Je dirais même que ce sont les gens qui font bouger les choses à la base.........
Tiens ton petit commentaire m'a fait pensé à un reportage que j'ai vu il y a quelques mois sur Haïti, édifiant !
bon il est plus disponible gratuitement, mais si tu t'intéresses réellement au sujet, regarde le :
http://www.arte.tv/fr/assistance-mortelle/7426708,CmC=7426742.html
PRÉSENTATION DU DOCUMENTAIRE
Le 12 janvier dernier, le troisième anniversaire du séisme qui a fait, en Haïti, 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,5 million de sans-abri, a donné lieu au même bilan sévère que les années précédentes : reconstruction à peine entamée, marasme économique, pérennisation de campements de fortune et de nouveaux bidonvilles surpeuplés à Port-au-Prince et aux alentours. C’est cet échec que le cinéaste haïtien Raoul Peck a documenté deux années durant, en braquant son regard sur l’aide internationale, la première responsable de la situation à ses yeux. Arrivé sur place dès le lendemain de la catastrophe, frappé par le gigantisme et l’opulence de la machine humanitaire qui se déploie, il décide d’observer dans la durée le processus de la « reconstruction en mieux ». “Build back better”, promet en effet Bill Clinton, coprésident (avec le Premier ministre haïtien de l’époque, Jean-Max Bellerive), de la Commission intérimaire pour la Reconstruction, chargée de coordonner l’ensemble des secours.
UN MONDE CLOS
Son film décrit ainsi au fil des mois, du haut au bas de l’échelle (conclaves interministériels des grands bailleurs, jeunes volontaires d’ONG sur le “terrain”, négociations à l’ONU...), le fonctionnement, ou plutôt le dysfonctionnement de l’assistance. Un monde qui tourne sur lui-même (plus de 50 % des fonds versés revient sous forme de salaires et de commandes aux donateurs eux-mêmes), avec ses stars (Bill Clinton, encore, mais aussi Sean Penn, Angelina Jolie...), ses rites (colonnes de 4x4, séminaires climatisés d’évaluation, inaugurations de projets, cocktails) et son inaltérable bonne conscience. En dépit de l’impuissance patente à atteindre les objectifs fixés au départ, le système global de l’aide n’est en effet jamais remis en cause en tant que tel par ses acteurs, si sincères et si dévoués soient-ils. En Haïti, comme dans tant d’autres pays pauvres, ils ont un alibi tout trouvé : l’inadéquation des Haïtiens eux-mêmes, argument qui, d’emblée, motive leur exclusion des processus de décision.