Une étude dévoile la face cachée du chocolat :

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mam80

la rose et le réséda
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entre déforestation, pollution et esclavagisme


5 millions. C’est le nombre de producteurs de cacao dans le monde, la plupart détenant des parcelles d’exploitation de moins de 10 hectares et vivant sous le seuil de pauvreté, soit 2$ par jour.

Et pourtant, ce sont 5 multinationales, leaders de la production mondiale de chocolat, qui fabriquent plus de 80% des produits chocolatés !

Revenus misérables pour les producteurs, pollution des sols et de l’eau, déforestation, travail des enfants…

Comment en sommes-nous arrivés là pour un bon morceau de chocolat et quelles sont les solutions ?

Une nouvelle étude publiée cette semaine démontre l’impasse dans laquelle la production cacaoyère conventionnelle se dirige.

Le marché mondial du chocolat est en pleine expansion. En cause notamment, les pays asiatiques, comme la Chine, qui s’ouvrent à ce marché et deviennent eux aussi de grands amateurs de confiseries chocolatées.
On compte ainsi environ 4 millions de tonnes de cacao produites chaque année dans le monde.

Cependant, cette denrée désormais cotée en bourse provient presque exclusivement de petites exploitations familiales sous-traitées par des multinationales. Des exploitations qui subissent une forte pression des lobbys internationaux.
En effet, si ceux-ci cherchent constamment à maintenir le prix du cacao au plus bas, cela se fait le plus souvent au détriment de toutes conditions sociales et environnementales pérennes sur le terrain, loin des yeux du consommateur.

Des chiffres alarmants

Une étude menée par Basic (Bureau d’analyse sociétale pour une information citoyenne) et commanditée par la Plate-forme pour le commerce équitable en partenariat avec Peuples Solidaires-ActionAid France, comprenant l’analyse et le recoupement de 469 documents, analyse la situation du secteur en Côte d’Ivoire et au Pérou, respectivement 1er et 9e producteurs mondiaux de cacao.
Celle-ci met en exergue les disparités ahurissantes dans la répartition des richesses au sein de la chaîne de production du cacao.

En effet, on y apprend que seulement 7% de la valeur finale d’une tablette de chocolat revient au producteur lorsqu’elle provient de Côte d’Ivoire, et 13% lorsqu’elle provient du Pérou, tandis que les 2/3 de sa valeur reviennent directement aux marques et aux distributeurs. Dans les exploitations, ceci se traduit par une misère systématique des travailleurs.

Comme souvent dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire, le nœud du problème se situerait dans le nombre trop élevé d’intermédiaires impliqués dans la fabrication du produit. Chacun cherchant en effet à faire toujours plus de profits que son concurrent, on valorise la main d’œuvre et les matières premières les moins chères, laissant de côté toute responsabilité sociale et environnementale.

suite sur
https://mrmondialisation.org/une-etude-devoile-la-face-cachee-du-chocolat/


mam
 
Optez pour les produits du commerce équitable ! Le consommateur ne peut pas dire qu'il ne savait pas, donc soyons responsables et lisons bien les étiquettes de ce que nous achetons.
Malheureusement ce n'est pas aussi simple que cela si tu prends la certification Max Havelaar par exemple,
tu es certain que la matière brute a été payer un prix au minimum ,
mais cela ne te donne aucune garantie sur le niveau salarial ou les conditions de travail des ouvriers agricoles de ladite exploitation
 
le malheur des petits producteurs, leur difficulté quotidienne, leur surendettement est un fléau à prendre malheureusement à une échelle planétaire, bourse, lobbys, multinationales, toujours les mêmes responsables....

récemment j'ai regardé un reportage sur la chaine 23 traitant des conditions de travail proche de l'esclavage dans les champs de tomates au sud des Etats-Unis par des travailleurs mexicains, guatemaltais, haitiens, la bonne nouvelle est que grâce à une incroyable et courageuse campagne médiatique de brand-busting contre les multinationales qui leur payaient le prix du kilo de tomate à une somme dérisoire, ils ont réussi à les faire plier en acceptant de le payer au prix "juste", c'est à dire en prenant en compte le véritable coût de main d'oeuvre, celui qui permet à un travailleur de nourrir sa famille décemment.

le brand-busting est la hantise des grands groupes, des multinationales qui se livrent une lutte féroce pour avoir la meilleur image de marque....beaucoup d'autres exemple de brand-busting ont fonctionné, et je pense que c'est la solution la plus pacifique et la plus efficace pour faire plier ces rapaces.
 
Dernière édition:
le malheur des petits producteurs, leur difficulté quotidienne, leur surendettement est un fléau à prendre malheureusement à une échelle planétaire, bourse, lobbys, multinationales, toujours les mêmes responsables....
On en arrive à des choses folles mais qui laissent songeuse et prête à la réflexion,

Côte d’Ivoire les prix sont libéralisés, la filière est organisé de manière libérale ce qui est censé booster les investissements et finir par enrichir les petits producteurs,
dans les faits seuls les grossistes,souvent libanais,profite de ce système postent Bagbo,

Au Cameroun les acheteurs doivent disposer d'une licence délivrée par l'État (donc être dans la sphère de Bia) les prix sont fixés A l'arrivée ce système clairement corrompu donne de meilleur revenu au petit producteur camerounais qu'à ses homologues de CI

Certe là CI à pour elle l'accroissement du volume de production mais à quoi bon si les agriculteurs n'y trouvent pas leur compte

Concomitamment à cela le Cameroun développe une série de dispositifs pour encourager l'installation et le développement d'outils de transformation,
ou quand un politique basé sur le protectionnisme et la corruption semble donné de meilleur résultat et perspective d'avenir que le libre marché
 
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