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Philosophie, spiritualité et autres religions
Une vision matérialiste du monde
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[QUOTE="Garlic, post: 17157755, member: 397536"] J'ai le même sentiment. Au final, dans les philosophies du bonheur, les plus attrayantes pour le commun des mortels, la morale devient un moyen d'atteindre un autre but suprême, le bonheur/la paix/l'unité, et non une finalité ayant une existence propre et qui mérite de s'y conformer de façon désintéressée. Chez les stoïciens, travailler sur ses représentations, moduler ses opinions, vivre en concordance avec la nature, est une voie qui mène à la tranquillité de l'âme. Il s'agit d'accepter d'être guidé par le destin, si on ne veut pas être traîné de force par lui, et donc en souffrir. Pour Socrate, celui qui fait le mal est malheureux, et malade. Il souffre. Personne ne fait le mal sinon par ignorance. Si un bandit cambriole une maison, le maître de maison à l'esprit socratique, ayant découvert le méfait, se doit d'appeler la police, mais attention, détail de grande importance ... il ne s'agit pas d'être animé par un esprit de vengeance mais de pitié à l'endroit du pauvre malfaiteur. Il faut envoyer ce dernier en prison, non pour le punir, mais pour que, ayant suffisamment médité sur le mal qu'il a commis, il puisse recouvrir sa santé au bout du chemin. La prison est un hôpital. Chez Aristote, l'exercice régulier de la vertu, au point qu'elle en devienne une seconde nature, permet d'atteindre le bonheur, au sens d'un achèvement, d'un accomplissement. Chez Kant en revanche, il me semble que la vertu n'est pas liée au bonheur. Elle vaut pour elle même. Mais là aussi, dans un monde matérialiste, quel intérêt ai-je à me conformer à l'impératif catégorique si, évoluant au milieu de personnes morales dans l'ensemble, je peux réaliser un certain bénéfice en trichant, en mentant, tout en étant presque sûr de ne pas être découvert ? La vision utilitariste de l'acte moral, qui vise à maximiser le plaisir et à minimiser le déplaisir collectifs, vu à travers un prisme matérialiste, me fait penser au dilemme du prisonnier en théorie des jeux, où les protagonistes ont intérêt à coopérer et à se faire confiance pour limiter les dégâts, à défaut de quoi tout le monde serait perdant si chacun se mettait à poursuivre son pur intérêt individuel. Dès lors, nous ne sommes pas dans le registre de l'élévation de l'âme, mais dans celui de la pue loterie. Les jugements moraux, bon, méchant, âme charitable, deviennent un champ lexical hautement symbolique pour désigner simplement une personne qui respecte ou pas les règles de confiance établies entre les joueurs. [/QUOTE]
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