Plus de trois années. Le combat judiciaire mené par Maïmoun Mjoti (67 ans) et Fatima-Zohra Berdouni (48 ans) a duré plus de trois ans.
Au terme de ce combat, Maïmoun et Fatima-Zohra, sa nièce par alliance ont été autorisés par la justice belge à se marier civilement.
Tout débute en décembre 2015. Maïmoun, Belge d’origine marocaine et Fatima-Zohra, marocaine, veulent se marier et se rendent à l’administration de la Ville de Bruxelles pour prendre des renseignements.
Le couple a déjà organisé ses fiançailles traditionnelles. "Fatima est ma nièce par alliance.
C’est la nièce de ma première épouse, qui est décédée d’un cancer le 13 avril 2015", raconte Maïmoun qui a eu neuf enfants avec sa première épouse. "Avant de décéder, elle a exprimé une dernière volonté: que je ne reste pas seul, que je dois me remarier quand elle disparaîtra.
Elle émet le souhait que je m’épouse sa nièce, la fille de son frère.
Je connaissais Fatima-Zohra depuis des années, évidemment.
Je l’ai vue grandir. Elle connaît mes enfants. Elle voulait aussi fonder sa propre famille.
Et puis, il y avait déjà eu des unions entre nos familles: une de ses sœurs avait épousé un de mes frères.
Nous avons décidé de nous marier et nous avons introduit une déclaration de mariage le 21 janvier 2016."
Mais lorsque les autorités de la Ville de Bruxelles entament leur enquête de résidence pour constater la réalité de la vie commune, les choses coincent. Nous sommes en février 2016.
A l’époque, les services de l’Etat civil et l’échevin de tutelle Alain Courtois (MR) traquent le moindre soupçon de mariage arrangé. "Lorsque le couple a eu un rendez-vous avec les services et a été soumis à diverses questions d’ordre privé, il y a pu y avoir des contradictions. Mais rien d’extravagant", rapporte Maître Warlop. Mais ce qui intrigue les services, c’est la différence d’âge – près de 20 ans – et le fait que Fatima-Zohra n’est pas en situation régulière.
"En fait", précise Fatima-Zohra, "ce n’était pas la première fois que je venais en Belgique. C’était déjà la huitième fois au moment où nous avons voulu nous marier. La première fois que je suis venue, c’était en 2010! Une partie de ma famille vit déjà en Belgique.
Et lorsque je viens en Belgique, c’est toujours avec un visa Schengen et je respecte toujours sa période de validité. Sauf la dernière fois vu que nous allions nous marier."
Rien n’y fait.
En avril 2016, après avis défavorable du Parquet de Bruxelles, la célébration est refusée. "Mes clients ne pouvaient pas accepter cela. Ils s’aiment et veulent se marier.
Nous avons alors décidé d’introduire le mois suivant un recours devant le Tribunal de la Famille de Bruxelles", se remémore Maître Warlop qui accompagnera Maimoun et Fatima-Zohra jusqu’au bout de leurs démarches.
Au terme de ce combat, Maïmoun et Fatima-Zohra, sa nièce par alliance ont été autorisés par la justice belge à se marier civilement.
Tout débute en décembre 2015. Maïmoun, Belge d’origine marocaine et Fatima-Zohra, marocaine, veulent se marier et se rendent à l’administration de la Ville de Bruxelles pour prendre des renseignements.
Le couple a déjà organisé ses fiançailles traditionnelles. "Fatima est ma nièce par alliance.
C’est la nièce de ma première épouse, qui est décédée d’un cancer le 13 avril 2015", raconte Maïmoun qui a eu neuf enfants avec sa première épouse. "Avant de décéder, elle a exprimé une dernière volonté: que je ne reste pas seul, que je dois me remarier quand elle disparaîtra.
Elle émet le souhait que je m’épouse sa nièce, la fille de son frère.
Je connaissais Fatima-Zohra depuis des années, évidemment.
Je l’ai vue grandir. Elle connaît mes enfants. Elle voulait aussi fonder sa propre famille.
Et puis, il y avait déjà eu des unions entre nos familles: une de ses sœurs avait épousé un de mes frères.
Nous avons décidé de nous marier et nous avons introduit une déclaration de mariage le 21 janvier 2016."
Mais lorsque les autorités de la Ville de Bruxelles entament leur enquête de résidence pour constater la réalité de la vie commune, les choses coincent. Nous sommes en février 2016.
A l’époque, les services de l’Etat civil et l’échevin de tutelle Alain Courtois (MR) traquent le moindre soupçon de mariage arrangé. "Lorsque le couple a eu un rendez-vous avec les services et a été soumis à diverses questions d’ordre privé, il y a pu y avoir des contradictions. Mais rien d’extravagant", rapporte Maître Warlop. Mais ce qui intrigue les services, c’est la différence d’âge – près de 20 ans – et le fait que Fatima-Zohra n’est pas en situation régulière.
"En fait", précise Fatima-Zohra, "ce n’était pas la première fois que je venais en Belgique. C’était déjà la huitième fois au moment où nous avons voulu nous marier. La première fois que je suis venue, c’était en 2010! Une partie de ma famille vit déjà en Belgique.
Et lorsque je viens en Belgique, c’est toujours avec un visa Schengen et je respecte toujours sa période de validité. Sauf la dernière fois vu que nous allions nous marier."
Rien n’y fait.
En avril 2016, après avis défavorable du Parquet de Bruxelles, la célébration est refusée. "Mes clients ne pouvaient pas accepter cela. Ils s’aiment et veulent se marier.
Nous avons alors décidé d’introduire le mois suivant un recours devant le Tribunal de la Famille de Bruxelles", se remémore Maître Warlop qui accompagnera Maimoun et Fatima-Zohra jusqu’au bout de leurs démarches.