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Un gang de pillards au service d’Israël dans Gaza
Jean-Pierre Filiu
Professeur des universités à Sciences Po
Plutôt que de favoriser une alternative palestinienne au Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne préfère soutenir et armer la milice d’un gangster notoire, responsable de nombreux pillages de l’aide humanitaire, raconte l’historien Jean-Pierre Filiu dans sa chronique.
Le Monde
Le pari israélien sur les pillards
Le plus sûr moyen d’évincer le Hamas de la bande de Gaza serait de lui opposer une alternative palestinienne crédible, une option pourtant catégoriquement refusée par Benyamin Nétanyahou.
Le premier ministre israélien craint en effet qu’un retour à Gaza de l’Autorité palestinienne de Ramallah ne relance la « solution à deux Etats », alors même qu’il ferraille contre toute perspective d’une entité palestinienne digne de ce nom, même démilitarisée.
L’armée israélienne a dès lors misé sur certains clans de Gaza, espérant que ces structures traditionnelles pourraient contrebalancer le Hamas. C’était oublier que de tels réseaux de solidarité avaient été profondément affaiblis par les déplacements incessants imposés à la population, et qu’ils étaient incapables de se coaliser pour faire pièce au mouvement islamiste dans l’ensemble de l’enclave.
Les militaires israéliens se sont dès lors rabattus sur une frange du crime organisé pouvant opérer à proximité de leurs positions, dans l’espoir de les transformer en milice de supplétifs locaux. Le chef de ce qu’il faut bien appeler un gang est Yasser Abou Shebab, un repris de justice renié par son clan de Rafah et assoiffé de vengeance à l’encontre du Hamas, qui l’avait incarcéré.
www.lemonde.fr
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Un gang de pillards au service d’Israël dans Gaza
Jean-Pierre Filiu
Professeur des universités à Sciences Po
Plutôt que de favoriser une alternative palestinienne au Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne préfère soutenir et armer la milice d’un gangster notoire, responsable de nombreux pillages de l’aide humanitaire, raconte l’historien Jean-Pierre Filiu dans sa chronique.
Le Monde
Le pari israélien sur les pillards
Le plus sûr moyen d’évincer le Hamas de la bande de Gaza serait de lui opposer une alternative palestinienne crédible, une option pourtant catégoriquement refusée par Benyamin Nétanyahou.
Le premier ministre israélien craint en effet qu’un retour à Gaza de l’Autorité palestinienne de Ramallah ne relance la « solution à deux Etats », alors même qu’il ferraille contre toute perspective d’une entité palestinienne digne de ce nom, même démilitarisée.
L’armée israélienne a dès lors misé sur certains clans de Gaza, espérant que ces structures traditionnelles pourraient contrebalancer le Hamas. C’était oublier que de tels réseaux de solidarité avaient été profondément affaiblis par les déplacements incessants imposés à la population, et qu’ils étaient incapables de se coaliser pour faire pièce au mouvement islamiste dans l’ensemble de l’enclave.
Les militaires israéliens se sont dès lors rabattus sur une frange du crime organisé pouvant opérer à proximité de leurs positions, dans l’espoir de les transformer en milice de supplétifs locaux. Le chef de ce qu’il faut bien appeler un gang est Yasser Abou Shebab, un repris de justice renié par son clan de Rafah et assoiffé de vengeance à l’encontre du Hamas, qui l’avait incarcéré.

Un gang de pillards au service d’Israël dans Gaza
CHRONIQUE. Plutôt que de favoriser une alternative palestinienne au Hamas dans la bande de Gaza, l’armée israélienne préfère soutenir et armer la milice d’un gangster notoire, responsable de nombreux pillages de l’aide humanitaire, raconte l’historien Jean-Pierre Filiu dans sa chronique.
