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Une conscience religieuse cloisonnée par le déni
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[QUOTE="Difkoum, post: 16064685, member: 518"] Le fameux « que faire ? » Espace des contradictions, cet Occident piège du coup l’intellectuel libre du Sud. Nous voilà accusés, du Maroc à Oman, de tous les maux parce que nous défendons des valeurs humaines comme la liberté, l’orgasme, le corps, la démocratie ou l’égalité, qui ne sont pas étendards de l’occidentalité, mais des valeurs salutaires pour tous. Parce que ces valeurs sont aussi occidentales, celui qui en fait la cause de sa vie se retrouve frappé d’exclusion, occidentalisé, donc traître. Les conservateurs comme les religieux se sont octroyé ce rôle de dépositaires de la valeur de l’authenticité dans le monde dit « arabe », de la tradition et du patriotisme en nous repoussant vers les marges et la mort. L’intellectuel du Sud qui se révolte contre les religieux et les Régimes est confronté au dilemme de Jonas : rester et se sacrifier pour le salut des siens, pour la possibilité de salut même dans deux ou trois générations ? Ou partir, sauver sa vie, son corps, ses enfants ? S’engager au profit d’une population qui peut être indifférente à votre argument, vos livres et vos articles, ou partir ? Jonas a refusé de sauver une ville d’inconnus, d’étrangers. Il est parti puis il est revenu. L’une des leçons de sa fable est l’extension du domaine de la responsabilité intellectuelle au périmètre de l’Autre inconnu, étranger. C’est une réponse longue à la question « Que faire pour l’Autre ? ». Lorsque l’Occident nous aide, il nous condamne. Mais lorsqu’il reste indifférent à nos engagements, il se condamne lui-même à la solitude et à la défaite. Le meilleur sentier pour cette solidarité reste, pour moi, la culture. Ce vaste champ du sens, de l’œuvre et de l’effort, et de prétention à l’éternité. La culture est ce à quoi s’attaquent, en premier, les fascismes et les radicalismes, les folies cycliques. Car la culture affirme l’essentiel : la différence. Elle relativise les croyances, rappelle la valeur de l’individu au-delà de l’utopie de la cité, offre le voyage et la rencontre à celui qui n’en a pas les moyens, ouvre l’Autre à l’intime en soi et réduit la distance au bénéfice de la curiosité. C’est donc la circulation de la culture qu’il faut aider. Dans les deux sens, dans tous les sens possibles. J’aime plaider pour les traductions, le voyage des livres, des œuvres, l’échange des langues et des récits. J’y vois une possibilité de sauver le monde par la traduction. par la traduction. La littérature peut-elle sauver le monde ? Un livre peut-il faire vivre ? Je réponds souvent par oui : puisqu’on peut tuer au nom d’un livre, j’aime imaginer que l’on peut sauver par d'autres livres. J’ai un rapport de foi vis-à-vis de la littérature. Lire m’a offert le monde, cette intimité universelle avec les époques et les géographies, alors que je vivais dans un village sans lien avec le reste du monde. [/QUOTE]
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