïdia. A cette époque, le Plan Azur venait dêtre lancé. Il y avait beaucoup de promotion touristique autour de cette station. On sest dit pourquoi ne pas accompagner ces grands projets avec le notre, surtout que le Maroc est devenue une destination pour le tourisme médical », se souvient-il. Les médecins sautent sur loccasion. Larrivée de tous ces touristes étrangers est une aubaine pour les affaires de leur clinique.
Malheureusement, le projet na pas lieu. « En 2008, on a senti rapidement que notre projet tombait à leau avec la faillite du groupe espagnol Martinsa Fadesa. Nous avions eu des échos que cette faillite ne prévoyait rien de bon pour Saïdia. Ca ma refroidi et je nai plus eu envie de lancer ma clinique. Aujourdhui je ne regrette pas du tout car Saïdia est une ville fantôme», poursuit-il.
« Je nai pas confiance ! »
Aujourdhui encore, notre chirurgien esthétique a du mal à sauter le pas. Ce qui leffraie le plus est le système judiciaire actuel du pays qui peine à protéger les intérêts des MRE venus investir au pays. « Je nai pas confiance ! » lâche-t-il. « Lorsque je vois linjustice que vivent actuellement tous ces MRE qui ont acheté un appartement aux Jardins Moulouya à Saïdia [projet d'Urbatlas filiale de GFM détenu à 50% par Addoha et 50% par Fadesa Martinsa] et qui, 7 ans après leur achat ne sont toujours pas livrés, sans que personne nintervienne, ni même le ministre des MRE, pour les aider, ça ne me donne pas envie de lancer mon projet au Maroc. Ca bloque », avoue-t-il. « Ce que je souhaiterais, c'est quil y ait des garanties derrière, notamment en terme de justice. Qui va massurer que demain je serai protégé, si je rencontre des soucis dans mon installation au Maroc », ajoute-t-il.
Même si Bachir Athmani n'a pas encore lancé sa clinique au Maroc, cela ne l'empêche pas de rentrer régulièrement au Maroc pour des vacances. Il confie soutenir financièrement sa famille. En attendant de lancer son projet, ce sont les Américains et les Chinois qui profitent de ses compétences.
Source
Bachir Athmani est un éminent chirurgien esthétique marocain exerçant depuis plus de 14 ans entre Paris, Genève et Pékin. « Je suis le premier chirurgien occidental, c'est-à-dire hors continent asiatique, à avoir une licence pour pratiquer la chirurgie esthétique en Chine », explique-t-il ce matin à Yabiladi.
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Une clinique à Saïdia
Paris, Genève, Pékin. Il ne manque plus que le Maroc à son tableau de chasse. Une idée qui a toujours germé dans sa tête, depuis quil a terminé ses études. « Jaime de tout cur le Maroc et je suis prêt à tout lui donner. Je ressens beaucoup de nostalgie de vivre loin de mon pays», confie-t-il.
En 2007, soffre à lui une opportunité de lancer son projet au royaume. Avec dautres chirurgiens, ils planifient douvrir une clinique de chirurgie esthétique dans lOriental. Une région manquant cruellement de cliniques de chirurgie esthétique. « Nous avions choisi de nous installer dans la ville de Saïdia. A cette époque, le Plan Azur venait dêtre lancé. Il y avait beaucoup de promotion touristique autour de cette station. On sest dit pourquoi ne pas accompagner ces grands projets avec le notre, surtout que le Maroc est devenue une destination pour le tourisme médical », se souvient-il. Les médecins sautent sur loccasion. Larrivée de tous ces touristes étrangers est une aubaine pour les affaires de leur clinique.
Malheureusement, le projet na pas lieu. « En 2008, on a senti rapidement que notre projet tombait à leau avec la faillite du groupe espagnol Martinsa Fadesa. Nous avions eu des échos que cette faillite ne prévoyait rien de bon pour Saïdia. Ca ma refroidi et je nai plus eu envie de lancer ma clinique. Aujourdhui je ne regrette pas du tout car Saïdia est une ville fantôme», poursuit-il.
« Je nai pas confiance ! »
Aujourdhui encore, notre chirurgien esthétique a du mal à sauter le pas. Ce qui leffraie le plus est le système judiciaire actuel du pays qui peine à protéger les intérêts des MRE venus investir au pays. « Je nai pas confiance ! » lâche-t-il. « Lorsque je vois linjustice que vivent actuellement tous ces MRE qui ont acheté un appartement aux Jardins Moulouya à Saïdia [projet d'Urbatlas filiale de GFM détenu à 50% par Addoha et 50% par Fadesa Martinsa] et qui, 7 ans après leur achat ne sont toujours pas livrés, sans que personne nintervienne, ni même le ministre des MRE, pour les aider, ça ne me donne pas envie de lancer mon projet au Maroc. Ca bloque », avoue-t-il. « Ce que je souhaiterais, c'est quil y ait des garanties derrière, notamment en terme de justice. Qui va massurer que demain je serai protégé, si je rencontre des soucis dans mon installation au Maroc », ajoute-t-il.
Même si Bachir Athmani n'a pas encore lancé sa clinique au Maroc, cela ne l'empêche pas de rentrer régulièrement au Maroc pour des vacances. Il confie soutenir financièrement sa famille. En attendant de lancer son projet, ce sont les Américains et les Chinois qui profitent de ses compétences.
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