« Al Battar », un média de Daesh, appelle ses fidèles au Maroc à tuer des personnalités salafistes. Dans le viseur des partisans de l'organisation "Etat islamique" figure Mohamed El Fizazi, Hassan Kettani, Omar Haddouchi, Abou Hafs et Abdelkrim Chedali. Les salafistes marocains sont hostiles à Daesh et refusent de reconnaitre son « califat ».
Les relations entre les figures du salafisme au Maroc et Daesh sont conflictuelles. En témoigne l’appel lancé par « Al Battar » (celui qui tranche), un média proche de l’organisation terroriste, à ses fidèles au royaume pour assassiner les têtes d’affiche de cette mouvance islamiste.
En ligne de mire du support, Mohamed El Fizazi, Hassan Kettani, Abdelouahab Rafiki (alias Abou Hafs), Omar Haddouchi et Abdelkrim Chadli. Ce dernier a rejoint en 2015 les rangs du Mouvement démocratique et social, un parti créé en 1995 par un ancien commissaire de police pendant les années de plomb. Tous ces « chioukhs » partagent deux points essentiels : condamnations à de lourdes peines d'emprisonnement pour implications directes ou indirectes dans les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ; et libération suite aux grâces royales successives.
Les salafistes marocains anti-Daesh
Ces appels aux meurtres de la part d’un support de propagande d’EI n’étonnent pas. Les salafistes marocains ont toujours refusé de bénir ou de donner une couverture religieuse aux actions de Daesh que ce soit sur la scène syro-irakienne, en Europe ou ailleurs. Mieux, ils déclarent ouvertement leur hostilité à l’ensemble du projet du califat de l’organisation « Etat islamique » et ne cesse de mettre en garde les jeunes susceptibles de tomber dans les filets des recruteurs de la nébuleuse radicale.
Ces positions s’accompagnent souvent, au grand dam de EI, par des signes attestant de la proximité des salafistes avec la monarchie marocaine. Depuis 2003, plus aucune des personnes figurant sur la liste du média « Al Battar » n'ont contesté la commanderie des croyants. Mieux, le 28 mars 2014 dans une mosquée à Tanger, El Fizazi avait même conduit une prière du vendredi devant le roi Mohammed VI. De son côté, Abou Hafs a nettement pris ses distances avec les islamistes pour se rapprocher davantage des modernistes de l’association Bayt Al Hikma. Quant à Haddouchi, il avait décliné une proposition de Daesh pour occuper un haut poste dans son « système judicaire ».
Suite à l’appel lancé par « Al Battar », Abou Hafs a invité les services de sûreté à faire face à « cette offensive abjecte ». La même invitation a été adressé à « l’ensemble des instances de la société civile ».
Yabiladi
Les relations entre les figures du salafisme au Maroc et Daesh sont conflictuelles. En témoigne l’appel lancé par « Al Battar » (celui qui tranche), un média proche de l’organisation terroriste, à ses fidèles au royaume pour assassiner les têtes d’affiche de cette mouvance islamiste.
En ligne de mire du support, Mohamed El Fizazi, Hassan Kettani, Abdelouahab Rafiki (alias Abou Hafs), Omar Haddouchi et Abdelkrim Chadli. Ce dernier a rejoint en 2015 les rangs du Mouvement démocratique et social, un parti créé en 1995 par un ancien commissaire de police pendant les années de plomb. Tous ces « chioukhs » partagent deux points essentiels : condamnations à de lourdes peines d'emprisonnement pour implications directes ou indirectes dans les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca ; et libération suite aux grâces royales successives.
Les salafistes marocains anti-Daesh
Ces appels aux meurtres de la part d’un support de propagande d’EI n’étonnent pas. Les salafistes marocains ont toujours refusé de bénir ou de donner une couverture religieuse aux actions de Daesh que ce soit sur la scène syro-irakienne, en Europe ou ailleurs. Mieux, ils déclarent ouvertement leur hostilité à l’ensemble du projet du califat de l’organisation « Etat islamique » et ne cesse de mettre en garde les jeunes susceptibles de tomber dans les filets des recruteurs de la nébuleuse radicale.
Ces positions s’accompagnent souvent, au grand dam de EI, par des signes attestant de la proximité des salafistes avec la monarchie marocaine. Depuis 2003, plus aucune des personnes figurant sur la liste du média « Al Battar » n'ont contesté la commanderie des croyants. Mieux, le 28 mars 2014 dans une mosquée à Tanger, El Fizazi avait même conduit une prière du vendredi devant le roi Mohammed VI. De son côté, Abou Hafs a nettement pris ses distances avec les islamistes pour se rapprocher davantage des modernistes de l’association Bayt Al Hikma. Quant à Haddouchi, il avait décliné une proposition de Daesh pour occuper un haut poste dans son « système judicaire ».
Suite à l’appel lancé par « Al Battar », Abou Hafs a invité les services de sûreté à faire face à « cette offensive abjecte ». La même invitation a été adressé à « l’ensemble des instances de la société civile ».
Yabiladi