Un Franco-algérien s’invente des origines marocaines et crée une secte en Malaisie

Un Franco-algérien prétendant être marocain et 38ᵉ descendant du prophète Mohammad se trouve au cœur d’une polémique. Il est le fondateur d’une secte censée préparer ses disciples à la fin des temps.​


En Malaisie, le ministre des Affaires religieuses malaisien a mis en garde les citoyens contre les agissements de Mohamed Amin Ouradji, un homme né en 1984 à Alger avant de migrer en France avec sa famille. Mohd Na’im Mokhtar a appelé les Malaisiens à se distancer de toute forme de fanatisme religieux et de culte autour du Franco-algérien. Le quarantenaire qui prétend être marocain et 38ᵉ descendant du prophète Mohammed a fondé une secte en Malaisie, censée préparer ses disciples à la fin des temps, rapportent des médias malaisiens. Depuis, il est surveillé par les autorités du pays.

Répondant à une requête des autorités malaisiennes, le ministère marocain des Affaires étrangères a, dans une correspondance datant de septembre 2023, expliqué que le dénommé Habib Mohamed Amin Ben Sayed EL Idrissi El Hassani, possède une « double nationalité française et algérienne ». D’après la missive, il s’est rendu au Maroc pour la première fois le 30 octobre 2006 et il a continué à résider au Maroc, en France, en Malaisie, en Indonésie et au Yémen. Il se maria à une Marocaine au Maroc, en 2014.

« L’individu se prétend marocain alors qu’il est d’origine algéro-française », a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères, notant qu’il profite de la réputation des oulémas et soufis marocains pour escroquer les musulmans d’Asie du Sud. Le département de Nasser Bourita ajoutera : « l’individu n’a aucune affiliation avec le « Chérif Idrissi marocain » ni aucune lignée noble, puisqu’il est venu au Maroc en 2014 pour s’installer avec son épouse marocaine. » Et de poursuivre : « Il exploite la noble lignée pour attirer des adeptes. […] Il revendique son appartenance au mouvement soufi sans préciser sa discipline. […] les autorités religieuses marocaines ne peuvent cautionner ni les activités ni les enseignements religieux de cet individu ».

La Malaisie entend poursuivre les investigations. « Le Département des Affaires religieuses du Premier ministre, coopérera étroitement avec les autorités religieuses islamiques et la police pour enquêter sur les révélations faites dans les médias », a promis Mohd Na’im Mokhtar.

 
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