Condamné dans le scandale politico-financier Elf en 2003, l'homme d'affaires français Maurice Bidermann, de retour dans les coulisses du pouvoir de Nicolas Sarkozy, est accusé d'évasion et de fraude fiscale par son ancien avocat, un député socialiste et le fisc marocain.
Vendredi un élu socialiste Christian Eckert a interpellé à l'Assemblée nationale la ministre du Budget, Valérie Pécresse, sur M. Bidermann, "quelqu'un qui roule carosse en France, qui est domicilié fiscalement au Maroc, qui fait beaucoup d'affaires dans tous les sens du mot".
"Un contrôle (fiscal) sur cette personne ou sa conjointe s'est d'ailleurs étrangement arrêté quelques jours après l'arrivée de votre prédécesseur (Eric Woerth) au ministère" en 2007, a-t-il ajouté, accusant l'homme d'affaires de frauder le fisc.
Mme Pécresse a invoqué le "secret fiscal". Quant à l'avocat de M. Woerth, Me Jean-Yves Leborgne, il a dit sa "conviction" que "l'hypothèse d'une intervention pour qui que ce soit n'est pas crédible".
La femme de M. Bidermann, Danièle, a effectivement fait l'objet d'un contrôle sur 2003 et 2004, achevé "sans rectification" début juin 2007, selon un courrier des impôts consulté par l'AFP.
Au Maroc, les autorités viennent, elles aussi, de lancer un contrôle sur ses revenus, selon une demande du fisc marocain aux autorités françaises en date du 3 janvier..
"Notre administration a sollicité l'aide de la DGI (Direction générale des impôts) française, luxembourgeoise, belge et britannique pour appréhender les revenus réalisés, dans ces pays respectifs, par M. Bidermann. C'était aussi l'occasion pour les informer de la situation fiscale réelle de ce contribuable qui a choisi le Maroc comme domicile fiscal sans y déclarer tous ses revenus de source étrangère", disait cette demande.
Plusieurs organes de presse français ont traité l'affaire récemment. Mediapart a évoqué un "exilé fiscal sous haute protection" qui se dit "ruiné" et "n'a pu payer les indemnités accordées à Elf à l'issue du procès" civil, soit plus de 22 millions d'euros de dommages et intérêts.
Le scandale politico-financier d'Elf, vaste dossier impliquant des surfacturations, des faits de corruption et le versement de commissions occultes, avait été un des plus gros scandales de ce type dans les années 90.
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Vendredi un élu socialiste Christian Eckert a interpellé à l'Assemblée nationale la ministre du Budget, Valérie Pécresse, sur M. Bidermann, "quelqu'un qui roule carosse en France, qui est domicilié fiscalement au Maroc, qui fait beaucoup d'affaires dans tous les sens du mot".
"Un contrôle (fiscal) sur cette personne ou sa conjointe s'est d'ailleurs étrangement arrêté quelques jours après l'arrivée de votre prédécesseur (Eric Woerth) au ministère" en 2007, a-t-il ajouté, accusant l'homme d'affaires de frauder le fisc.
Mme Pécresse a invoqué le "secret fiscal". Quant à l'avocat de M. Woerth, Me Jean-Yves Leborgne, il a dit sa "conviction" que "l'hypothèse d'une intervention pour qui que ce soit n'est pas crédible".
La femme de M. Bidermann, Danièle, a effectivement fait l'objet d'un contrôle sur 2003 et 2004, achevé "sans rectification" début juin 2007, selon un courrier des impôts consulté par l'AFP.
Au Maroc, les autorités viennent, elles aussi, de lancer un contrôle sur ses revenus, selon une demande du fisc marocain aux autorités françaises en date du 3 janvier..
"Notre administration a sollicité l'aide de la DGI (Direction générale des impôts) française, luxembourgeoise, belge et britannique pour appréhender les revenus réalisés, dans ces pays respectifs, par M. Bidermann. C'était aussi l'occasion pour les informer de la situation fiscale réelle de ce contribuable qui a choisi le Maroc comme domicile fiscal sans y déclarer tous ses revenus de source étrangère", disait cette demande.
Plusieurs organes de presse français ont traité l'affaire récemment. Mediapart a évoqué un "exilé fiscal sous haute protection" qui se dit "ruiné" et "n'a pu payer les indemnités accordées à Elf à l'issue du procès" civil, soit plus de 22 millions d'euros de dommages et intérêts.
Le scandale politico-financier d'Elf, vaste dossier impliquant des surfacturations, des faits de corruption et le versement de commissions occultes, avait été un des plus gros scandales de ce type dans les années 90.
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