Urgences pédiatriques en Ile-de-France : les internes vont devoir refaire leur choix

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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A cause d’une erreur d’appréciation, plusieurs hôpitaux franciliens s’apprêtaient à travailler avec un nombre insuffisant d’internes cet hiver.

Une erreur « ahurissante »


Nous nous étions fait le relais la semaine dernière du signal d'alarme tiré par plus d'une vingtaine de chefs de service de pédiatrie franciliens, anticipant une « crise sanitaire ». En cause selon eux : une répartition des internes de médecine générale faite sans tenir compte des besoins des hôpitaux, notamment ceux les plus éloignés du centre de Paris.
Concrètement, l'ARS avait ouvert… le double de places de stages à pourvoir, dans tous les hôpitaux franciliens. Résultat, tout le monde s'est jeté sur certains établissements, notamment parisiens, et 168 postes d'interne de médecine générale se sont retrouvés non pourvus dans des services de pédiatrie. Une catastrophe alors que « le semestre d'hiver est le plus chargé en raison des épidémies hivernales (bronchiolites, grippes, gastro-entérites) », estimaient ces médecins.

Une parade trouvée pour relancer la procédure

Les résultats de la procédure de choix des internes, finalisés le 9 octobre, « laissaient craindre des tensions fortes dans certains services de pédiatrie », notamment « en petite et grande couronne », a ainsi l'ARS Ile-de-France dans un communiqué. Vendredi, Didier Jaffre, directeur de l'offre de soins à l'ARS, reconnaissait une erreur mais indiquait qu'aucun retour en arrière n'était possible : « Légalement, on ne peut refaire le processus d'attribution des stages ».
Il semble finalement qu'une parade ait été trouvée : l'organisme public a en effet découvert entre-temps « qu'un interne avait pu choisir un poste alors qu'il avait d'ores et déjà validé ses six semestres d'internat de médecine générale », privant ainsi « mécaniquement » une autre personne de cette place. Et a profité de cet incident « constitutif d'une atteinte au principe d'égalité » pour justifier « la relance de la procédure de choix » de ces internes.

Le temps presse

Comment cela va se passer, concrètement ? Le directeur général de l'ARS, Aurélien Rousseau, a convoqué pour mardi une commission qui devra « proposer une nouvelle répartition des postes permettant que les hôpitaux de petite et grande couronne disposent d'un plus grand nombre d'internes de médecine générale en pédiatrie ». Le temps presse : le semestre d'hiver commence début novembre. « Consciente de la difficulté potentielle pour certaines internes de se rendre disponibles » dans « des délais extrêmement serrés », l'ARS « va faciliter la procédure de choix par procuration », indique-t-elle dans son communiqué.

« Les conséquences auraient été catastrophiques »

Une décision qualifiée de « sage » par les chefs de service pédiatriques, comme Yacine Laoudi, de l'hôpital Robert-Ballanger d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
« Les conséquences auraient été catastrophiques, et multiples », rappelle-t-il.
« Faute d'internes, nous aurions dû fermer les urgences pédiatriques, ce qui aurait entraîné un report sur les hôpitaux parisiens, qui probablement, auraient été saturés. Sans compter le surplus de transports pour le SAMU, et les patients mal informés qui se seraient tout de même présentés aux urgences », égrène encore le praticien.

leparisien
 
A

AncienMembre

Non connecté
quelle pagaille !
ils n'arrivent même pas à distribuer les postes équitablement et selon les besoins ???
vraiment l'hopital va mal en France...
 
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