Veuve ou divorcée : seule face au mouton de l'aïd !

Aid El Kébir, la fête du sacrifice, approche à grands pas. Un jour très attendu par les musulmans, et surtout par les enfants. Sacrifier un mouton est une sunna recommandée pour tous ceux qui ont les moyens de le faire. Mais certaines ladies appréhendent déjà ce jour. Elles sont seules face aux dépenses et aux problèmes au quotidien, et encore plus pendant ces jours de fête ! Elles sont veuves ou divorcées, et seules face au mouton !

Ce que dit l’Islam

La fête du sacrifice a lieu tous les ans le 10e jour du mois de doul hijja, le dernier du calendrier musulman. Cette fête commémore le jour où le prophète Ibrahim a accepté d’égorger son fils Ismaël sur l’ordre de Dieu. Le tout puissant a ensuite remplacé son enfant par un mouton. Depuis, tous les ans, les musulmans observent le même sacrifice en sacrifiant un mouton, face à la Mecque, juste après la prière de l’aïd.

L’Islam insiste sur le fait qu’il ne faut surtout pas s’endetter pour accomplir ce sacrifice. Les femmes seules peuvent donc aller chez leurs proches, ou s’abstenir d’acheter le mouton.
Si vous choisissez de suivre le rituel de l’aïd, pour faire plaisir à vos enfants, sachez que rien dans le coran, ni dans la sunna ne l’interdit. On raconte même que pendant la vie du prophète, une bergère av ait rituellement égorgé une brebis blessée avec une pierre. Quand on demanda l’avis du Prophète Mohamed, il répondit : « Mangez en ! ». Les savants ajoutent que le sacrifice est valable même si la femme a ses règles.

Mais n’oubliez pas que dans tous les cas, il ne faut pas tout manger et en donner aux pauvres. Dans le coran, sourate al anbiyaa (les prophètes » dit à propos du mouton : «Mangez-en vous-mêmes et faites-en manger le besogneux misérable».

Demander de l’aide ?

L’aïd reste avant tout une occasion de se retrouver en famille. Alors, divorcée ou veuve, vous pouvez prendre vos enfants et aller passer cette journée ailleurs. Même si chaque chef de famille, homme ou femme, doit égorger son propre mouton, on peut s’associer à eux faute de moyens financiers. « Je vais chez mon frère, et même si j’achète un mouton, sa présence me rassure » raconte Nadia, veuve.

« L’aïd demande beaucoup de forces aux femmes, si en plus, je dois m’occuper du côté financier toute seule, je crois que je deviendrai folle » confie Saadia, divorcée. Elle se réunit avec ses sœurs pour « diviser les coûts et les tâches et multiplier le plaisir »
Si vous êtes à l’étranger, n’oubliez pas que vous ne pouvez pas le faire chez vous ! Il est interdit de sacrifier un animal en dehors d’un abattoir Vous pouvez aussi trouver une mosquée près de chez vous avec des sacrificateurs agréés.

Quel que soit votre situation, n’oubliez pas que notre religion ne veut en aucun cas nous compliquer la vie, bien au contraire. Dieu n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. L’aïd est avant tout une fête !

Source yabiladi
 
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